la maison
paroissiale [AB 91]
Cet ensemble, vraisemblablement
conventuel, tire son nom du propriétaire,
l'évêché de Saint-Claude, qui l'a
possédé entre Marie Gaillard (qui l'a
donné au diocèse) et la famille Raposo, qui
l'a loué de 1952 à 1969 pour finir par
l'acheter. La maison est acquise et signée chez le
notaire par Aurélie l'aînée et
Gérard le puîné. Gérard a le
corps mince et haut à gauche en entrant,
Aurélie a le corps principal, avec voûtes
ogivées au rez-de-chaussée, nervures,
culots, escalier extérieur central, tour mitoyenne
entre les deux bâtiments. Cette maison pourrait
fort bien remonter à 1610.
Cet ensemble
présente de nombreux points de similitudes avec
l'Hospice Saint-Antoine, 9 et 11 rue du Dieu de
Pitié:
- croisées d'ogives
au rez-de-chaussée avec nervures
chanfreinées,
- tour d'accès
polyvalente, c'est-à-dire qui dessert tous les
niveaux (étage, grenier, cave) et les deux
corps du bâtiment principal,
- plafonds à la
française, grosses poutres de section
carrée et gros chevrons
rapprochés,
- fermes marines reposant
sur ces poutres, jonction dans le secret des dessus
d'ogives,
- caves imposantes avec leur
mobilier intégré d'origine, placards,
niches, tablettes, lucarnes...
- linteaux à
l'espagnole (en accolade),
- rives du toit en pierres
de taille,
- clefs de voûtes
gravées au chiffre du Christ et de Marie, ET
Croix des Templiers,
Par contre, les culots de
départ des nervures des ogives ne viennent
certainement pas du même atelier.
Ici, pas de
puits.
Tous ces points communs,
dont les plus importants sont
- la charpente,
- les croisées
d'ogives, les plafonds "français",
- le chiffre des clefs de
voûte, et l'emblème du
Temple,
nous font penser que ces
deux maisons ont été construites, ou en
même temps, ou au cours de la même
génération d'artisans et d'architectes,
soit entre 1600 et 1692...
L'Hospice Saint-Antoine nous
a laissé deux clefs de voûtes
datées, l'une de 1615 et l'autre de
1617.
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