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village de moissey, deuxième chantier de fouilles de la tuilerie, été 2006

tuilerie gallo-romaine: la résurrection-II

ré-ouverture du chantier 10 juillet-12 août, semaine du 17 au 23 juillet

mon journal tuilier, par Christel Poirrier

la tuilerie gallo-romaine, voir les articles de 2001


semaine I, du lundi 10 au dim 16 juil 2006
semaine II, du lundi 17 au dim 23 juil 2006
semaine III, du lundi 24 au dim 30 juil 2006
semaine IV, du lun 31 juil au dim 6 août 2006
semaine V, du lundi 7 au samedi 12 août 2006
tegulogénèse, à l'école, le mardi 25 juillet 2006
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8. journal tuilier: le travail archéo commence sérieusement

lundi 17 juillet 2006, le matin. texte et images de Isabelle Perrin

toutes les pages d'Isabelle Perrin

 

le travail archéo commence sérieusement

Ce matin, l'ambiance était studieuse et le travail enfin archéologique, sous un soleil toujours de plomb et sous la conduite toujours très professionnelle (mais bienveillante) de Fabrice Charlier.

Une des équipes (Christine, Delphine et Aymeric) avait pour mission de décaper l'aire de travail située en limite de zone non fouillée; cette aire, d'après les premiers éléments, a pu être utilisée pour le travail préparatoire des tuiles: préparation de la terre, moulage des tuiles...

A l'époque gallo-romaine, pendant le temps d'activité de ce site, le dallage en tegulae a dû, au fil des années, être refait, réparé... ce qui explique les couches successives de morceaux de tuiles; M. Charlier souhaite redescendre jusqu'au dallage initial (une zone dallée et contiguë a déjà été mise au jour 30 cm plus bas) afin de comprendre de façon globale la vie et l'évolution de cet atelier: pour cela, tout son professionnalisme ne sera pas de trop...

L'autre équipe (Erell et Camille) a joué les Cendrillon: armées entre autres de balais sans manche, nos deux courageuses jeunes filles avaient pour tâche de nettoyer les abords du four 7, afin de rendre les lieux plus "lisibles".

A midi moins vingt, le temps ayant filé sans que l'on ne s'en aperçoive, on a décidé de ne pas faire de pause et de s'arrêter à midi: en effet, Fabrice avait pour projet d'emmener toute son équipe passer l'après-midi à Burgille (près de Marnay), afin d'y visiter le chantier de fouilles du site meunier gallo-romain dirigé par Olivier Simonin. Fabrice garde le souci, comme Ponocrate, de faire de ses jeunes fouilleurs de véritables érudits !

Isabelle Perrin.

l'équipe A, celle qui rend plus lisible le four 7. A gauche, un faux-fouilleur, reconnaissable à ce qu'il n'a pas de chapeau.

l'équipe B, celle qui travaille sur une aire dallée. A ce moment-là, est passé un rapace diurne. A droite, une fausse-fouilleuse reconnaissable à ce qu'elle n'a pas d'outil à la main.

Fabrice avait pour projet d'emmener toute son équipe passer l'après-midi à Burgille (près de Marnay), afin d'y visiter le chantier de fouilles du site meunier gallo-romain dirigé par Olivier Simonin. Fabrice garde le souci, comme Ponocrate, de faire de ses jeunes fouilleurs de véritables érudits ! photo©Christine A.

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9. journal tuilier: arrivée de l'artillerie

mardi 18 juillet 2006,

 

arrivée des moyens lourds

Les fantassins de l'archéologie savent marcher ou voltiger, mais quand il faut déplacer des montagnes de terre, il faut faire appel au génie. Le Génie Civil.

C'est pourquoi ce matin les observateurs ont pu observer le manège de Marcel Richard avec une belle excavatrice presque toute jaune. A la demande du chef de fouilles et sur ses indications, il a remis de l'ordre dans la périphérie du champ de fouilles: il a décapé l'aire qui contenait jadis des lottes (roulottes sans roues), et surtout, il a terrassé un joli quai qui permet de charger ou décharger les véhicules qui sont en concubinage avec le chantier.

