au village de moissey, encore un vrai conte de fée

le parc de chasse du bois de la Serre

le droit de préemption des SAFER

transmis par Pascal Blain, président de Serre Vivante

pour des encouragements: mairiemoissey@wanadoo.fr

le parc de chasse du bois de la Serre

 

Le droit de préemption des SAFER

Les SAFER utilisent la préemption avec mesure, lui préférant la négociation amiable avec les différents partenaires : elle ne concerne en moyenne que 10% du total des surfaces acquises par les SAFER. En aucun cas, la SAFER ne peut exproprier ni obliger qui que ce soit à vendre ou à acheter.

Chaque année, 10 000 propriétaires vendent à l'amiable 80 000 hectares aux SAFER.

 

Les motivations

Les pouvoirs publics ont accordé aux SAFER la possibilité d'acquérir en priorité, dans certaines conditions, les propriétés agricoles mises en vente.

La préemption s'exerce dans un cadre légal, avec une motivation précise, et requiert l'accord des Commissaires de Gouvernement.

La préemption de la SAFER est toujours dûment motivée et a pour objet (art. L. 143 -2) :

1°) d'installer, de réinstaller ou de maintenir des agriculteurs,

2°) d'agrandir des exploitations existantes et d'améliorer leur répartition parcellaire,

3°) de préserver l'équilibre des exploitations lorsqu'il est compromis par l'emprise de travaux d'intérêt public

4°) de sauvegarder le caractère familial des exploitations,

5°) de lutter contre la spéculation foncière,

6°) de conserver des exploitations viables existantes qui seraient menacées par la cession séparée des terres et des bâtiments d'habitation ou d'exploitation,

7°) de mettre en valeur et de protéger la forêt et d'améliorer les structures sylvicoles dans le cadre de conventions passées avec l'Etat,

8°) de mettre en valeur les paysages et d'améliorer la protection de l'environnement.

Le droit de préemption ne peut pas être utilisé lors de transactions impliquant notamment :

- des cohéritiers, des proches parents ou des co-indivisaires du vendeur,

- un fermier ou un métayer exploitant le fonds depuis plus de trois ans,

- un agriculteur exproprié.

 

Les modalités d'exercice

Pour chaque transaction portant sur des biens agricoles, les notaires transmettent à la SAFER une notification ou Déclaration d'Intention d'Aliéner (D.I.A.) spécifiant la nature et la localisation du bien, les noms et qualités de l'acquéreur et du vendeur, ainsi que le prix de vente. La SAFER dispose alors d'un délai de réponse de deux mois, qui peut être réduit en cas de demande de procédure accélérée acceptée par la SAFER.

La SAFER met alors en oeuvre un processus de consultation. Si elle envisage un aménagement meilleur que celui prévu par le simple jeu du marché, elle peut instruire un dossier de préemption auprès des Commissaires du gouvernement. Cette instruction ne peut se faire que si la demande relève d'un des objectifs énumérés et présente un intérêt majeur.

Le Conseil d'Administration décide ensuite de la rétrocession ; les candidats non retenus, ainsi que l'acquéreur initial, sont informés par écrit de la motivation du choix de la SAFER et de la destination du bien.


Un droit très peu exercé et très encadré

Le droit de préemption institué par la loi du 8 août 1962 permet aux SAFER de s'opposer à la réalisation d'opérations contraires aux orientations définies dans les plans d'orientation agricole.

 

Un droit très peu exercé :

En 2002, le nombre de préemptions réellement engagées sur la Région Languedoc Roussillon concerne moins de 0,5 % des transactions réalisées.

 

Un droit très encadré par le législateur :

Il faut d'abord que le bien soit préemptable . En effet, de nombreuses exceptions existent, soit du simple fait de la nature des biens, soit du fait de la qualité des acheteurs ou de leur projet. Ces exceptions, pour autant qu'elles soient réelles, peuvent s'opposer à toute initiative du titulaire du droit de préemption.

Ensuite la motivation de l'intervention doit correspondre au moins à l'un des objectifs figurant à l'article L 143-2 du Code Rural (voir la liste de ces objectifs).

Enfin la procédure de mise en action très précise doit respecter un cheminement extrêmement rigoureux sous peine d'être invalidée..

Non exclusif de l'agriculture, il bénéficie aujourd'hui d'une extension de son domaine d'application à la défense de l'environnement.

