village de moissey, l'Ordre Hospitalier des Chevaliers de Saint-Antoine

l'hospice saint-antoine [AB 203]

2. la maison de Ernestine Durot

parcelle AB 203, dates : 1615 et 1617

page de Christel Poirrier

suite sur la page "la maison de Thérèse Durot-1688 et 1692"

Marcelle Châtelain, par Fabienne Gidoudeaux, sa jeune voisine.
Saints et champignons hallucinogènes & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
Depuis Saint-Antoine l'Abbaye-Isère & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
souvenirs de la Marcelle Châtelain
Hospice Saint-Antoine, 9 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 11 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 3 rue haute
Hospice Saint-Antoine, le 4e tiers, la maison des Chaniet ?
Hospice Saint-Antoine, les travaux d'Ivan Perrin
les caboulots de la rive gauche de la rue du dieu de pitié
la maison paroissiale, dite de Marie Gaillard, 7 rue basse
la maison Poirot, 12 rue haute
l'Ordre Hospitalier de Saint Antoine & Association Française des Amis des Antonins: http://antonins.net
Ordre des Antonins et des Chevaliers de Saint Antoine: http://antonins.over-blog.com/70-index.html

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Tout l'Hospice Saint Antoine à Moissey, les 3 segments, AB 202, 203 et 204

l'hospice des Antonins (contruction ou reconstruction de 1612 à 1692), état en 2003

 

Partie AB 202-à gauche, croisées d'ogives au rez-de-chaussée, sur une seule grande pièce et plafond français à l'étage; pas de date apparente, mais certainement contemporaine de la partie "AB 203-en bas". 2 caves jumelées, l'une sous la grande pièce, l'autre sous le porche AB 202-à droite.

Partie AB 202-à droite, bâtiment de service agricole, voûte en berceau sur "écurie" et greniers à foin au dessus.

 

Partie AB 203-en bas, croisées d'ogives sur deux pièces devant, 2 voûtes en berceau derrière; date d'une clé de voûte: "1615" à la cuisine, "1617" dans la chambre. Pas de cave.

Partie AB 203-en haut, étage vraisemblablement inexistant lors de la fondation. Plus tard, plafond en planches.

 

Partie AB 204, plafond en "corbes" en bas et en haut. Date sur le linteau de l'entrée Est: "1692", qui établirait la postériorité de cette construction. Plaque de cheminée "Claude Siregui 1688". Cave sous la moitié sud du bâtiment.

Cette construction pourrait être strictement contemporaine de l'étage d'à côté, AB 203-en haut.

le plan ancien de 1824
plan rénové vers 1972

 la maison Ernestine Durot [AB 203]

Dans ce grand ensemble qu'on soupçonne être un couvent ou un hospice, le morceau du milieu est formé de deux éléments qui n'ont pas été élevés en même temps.

 

le rez-de-chaussée, les caves

La lecture de la façade nous pousse à penser que le rez-de-chaussée est contemporain de la maison Miroudot [AB 202]. Les deux pièces qui donnent sur la rue du Dieu de Pitié sont sous croisées d'ogives, 3 pour la première, avec une clef de voûte marquée aux lettres de Jésus, Marie et l'année 1615, et une cheminée monumentale, et 2 pour la seconde, avec une clef de voûte marquée aussi aux monogrammes du Christ et de sa mère et à l'année 1617 et les traces d'une cheminée et d'un four (four dont le cul aurait été posé, tout seul, sur la parcelle 204, encore vide).

Ces voûtes ne sont pas aussi belles que celle de la maison voisine. Le jeune couple qui a acquis cette habitation vers 1990 a dû plâtrer ces plafonds tellement les pierres étaient irrégulières. Le promoteur de 1615-617 commençait-il à manquer de moyens financiers ? Les nervures sont plus imparfaites et les culots diversifiés, comme si on avait fait les fonds de tiroirs.

Quatre corbeaux en façade laissent supposer que des chéneaux en bois y reposaient, et ainsi, que le premier étage n'existait pas au moment de la construction. D'ailleurs aucun escalier ne conduit à l'étage.