Sur l'aire dallée du fond, le travail avance bien avec Chrisine, Delphine et Aymeric, et avec une nouvelle recrue, arrivée hier après-midi et qui s'appelle Marion, et sur le four 7, Camille et Erell travaillent maintenant exclusivement à la balayette. La sole du four 7 est aujourd'hui comme neuve.

Marion est une jurassienne de la région de Poligny et elle est en licence de sociologie. Son arrivée porte à 7 le nombre des nains de la montagne.

Marion, à gauche, arrivée lundi s'est rapidement intégroupée. A droite Delphine, imbattable pour diriger les égarés qui oublient sur quoi on n'a pas le droit de marcher avec ses pieds.

l'heure de la pause du matin: un petit coin de parasol, qui, s'il faisait moins chaud, ne pourrait pas être échangé contre un coin de paradis. .

Marcel Richard: le travail d'éclaircissement à la pelleteuse

au premier plan, à droite, on peut voir, en forçant bien ses yeux, le plan de débarquement, de plain pied avec le CD 37.

d' ici (le CD 37) on voit bien mieux le quai terrassé, mais on voit moins bien les 7 santons.

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10. journal tuilier: en vitesse de croisière

mercredi 19 juillet 2006, images de Isabelle Perrin.

 

en vitesse de croisière

Le soleil accable maintenant toute l'Europe et nos preux archéologues ne peuvent guère jouir du privilège d' être les seuls accablés par la chaleur. On peut dire qu'ils font preuve de courage, d'abnégation et de souci de la victoire, car bien qu'ils aient parfois des gestes un peu ralentis, aucun ne rechigne et aucun ne débat ni du climat, ni des guerres, ni de l'intérêt d'exhumer des morceaux de tuile.

Il faut dire que tout est optimal ici. Le site est, maintenant, depuis le passage du Génie Civil Local, clair et lisible, on comprend maintenant là où on est, on peut comparer avec cartes et photos, tout le monde s'y retrouve, même ceux qui viennent ici pour la première fois. L'emplacement des bungalows d'étude est dégagé, et le quai à niveau de la route est achevé. Seulement, attention, cette aire reste interdite au public: trop de dangers s'y dissimulent.

Non seulement ce champ est limpide, mais encore la petite troupe travaille dans une sérénité qui pourrait faire envie à bien du monde. Nos archéologues en formation après avoir acquis la vue, viennent maintenant de s'approprier la parole, et la retenue générale du début de séjour n'est plus. Chacun ramène sa science, interroge, le maître répond, développe, creuse... on se croirait dans une classe de mer sans la mer, ou une classe de montagne sans la montagne. Une classe archéologique, à miche-main entre l'amphi de l'école du Louvre et la colonie de vacances. Le cheffouilles déploie de multiples talents, il ne s'en tient pas au grattage du sol, mais il accompagne ses collaborateurs de a à zed.

Aujourd'hui, on a laissé en repos l'aire dallée du bout du champ pour consacrer toutes les armes sur le four 7 et son alentour. Aujourd'hui, on travaille à la balayette et à la petite cuillère et les découvertes ont été nombreuses, bris de tuiles, culs de pots, signés ou pas.

Camille et Marion ont découvert une belle tegula toute neuve, en plusieurs morceaux, qu'il va falloir exhumer entièrement bientôt. Cette tegula est tout à fait fondée à être appelée Camille-et-Marion. Tout comme Rivoire-et-Carrey qui avaient découvert la première nouille les deux en même temps.

L'après-midi de ce mercure-di a été consacré à de l'activité excentréee, avec ceux des stagiaires-bébévoles les plus résistants, car certains ont dû prolonger leur sieste post-prandiale. Ainsi le chef (c'est à cela qu'on reconnaît le chef) a pris une mesure de salut public et local, en remplaçant la session de 16 h par des travaux en paisibilité: lavage et séchage de débris "marqués" avec les doigts, ils disent ici, "digités".

 

Camille s'en va.

