Samedi 10 novembre 2001. Non seulement le site est
aujourd'hui déshabité, mais les eaux du
ciel et de la terre s'y sont installées.
Même le vent s'est attaqué à la
ceinture symbolique, orange, au bord du CD 37.
Aux dernières nouvelles, les fouilles sur le
terrain sont bel et bien closes, la pelle
mécanique n'enverra pas "ad patres" le four
bi-alandaire et le rebouchement n'attend que la bonne
synchronisation des décideurs et des
entrepreneurs.
La dernière (bonne) idée de
valorisation du site, pour que les objets ne retournent
pas au néant, nous est venue de M. Charlier
lui-même. Après repâturation de la
surface, ou sa ré-agricolisation, on pourrait
"dessiner" sur le site tous les emplacements des fours et
des aires satellites, soit par des fondations
symboliques, soit par un engazonnement approprié,
soit par tout autre moyen, de façon à ce
que, pour l'heure, on ne soit pas obligé de faire
l'acquisition d'une couverture et de façon que les
visiteurs en mal de gallo-romanité, ou en mal de
terre tuilière, puissent envisager les choses
depuis le CD 37. Une bonne campagne de communication
ferait le reste.
Ce pendant, les fours, gros ou petits, continueraient
leur léthargie millénaire et pourraient
attendre, avec la patience qu'on leur connaît,
qu'on trouve et le financement et le moyen de valoriser
ce qu'il reste des constructions. Qui sait si l'avenir ne
nous réservera pas d'autres moyens pour mettre
l'endroit hors de l'eau phréatique et hors de
l'eau céleste...
Enfin, la partie de la population qui s'était
attachée aux fouilles, et au devenir du site, se
réjouit de la dernière communication du
directeur du Service Régional de
l'Archéologie, qui avait annoncé que la
présence de bois gallo ou pré-gallo-romain
et l'extinction du budget consacré au chantier de
Moissey, obligeaient dès maintenant à une
fermeture des plaies du sol "avec soin".
Pour la (bonne) suite, les fans de l'action
archéologique et de ses acteurs, vont attendre que
les travaux de post-fouilles soient rédigés
ou publiés, afin qu'ils puissent continuer
à nourrir les rêves éclos durant
l'été. Les écoliers, eux,
poursuivent leurs travaux inlassablement, en souhaitant
qu'ils aient assez d'une année scolaire pour mener
à bien tous leurs projets.
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