On en trouve presque de partout.
L'éthylène, gaz de pétrole
liquéfié, est l'une des latières
premières essentielles de la pétrochimie.
Une fois transformée, on en fait ainsi des
matières plastiques comme le
polyéthylène, servant entre autres à
faire des emballages alimentaires et médicaux, des
films de protection, de la câblerie
électrique, des tuyaux et même de
l'ameublement. Berf, un produit quasiment essentiel qui,
compte tenu de sa facilité de mise en oeuvre et de
son faible coût, connaît une croissance
régulière et continue.
Pour ATOFINA, l'enjeu sur un
tel marché est donc éminemment
stratégique, expliquant l'engagement du groupe
dans un énorme et ambitieux projet: la
réalisation d'une canalisation reliant son site de
Carling en Moselle et le stockage souterrain de Viriat,
lui-même déjà relié à
l'ensemble industriel du Sud-Est de la france via
l'agglomération lyonnaise.
L'objectif affiché
étant de créer une artère
d'envergure européenne, allant de la Lorraine
à la Méditerranée, qui consolidera
un ensemble pétrochimique majeur en Europe,
représentant plus de deux millions de tonnes de
capacité de production d'éthylène
à terme.
Un chanyier de tous les records
en fait puisqu'il s'est agi pour le groupe de poser
quelques 400 km de tube à la vitesse express de 2
km par jour (contre environ 1 km/j pour ce genre de
travaux), pour un coût de l'ordre de 650MF. Ainsi,
aujourd'hui, la mise en fouilles du pipe-line est-elle en
Haute-Saône, pour une fin ce chantier prévue
aux alentours de Noël.
Sécurité
avant tout.
Une vitesse, qui, selon les
responsables d'ATOFINA, ne nuit en rien à la
sécurité. Immanquablement la question
arrive en effet, les esprits étant encore
marqués par l'accident de Bruailles (près
de Louhans en Saône-et-Loire) en 1980, où
une canalisation avait été ouverte
provoquant une explosion. des responsables qui insistent
sur le fait que cet accident avait été la
conséquence de "travaux non
déclarés". Le tracé du pipe-line est
en effet identifié, répertorié, mais
on n'est jamais à l'abri d'un coup de pelleteuse
inconsidéré de quelqu'un qui n'aurait pas
respecté les obligations
légales.
Et d'insister sur ce chapitre
de la sécurité que les normes en
l'espèces sont celles du zéro défaut
pour les soudures réalisées par des
équipes d'experts hyperspécialisés
et l'enfouissement du tube est fait à un
mètre de profondeur avec revêtement
protecteur en polyéthylène et tube d'acier
d'acier prévu pour résister à une
pression largement supéreire à la pression
de service/
Balisage de surface, contacts
réguliers avec l'administration ainsi que
surveillances régulières du tracé
venant compléter le dispositif. Et si d'aventure,
malgré la faible probabilité de la chose,
un incident survenant, des postes de sectionnement
télécommandés à distance,
implantés tous les 15 km, permettraient d'isoler
rapidement une section éventuellement
voncernée.
Bref, selon les responsables
d'ATOFINA, bien peu de risques avec cette canalisation
invisible et respectueuse de l'environnement, seuls des
balisages de repérage espacés
témoignent en surface de l'emplacement du
pipe-line. Des bornes qui permettent d'ailleurs
également de repérer depuis le ciel, le
tracé qui permet une surveillance aérienne
régulière, complétant la
surveillance permanente effectuée depuis la salle
de contrôle de Viriat ainsi que des patrouilles
pédestres effectuées pour s'assurer que
tout est en ordre. bref, Atofina insiste sur le fait que
tout a été mis en oeuvre afin que le
chantier non seulement avance à une vitesse record
mais également qu'un accident ne puisse avoir lieu
avec ce produit explosif.
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