Le long de cette journée a été empreint du départ de Camille, qui quitte le chantier ce soir, pour rejoindre l'ADMR, comme job d'été, à laquelle elle s'était inscrite il y a longtemps (elle est depuis juillet bachelière-compta). Nous lui avons pris un petit mot ce matin, une petite interviouille à l'ombre:

"Je ne savais pas exactement ce qu'on attendrait de moi, mais j'ai eu envie d'entrer dans ce projet. Je n'ai pas été déçue par le désherbage du premier chantier, car je savais qu'en archéo, il fallait savoir tout faire. C'est vrai que le climat est plutôt rude, mais personne ne baisse les bras.

Notre chef de fouilles a beaucoup de soin à notre égard, il cherche vraiement à tout nous expliquer. Les relations à l'intérieur du groupe sont très amicales, le gîte et le couvert, c'est tout comme il faut.

Si éventuellement je reviendrais ? Naturellement Oui, c'est une expérience à la fois agréable et enrichissante. Le fait d'être un nombre réduit (six) est une excellente chose, même si ça a déçu le chef, ça nous a permis d'avoir un fonctionnement familial. Que peut-on vouloir de plus ?"

Le soir de ce mercredi, Camille envisageait de faire goûter au groupe une préparation culinaire de sa façon, qu'elle a appelée gratin dauphinois. Nous saurons demain le nombre des rescapés...

Erell dégage autour du four 7. On est maintenant dans le travail de précision. image©Isabelle Perrin 2006

les découvertes du jour, les premières. image©Isabelle Perrin 2006

un sympathisant à la cause archéologique, croyant mais pas pratiquant, conduit la balayette, d'une seule main. image©Isabelle Perrin 2006

la tegula Camille-et-Marion, avant exhumation. image©Isabelle Perrin 2006

Camille rappelle la règle. image©Isabelle Perrin 2006

un joli cu-de-bol (fragment). image©Isabelle Perrin 2006

la hantise de Camille, à l'arrivée de visiteurs, était qu'elle fut photographiée sans être au travail. (Ça a été impossible de la surprendre en roue libre). De dos, Delphine, stoïque sous le soleil. image©Isabelle Perrin 2006

Après un comportement de bienvenue adressé à la tuile, Marion fignole la découverte. Plus loin, Aymeric, qui est assurément plus grand que sa pelle. image©Isabelle Perrin 2006

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10bis. journal tuilier: le gratin chez Camille

mercredi 19 juillet 2006, images de Marion la Polinoise.

 

le gratin chez Camille

Il ne s'agit pas du dessus du panier qui s'est rendu à la tuilerie Bouveret, mais d'un gratin delphinois que Camille a préparé pour ses compagnons de galère, pour marquer son départ à regret de l'équipe de fouilles.

En même temps, c'est Aymeric qui était aux manettes du barbecue.

On pourra voir, à travers les images faites par Marion, comme le guerrier-archéologue sait bien se reposer.

C'est si mignon à cet âge-là, il ne faudrait pas que ça grandisse. image©Marion la Polinoise-2006

Aymeric, enfin avec des outils qui lui plaisent. image©Marion la Polinoise-2006

Toute la tablée "capturée" par l'appareil numérique de Marion. image©Marion la Polinoise-2006

Le lieu du four de la tuilerie Bouveret. Fabrice Charlier nous assure, comme Laurent Poupard, que ce bâtiment abritait le four tuilier du XIXe siècle. image©Marion la Polinoise-2006

la fille du patron de la tuilerie Bouveret et le maître de fouilles, de dos (sauf la main). image©Marion la Polinoise-2006

le gratin delphinois de Camille. image©Marion la Polinoise-2006

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11. journal tuilier: la pêche est bonne

jeudi 20 juillet 2006, images de Isabelle Perrin

 

la pêche est bonne et ce n'est que le début

Ce jeudi matin, sous une température d'air de plus en plus folle -mais jusqu'où iront-ils ceux de la météorologie- on peut dire qu'on est maintenant au coeur de l'action. Pellette et balayette sont les instruments de presque tous. Delphine est dans une fosse aménagée par l'excavatrice et travaille sur la statigraphie. Erell et Aymeric continuent en périphérie du four 7, qui est de plus en plus rutilant, et Marion est au pic pour exhumer des quantités de bris de terre cuite (tegula, imbrex, tubuli).