Les deux pièces ne donnant pas sur la rue sont nommées caves, et sont voûtées en berceau. En réalité, il n'y a pas de cave sous cette maison, ou parce que la roche ne l'a pas permis ou parce que la cave en deux parties de AB 202 serait suffisante. Deux grandes fenêtres presque carrées (140 x 160), maintenant rectangulaires, à meneau, laissent entrer la lumière, mais ne permettaient guère aux passants de regarder dedans, puisque la pierre d'appui se trouvait à plus d' 1,90 m du sol.

En regard de la première pièce, celle qui contient une grosse cheminée, une porte étroite ouvrait sur un appentis posé sur la rue, et qui contenait une pierre d'évier se jetant sur le caniveau local. Cet appentis a été démonté vers 1967, mais sa présence est attestée par des photos particulières et des cartes postales.

Dans la pièce qui fut achevée en 1617, on voit encore des nervures entaillées qui pourraient être le signe de la présence d'un baldaquin, ou d'un gros meuble de mêmes dimensions.

L'accès à ce rez-de-chaussée se fait par un joli porche, qui dessert aussi une entrée dans la tour voisine. Cet accès est une porte Louis XIII en chêne, qui pourrait bien être d'origine, attendu qu'elle était très à l'abri des intempéries.

L'existence de ce porche distributeur oblige à penser que les rez-de-chaussée 202 et 203 ont été érigés en même temps. Notons que jadis, ce joli porche était fermé par une grosse porte à deux battants, des traces de gros gonds nous le disent.

 

l'étage, le grenier

L'étage aurait été bâti plus tard, et plutôt à l'économie. Il s'agit de poutres de sapins et de grosses planches. Sous ce plancher, on voit aisément le sommet des voûtes du rez-de-chaussée ainsi que quantité de déblais de construction. En façade, les fenêtres ont été alignées avec celles l'étage de 204, par un médecin Sireguy qui aurait voulu faire un local professionnel avec les deux étages, l'un de 203, l'autre de 204. A l'arrière, on a construit un four dont nous avons vu de beaux vestiges, et un escalier extérieur pour faire communiquer le haut et le bas. Cet escalier était couvert par un prolongement de la toiture nouvellement créée. Couvert mais pas fermé.

La charpente n'offre rien de remarquable, elle est composée de deux grosses fermes comme on en voit un peu partout, ce qui nous fait dire que ce chantier aurait été réalisé avec des moyens qui n'étaient pas somptuaires.

Si on considère les inscriptions du linteau de 204, côté Est, on peut croire que cette surélévation a été faite en même temps que l'étage de 204, c'est-à-dire entre 1688 (date d'une plaque de cheminée) et 1692, date du linteau, avec les initiales de Claude Sireguy et la présence, au beau milieu de l'inscription, d'un magnifique TAU, symbole de l'Ordre de Saint-Antoine.

"Conclusion provisoire: à propos de l'étage manquant de AB 203 et la maison AB 204, ces deux éléments sans croisées d'ogives, sans plafond à la française, sans charpente "marine", Ivan Perrin suggère que ces ajouts sont postérieurs et commandés par un certain Claude Sireguy, qui signe sa construction sur un linteau de l'entrée Est [ + 16 C T S 92 +] d'une part et sur une belle plaque de cheminée [Claude Siregui 1688] d'autre part."

Une ambiguité demeure: ce Claude Sireguy aurait-il bâti pour son propre compte ou pour celui de l'Ordre des chanoines hospitaliers ? Doit-on tenir compte que les uns secouraient les malades et que l'autre était médecin ?

Sur le plan cadastral de 1824, les éléments AB 203 et AB 204 sont les deux sous le même numéro.

 

Le projet de rencontrer un jour des archives diocésaines laisse à penser que tout n'a pas été dit sur ce couvent-hospice.