 

Champ d'application

Le droit de préemption des SAFER peut s'exercer en cas d'aliénation à titre onéreux (VENTE, ECHANGE OU APPORT EN SOCIETE) de fonds agricoles ou de terrains à vocation agricole, quelques soient leurs dimensions, c'est-à-dire :

- Des immeubles non bâtis situés dans un espace naturel et rural ou dans le cadre d'opérations d'aménagement foncier, SAUF:

o Des fonds, supports d'un équipement ou d'une activité sans rapport avec une destination agricole ou forestière

o Des dépendances immédiates de bâtiments d'habitation non agricoles

o Des surfaces boisées

- Des bâtiments d'habitation faisant partie d'une exploitation

- Des bâtiments d'exploitation ayant conservé une vocation agricole

- Des biens mobiliers : cheptel mort ou vif, stocks nécessaires à l'exploitation, ou tout autre élément

 

Objectifs

- L'installation, la réinstallation ou le maintien des agriculteurs

- L'agrandissement et l'amélioration de la répartition parcellaire des exploitations existantes conformément à l'article L 331-2 du Code Rural

- La préservation de l'équilibre des exploitations lorsqu'il est compromis par l'emprise de travaux d'intérêt public

- La sauvegarde du caractère familial de l'exploitation

- La lutte contre la spéculation foncière

- La conservation d'exploitations viables existantes lorsqu'elle est compromise par la cession séparée des terres et bâtiments d'habitation ou d'exploitation

- La mise en et la protection de la forêt ainsi que l'amélioration des structures sylvicoles dans le cadre de conventions préalablement passées avec l'État

- La réalisation de projets de mise en valeur des paysages et de protection de l'environnement lorsqu'ils sont approuvés par l'État ou les collectivités et leurs établissements publics

 

Les exceptions au droit de préemption

De nombreuses aliénations à titre onéreux sortent du champ d'exercice du droit de préemption. C'est ainsi que, sous certaines conditions, ne peuvent faire l'objet du droit de préemption de la Safer :

- Les échanges réalisés dans le cadre d'une opération d'échanges d'immeubles ruraux

- Les aliénations moyennant rente viagère servi sous forme de services personnels

- Les acquisitions par des cohéritiers ...

- Les acquisitions réalisées par :

o des salariés agricoles, des aides familiaux et des associés d'exploitation

o les fermiers et les métayers évincé de leur exploitation, les agriculteurs expropriés

- Les acquisitions de terrains destinées :

o à la construction, aux aménagements industriels ou à l'extraction de substances minérales

o à la constitution ou la préservation de jardins familiaux

- Les biens compris dans un plan de cession d'une entreprise dans le cadre d'une liquidation judiciaire

- Les acquisitions de certaines surfaces boisées

 

L'article L. 143-4 stipule que les acquisitions des surfaces boisées sortent du champ d'exercice du droit de préemption, sauf :

- Si ces dernières sont mises en vente avec d'autres parcelles non boisées dépendant de la même exploitation agricole, l'acquéreur ayant toutefois la faculté de conserver les parcelles boisées si le prix de celles-ci a fait l'objet d'une mention expresse dans la notification faite à la Safer ou dans le cahier des charges de l'adjudication ;

- S'il s'agit soit de semis ou plantations sur les parcelles de faible étendue dont la commission communale d'aménagement foncier a décidé la destruction en application de l'article L. 123-7, soit de semis ou plantations effectués en violation des dispositions de l'article L. 126-1 ;

- Si elles ont fait l'objet d'une autorisation de défrichement ou si elles sont dispensées d'une déclaration de défrichement en application de l'article L. 311-2, 3°, du code forestier

- Si elles sont situées dans un périmètre d'aménagement foncier forestier institué en application de l'article L. 512-1 du code forestier ou dans un périmètre d'aménagement foncier agricole et forestier défini en application du 4° de l'article L. 126-1


DROIT DE PREEMPTION ET PLAN DE GESTION

Dernière mise à jour le 8 juin 2004

Des sites répondant à des critères écologiques, paysagers, culturels ou patrimoniaux peuvent être acquis par le département. Après accord du conseil municipal, le conseil général délimite ces zones sensibles où il exerce un droit de préemption. Ce droit s'exerce par exemple sur soixante communes des Côtes d'Armor [2]. A chaque vente de terrains, le notaire transmet obligatoirement au titulaire de ce droit la déclaration d'intention d'aliéner. La délimitation d'un périmètre n'est donc pas, en soi, un élément de protection, mais une priorité d'acquisition en faveur du département, lorsque ces terrains sont mis en vente.

Gérer un milieu protégé, cela signifie par exemple conserver des activités traditionnelles, aménager des sentiers pour canaliser la fréquentation, informer le public, maintenir un équilibre écologique.