Le travail est vraiment très intéressant. Naturellement, il induit le transport des macotecs, leur nettoyage, leur lessivage et leur immatriculation.

Le soir, l'équipe restante (Camille est partie et Christine est absente) s'est occupée du mobilier sauvegardé de la session 2001 et a présenté l'ensemble à une autre équipe de fouilleurs venus en voisins.

Marion et une demi-tegula. image©Isabelle Perrin 2006

Erell, comme au piquet, reste attachée au nettoyage de son "promontoire". image©Isabelle Perrin 2006

Marion creuse une petite fosse pour "descendre". image©Isabelle Perrin 2006

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12. journal tuilier: au coeur de la gallo-romanité

vendredi 21 juillet 2006, le matin sans le cheffouilles

 

au coeur de la gallo-romanité, et départ d'Aymeric et arrivée de Natalia

Plus que jamais, les fourmis du chantier sont maintenant entre archéologues. Plus de déblais à évacuer, du terrassement juste ce qu'il faut. On est dans la fouille fine et tranquille, à croupetons, entre deux rasades d'eau fraîche. Seul Aymeric s'est tranformé en charpentier: le cheffouilles lui a confié la construction d'un plancher de chevrons devant l'alandier sud du gros four 6.

Les caniculaires qui nous avaient promis du chaud jusqu'à jeudi devront revoir le copie, puisque nous sommes vendredi, jour du poisson et de l'amour, et qu'il fait encore plus chaud qu'hier.

Lorsque nous sommes arrivés ce matin, les quatre abeilles ouvrières travaillaient en autonomie puisque le chefabrice s'était rendu en camion à la gare de Dole, pour y aller quérir la nouvelle arrivée, Natalia. Il n'y avait pas besoin d'un camion de 9 mètre-cubes pour rapporter la nouvelle recrue (voir notre photo). Natalia, 21 ans, est une Colombienne établie à Paris depuis 3 années, où est elle en études d'archéo, première année, à Paris IV.

Pendant la vacance du cerveau du site tuilier, nous en avons profité pour interviouiller Aymeric, qui nous quitte ce soir, pour rejoindre sa Toulonie varoise. Aymeric est grand gaillard de 16 ans, à l'entrée de la Première S, avec des lunettes, et c'est une espèce de pince-sans-rire qui semble avoir bien de l'avance sur son âge Savoureux, pour les connaisseurs. Il collabore au web mondial par une contribution infographiste dont nous vous donnerons le lien dès que nous l'aurons.

"Je suis arrivé ici parce que j'ai de l'intérêt pour l'archéologie. Mon papy, René Delmas, archéologue et adjoint premier à Moissey n'a eu qu'à m'avertir et je suis arrivé. Je passe mes journées avec le groupe, mais je dors chez mes grand-parents. Non, je ne souffre pas de ne pas dormir à la base, du fait que mes collègues, je les vois déjà toute la journée.

Les conditions de travail, on ne peut pas dire que ce soit pénible, nous sommes tous victimes de cette chaleur impossible. Si je reviendrais si l'occasion se présentait, certainement pourquoi pas.

Je voudrais signaler cette anecdote quotidienne qui est le cérémonial du cheffouilles. Dès que nous arrivons sur le chantier, le matin à 8 heures, Fabrice nous parle et nous ne commençons pas la journée avant qu'il ait terminé de se crémer les membres dépassant les habits, car il a une peau très fragile. Ceci dit, c'est un bon cheffouilles et surtout un grand pédagogue: il explique beaucoup et même tout le temps..."