La question qui demeure est la suivante: dans notre affaire, la Croix des Templiers apparaît en 1612 et le Tau des Antonins apparaît en 1692. Donc les Antonins deviennent membres de l'Ordre de Malte alors que ces dates nous font penser à une chronologie inverse. Depuis l'année 1777, l'Odre de Saint-Antoine a rejoint celui de Malte, qui existe toujours, et auquel chacun peut adhérer si le coeur lui en dit.

L'explication qui subsiste serait que la réunion des deux Ordres aurait pu avoir lieu, localement, bien avant 1777, c'est-à-dire entre 1612 et 1692... ?

suite sur la page "la maison de Thérèse Durot-1688 et 1692"

l'Hospice Saint-Antoine: montage présentant l'hypothèse de la configuration de départ (selon Ivan Perrin, propriétaire de AB 202); à cette époque, les deux fenêtres de AB 203, à droite, sont presque carrées (140 x 160 cm) et à meneau et loin du sol de la rue

l'Hospice Saint-Antoine: la niche porte IHS et MA. Il y a la même au château de Moissey, datée de 1610. L'emplacement sur la façade du château suggère une ancienne permutation.

l'Hospice Saint-Antoine: l'entrée desservant les deux ailes, la porte de la grange est contemporaine

l'Hospice Saint-Antoine: l'entrée de la parcelle 203, rénovée

l'Hospice Saint-Antoine: une des 3 croisées d'ogives de la première pièce

l'Hospice Saint-Antoine: macaron de sens inconnu

l'Hospice Saint-Antoine: cheminée monumentale mais muette

l'Hospice Saint-Antoine: la clef du milieu est muette, mais la 3e indique IHS et MA et 1615

l'Hospice Saint-Antoine: la 4e clef dans l'autre pièce indique 1617 IHS MA et CS

l'Hospice Saint-Antoine: la 5e clef porte une Croix des Templiers

l'Hospice Saint-Antoine: la 5e clef porte une Croix des Templiers

l'Hospice Saint-Antoine: le verso de la cheminée monumentale, ce petit mur de briques remplace une plaque de cheminée qui a été soustraite pour être vendue, ainsi, l'âtre chauffait les deux pièces d'un coup

l'Hospice Saint-Antoine: le mystère de l'ancien four, cette trace de briquetage laisse bien perplexe, à l'évidence c'est une bouche de four, près d'une cheminée (traces de suie et bistre)... dans d'autres maisons, c'est bien sûr la bouche du four qui est (plus ou moins) proche du départ de fumée.

l'Hospice Saint-Antoine: à l'étage, lorsqu'il a été construit, plus tard, on a fait ce four qui repose sur le sommet des voûtes

l'Hospice Saint-Antoine: plafond en corbes dans une écurie derrière le bâtiment évoqué

les culots, presque tous différents, au pied des croisées d'ogives, parcelle AB 203

les culots, presque tous différents, au pied des croisées d'ogives, parcelle AB 203

les culots, presque tous différents, au pied des croisées d'ogives, parcelle AB 203

les culots, presque tous différents, au pied des croisées d'ogives, parcelle AB 203

la parcelle AB 207, ancien treije, affecté aux riverains vers 1972 (les riverains sont AB 203, AB 204 et AB 175); au fond, la maison des Chaniet, à droite, à la place de la rustine sur le mur, le tec à porc annexé à AB 208

sur la parcelle mitoyenne AB 207, le tec à porcs de l'habitation AB 203 (le segment du milieu de l'hospice).

Les religieux de Saint Antoine ou Antonins sont les membres de l'Ordre Hospitalier des Chanoines Réguliers de Saint-Antoine en Viennois. Les Chanoines réguliers sont des religieux vivant en communauté tout en se livrant à un ministère extérieur. Ils mènent une vie consacrée (prononciation de voeux religieux), comme les moines.

Les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenus plus tard de l'Ordre de Malte, comprenaient trois catégories: les chevaliers, les prêtres et les hospitaliers

Marcelle Châtelain, par Fabienne Gidoudeaux, sa jeune voisine.
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Hospice Saint-Antoine, les travaux d'Ivan Perrin
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