En Ille-et-Vilaine, toute intervention sur un espace naturel fait l'objet d'un diagnostic écologique. Il définit les habitats remarquables du site, la localisation des espèces végétales et animales rares, protégées et/ou menacées. La synthèse de ces études permet d'élaborer un plan de gestion, en concertation avec les usagers du site. L'originalité de ce département est d'effectuer les travaux en régie par des chantiers d'insertion. Pour diminuer les coûts et favoriser l'entretien naturel par l'agropastoralisme, cette collectivité s'est également portée acquéreuse d'un troupeau (bovins, équins, ovins, caprins) : une centaine de bêtes d'espèces domestiques menacées d'extinction sont en pâturage extensif sur huit espaces naturels sensibles.

Plus généralement, la politique espaces naturels sensibles des départements vise aussi à créer des lieux de sensibilisation à l'environnement et à l'éco-citoyenneté. C'est notamment le cas des maisons de la nature des Côtes d'Armor. En Ille et Vilaine, depuis le printemps 2000, le Conseil général s'est doté d'une équipe de pédagogie de l'environnement qui accueille plus de 3 000 élèves chaque année en animation nature sur les espaces naturels.

[2] Zones de préemption dans les Côtes d'Armor

Rédigé par Sylvie LUNEAU (Bretagne environnement) en collaboration avec Emmanuel QUERE (Conseil général du Finistère), Karine DECOURT (Conseil Général d'Ille et Vilaine), Daniel MAILLARD (Conseil général des Côtes d'Armor), Patrick CLAUDEL (Conseil général du Morbihan)

Source :

- Les maisons de la Nature en Côtes d'Armor.

 

transmis par Pascal Blain, président de l'association Serre Vivante, le 3 août 2005

la parcelle encagée représente les 9/10e de l'ensemble. Le dessinateur a fait des fils de fer barbelés (raison obsessionnelle), mais il y a seulement 4 km de grillage inoffensif pour protéger les sangliers. Croquis©ChristelP-2005 d'après le plan cadastral communal, feuille AC.

moissey.com

menu noir: autres pages sur le Massif Forestier de la Serre

1. petite histoire des bois Matherot, au jour le jour, par Christel Poirrier

2. l'incarcération des bois Matherot ou comment faire dans l'élégance quand on a du goût, (Christel Poirrier)

3. l'engrillachement des bois Matherot, coupures de presse de 1992, envoi de Serre Vivante

4. les bois Matherot, le point en juillet 2005, par Pascal Blain, président de Serre Vivante

5. L'encagement des bois Matherot, le droit de préemption des SAFER, transmis par Pascal Blain

6. Serre Vivante, ses pompes et ses oeuvres, l'AG de novembre 1998, par Brigitte Laffage

7. La Charte de l'Environnement, par Emmanuel Riat

8. Natura 2000, grandeur et servitude (en cours)

9. serre-info n°1, bulletin spécial de Serre Vivante, 15 août 2005, "la mise en bouche"

10. serre-info n°2, bulletin spécial de Serre Vivante, "l'appel de la forêt"

11. Clôtures, Enclos, grillages, "rouvrir la nature", de bonnes infos sur le web

12. l'appropriation de l'espace, par Pierre Gillet

13. serre-info n°3, du 29 août 2005, "l'éloge de la clarté"

14. extraits de la presse écrite, 25 et 27 août 2005

15. la vente des Bois Matherot, que des rumeurs

16. la vente des Bois Matherot: les quatre candidatures examinées par la Safer

17. serre-info n°4, du 5 septembre 2005, "le marathon"

18. l'arkose sur le massif de la Serre

19. achat des bois Matherot, le positionnement des communes du Sivom de la Serre

20. serre-info n°5, du 10 septembre 2005, "les communes se durcissent"

21. serre-info n°6, du 18 sept 2005, "élargissement aux communes non-sivom et arrivée de Hubert Reeves"

22. serre-info n°7, du 23 sept 2005, 153 signatures et signataires et bonnes nouvelles

23. le Serrement de la Croix Boyon, le 2 octobre 2005, dès 12 h et 200 signatures

24. serre-info n°8, du 30 sept 2005, juste avant le 2 octobre 2005

25. Dossier de Presse (en cours)

26. Serre Vivante et son Université d'Octobre, à la Croix Boyon le 2 octobre 2005, de 12 à 17 h

27. les différents aspects du projet d'acquisitation des Bois Matherot

28. les chiroptères (chauves-souris) du massif de la Serre

29. serre-info n°9, du 14 octobre 2005, après le rassemblement de la Croix Boyon et 280 signatures
site de Serre Vivante
30. serre-info n°10, le parc de chasse n'est plus à vendre

31. on vous écrasera comme des merdres, mais pas ce coup-ci
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