Avec le climat, d'autres habitudes ont été prises, le matin, chantier, l'aprèm, travail à la base ou ailleurs. Cet après-midi, un groupe se rendra à l'INRAP à Besançon pour rapporter ici du mobilier 2001, d'autres feront les courses, et on commencera à briser de l'argile pour fabriquer des tuiles demain.

PS. Hier, notre appareil photo nous a joué un tour, il a fait des vidéos au lieu de photos. Aussi, publions-nous la photo du jour d'hier qui voulait montrer Delphine dans un trou où elle faisait de la statigraphie.

En soirée, le groupe a fêté le départ d'Aymeric qui avait apporté des chansons, dont l'une qui date du second empire, écrite en octosyllabes et qui parle de façon détaillée, du rapprochement des êtres humains (avec quelques assertions qui restent toutefois à être démontrées). C'est Camille qui avait fait le gâteau.

Les petites ouvrières entre deux coups de balayette.

Delphine à la statigraphie et aussi Delphine en plein sourire. photo du jour d'hier jeudi

Marion, toujours sur son trou, à la recherche d'un fossé (fossé 28 sur le plan).

Aymeric en charpentier

Arrivée, à 11 h 45, de Natalia, étudiante en archéo à Paris IV. Tu vois bien qu'il n'y avait pas besoin d'un camion pour aller la chercher à la gare.

Erell, Natalia, Fabrice the chief, Delphine, Marion et très regretté Aymeric... A quoi reconnaît-on le chef, d'après vous ?

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13. journal tuilier: le chantier ronronne et les macotecs sont bien gardés

samedi 22 juillet 2006,

 

le chantier ronronne et les macotecs sont bien gardés

Ce matin les dieux du temps ont entendu nos protestations, puisqu'un norage sourd a pris position sur le canton. Le soleil s'est poliment effacé pour quelques heures. Les quelques gouttes qui sont tombées ont obligé les garçons à "bâcher" avec de la tôle les endroits précieux du chantier, le four 7 et les fosses adjacentes: les garçons sont Fabrice et Marc (qui s'appelle Frank, enfin c'est pas nos oignons);

et ont contraint les filles à faire leurs activités manuelles sous le préau de la base (l'école Besson, AB 266).

L'après-midi devrait être consacré au nettoyage du mobilier et au brisement de blocs d'argile pour passer à la phase de fabrication de tegula.

A 11 h, des deux absents, Camille et Aymeric, l'une était là et l'autre n'était pas parti...

parlons sexe, un petit coup [début]

Aujourd'hui, on ne publie plus rien sans qu'il y ait une scène qui évoque la chose dont on cause.

Nous avons pris l'attache de la SPH (Société Protectrice des Hommes) et des CDG (Chiennes de Garde) afin d'établir pourquoi les garçons poussent des brouettes toute la journée et pourquoi les filles époussettent délicatement les macotecs.

Une brouette à moitié remplie va plus vite poussée par une jeune fille qu'une brouette entièrement remplie poussée par un jeune homme.

Pour ce qui est du travail de fine main, il n'y a pas de différence significative.

Alors ?

parlons sexe, un petit coup [end]

Delphine, miss Sourire, et Camille. "ben Camille, t'es partie mais pas bien loin..."

le plateau de l'établi de l'atelier de la base du chantier de la tuilerie de moissey du jura

Irell, Marion, Natalia, et au premier plan, Camille et Delphine, au traitement des macotecs.

Fabrice et Marc viennent de poser les tôles (Frank se cache)

Fabrice, Marc et Frank, des macotecs

Aymeric, en dispo, Fabrice et Frank. Comme on peut le voir, Aymeric est reparti dans sa famille à Toulon. Troisième scoupe mineur, Aymeric est à vélo sur le champ. Des macotecs sont là.

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14. journal tuilier: manchedi pour soi et pour réfléchir

manchedi 23 juillet 2006,

 

le manchedi hebdomadaire est un jour de repos et de réflexion

cette page est sur l'établi et ne sera pas achevée avant ce soir ou la nuit de ce soir, en attendant, restez discrets et même secrets sur tout cela.

l'affaire Aymerci

Nous espérons qu'Aymerci est bien arrivé à Toulon et qu'il va y rester terré un moment, le temps que l'affaire se tasse.

