Samedi 22 décembre 2001, à 10 h, la
nuit moisseyaise a commencé à balbutier sa
neige. Le remblai de "terre de roulement" a
été maintenu. En somme, les
décisions de rebouchement ont été
nuancées puisqu'au lieu d'inhumer l'ensemble sous
une terre protectrice, les décideurs ont fait le
choix d'un chapeau, destiné à
protéger et le four et les humains. Autour de
cette basse toiture de fortune, une jupe de bidime
circonscrit l'ensemble, ce qui permettra, moyennant
quelques contorsions, aux plus croyants des
archéogues, de retourner visiter certaines parties
de l'ouvrage, par exemple, si on veut encore faire un peu
de datation archéomagnétique et quelque peu
de dendrochronologie avec les bout de bois qui attendent
là au fond depuis deux mille ans, ce sera
possible.
Bien sûr, la réouverture de la fouille
n'est plus exclue de l'ordre du jour, seulement, elle
sera assortie d'une recherche et d'une découverte
de financement.
Certains esprits locaux pensent qu'on peut encore
trouver, avec un bon dossier, les euros
nécessaires à la suite des affaires, mais
pas pour casser ce qui reste. On est donc dans un
schéma qui rappelle, pas par sa forme mais par sa
difficulté, une antique quadrature du cercle.
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