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résumé
des épisodres précédents:
des candidats à l'acquisition du parc de
chasse ont annoncé, parmi d'autres
proféssies, à ceux qui leur
paraissaient résistrer à leur
projet:
"on vous
écrasera comme des
merdres"
[ndlr
"voye !"]
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« on
vous écrasera comme des
merdres* »
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[ce
ne sera pas pour ce
coup-ci]
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Au final, nul ne
sait si les merdres ont été
rapides comme l'éclair ou si les
écraseurs n'ont pas été
suffisamment prompts sur la merdre, toujours
est-il que les semelles des Sociétaires
de l'Association des Bienfaiteurs
Associés du Haut-Jura n'ont pas encore
rencontré les merdres
espérées.
Il faut dire que
les histoires de merdre, ça fait les
choux gras d'une belle partie de la
planète, et l'humble témoin que
nous sommes s'était déjà
embusqué pour voir la merdre recevoir une
belle force de haut en bas, et surtout, pour
contempler l'emmerdreur procéder à
la réalisation de son rêve. Pour
nous, ce n'est plus notre goût de causer
caca depuis notre entrée en petite
section de maternelle (1947 après
Jésus Christ), mais puisque l'invitation
est élégante, ne boudons pas ces
délices.
Au fait
c'était qui la
merdre ?
Selon nos narines
(façon pour dire flair), les quelques
moisseyais et adjacents qui auraient
été pris pour des merdres, dans le
contexte qui est celui de notre propos de ce
dimanche doux et ensoleillé quoique sec,
étaient en réalité des
êtres humains plutôt susceptibles et
il n'a pas fallu leur dire deux fois, et selon
nous, il conviendrait de ne point y revenir
avant une décennie ou
deux.
Pourtant, et
à décharge pour les riches
cynéphiles du Haut Jura, "je
t'écrase comme une merdre" ne signifie
pas "tu es une merdre". Mais, comme nous le
disions plus haut, les gens qu'on voulait
écraser comme des merdres sont non
seulement très susceptibles mais encore
ont dû confondre le complément de
comparaison avec l'attribut du sujet. Choses qui
nous semblent légitimement confusibles vu
le traumatisme causé et
ressenti.
Il n'y a pas
beaucoup d'agrégés de grammaire
dans le canton de Montmirey-le-Château et
l'arrivée remarquable des Riches
Chasseurs du Haut-Jura n'aurait guère
contribué à ce que ce même
canton puisse produire un jour un Prix Nobel.
Tout au plus un prix Noberdre.
Pour écraser
ses contemporains comme des merdres, il faut
être fort et sûr de soi et bien
sûr ne pas manquer d'habileté,
même si on est riche et pas très
bien élevé. Ce projet scatologique
n'ayant pas encore abouti, il reste à se
demander si tout de même les choses ne
sont pas en train de changer. Va-t-on pouvoir
encore, comme jadis, tout acheter avec des
fortunes faites on ne sait guère comment,
en méprisant et en malmenant une classe
laborieuse qui ne demande rien d'autre que
d'aller aux champignons trois fois dans
l'année sans risquer la peine de mort
infligée par des gens qui n'ont encore
rien trouvé de mieux que de courir
après des lapins ou des sangliers toute
l'année.
Pour ce qui est du
fond, les aimables Tartarin qui envisageaient de
se défouler jour et nuit dans les Bois
Matherot en seront pour leurs frais de tous
ordres, et pour ce qui est de la forme, comme
nous ne faisons pas de politique, nous ne
pouvons même pas leur suggérer une
remise à niveau à l'école
communale et au
catéchisme.
PS. Si
nos concitoyens étaient de nature
à être écrasés
comme des merdres, que penser de ceux qui ont
l'arrogance, la suffisance -sans compter
l'élégance- de
l'affirmer ?
En attendant que
les écraseurs s'apaisent, n'oubliez
pas mesconcitoyens-mesconcitoyennes,
d'enfiler votre protège-merdre
dès que vous sortez de chez vous. Des
fois que les écrase-merdre seraient
des fouille-merdre, des ramasse-merdre ou des
mange-merdre...
M'enfin, la France
d'Embas m'a pu trop l'air de vouloir avoir envie
de pissrer dans sa culottre...
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*merdre:
comme Alfred Jarry
chez Ubu, nous n'osons pas dire les mots tels
qu'ils sont, de peur de décevoir les
écoliers. Et nous ne parlons pas de
l'odeur.
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Christel
Poirrier, un autre manant
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