Aymerci est en effet au coeur d'un malencontreux scandale local et nous avons dû le mettre en examen à distance et par contumax. Nous avons dû entendre (comme témoin) le chef du chantier, sur cette affaire qui a fait le tour du web depuis deux jours (l'affaire, pas le chef).

Comme quoi on ne peut pas ressembler à un animateur-vedette-TV et être honnête en même temps.

Un collectif tuilo-moisseyais est en train de réunir des volontaires qui comptent demander raison au suspicieux devant les portes de Toulon. Demander d'abord son extradition (du verbe extrader = aller chercher, cueillir, mettre dans sa musette et ramener tout le butin à la base). Le détoulonnement du patient serait en négociation.

Dans ses paroles du vendredi à notre envoyé spaicial, Aymerci avait affirmé que le cheffouilles s'enduisait de crème avant chaque journée d'archéolabeur, sous-disant qu'il avait la peau fragile et laissant entendre (sous-laissant-entendre) qu'il pourrait y avoir là une marque de coquetterie.

Entendu comme témoin mais ne désirant pas, pour cette fois, se porter partie civile, Fabrice Charlier nous a prié de préciser qu'il s'agissait de crème solaire (comprendre anti-solaire) d'indice 50, et qu'il en faisait la démonstration, chaque jour et chaque jour à ses fouilleurs, à titre pédagogique.

Les fouilleurs non-partis à Toulon (comprendre restés à Moissey) ont eu la forte et collective présomption que le sujet Aymerci avait volontairement tu (du verbe taire) ce détail (le mot solaire) pour mettre le cheffouilles dans une situation délicate. Ils ont considéré que cette façon était un symptôme d'insubordination et ils auraient le projet de mettre un cierge sur le four gros et 6, afin que telle mésaventure, qui aurait pu mettre à mal le tissu et la cohésion du groupe, ne se reproduise pas (à l'avenir).


un petit coup de clavier sur les macotecs (TM)

Il est temps, à mi-séjour, qu'on vous entretienne de cette grande découverte que sont les macotecs. Ce mot est généralement employé au pluriel, ça fait bien plus riche. Si on l'emploie au singulier, on fait alors la preuve qu'on ne sait pas exactement de quoi on parle. Nous venons d'acquérir la licence de son auteur, pour un montant en euros qui est en pourparlers, nous donc travaillerons sur des simulations.

 

Les macotecs, un peu de lumière.

Il s'agit d'une trouvaille de Fabrice Charlier, doctorant en marques tegulo-digitées, c'est pourquoi il convient d' ajouter à ce mot "TM", trade mark (et non pas frank, puisqu'il y a ici une confusion entre ces mots). En effet, vous ne pourrez pas utiliser ce mot comme bon vous semblera, sans autorisation expresse de l'inventeur ou alors en payant des royalties, ou alors clandestinement. Dans le dernier cas, la brigade cycliste du web, options "fraudes", vous guette et vous attend, pas que au tournant, mais aussi dans les grandes lignes droites, avec des jumelles spaiciales-enregistreuses.

 

Pour employer le mot macotecs d'une façon orthodexe,

vous seriez avisés de faire vôtres les conseils qui suivent. Phase de préparation. Installez-vous confortablement devant votre coiffeuse, ou celle de votre mère. Asseyez-vous suivant la ligne ZN (Zénith-Nadir du lieu), et pas sur une seule fesse, pour éviter de près comme de loin la scoliose qui guette l'archéologue qui sommeille en nous. Il "voudra" (acronyme de il "vous faudra") un miroir avec des ampoules tout autour (du miroir, pas de vous). Munissez-vous d'une sébile et de pièces de monnaie. Nous sommes à l'entraînement, des jetons de belote feront bien l'affaire, ou même des macotecs si vous en avez près de vous, dans un curver par exemple. Phase d'action. Vous prononcez distinctement le mot "ma-co-te-c" en vous regardant dans le miroir à titre de vérification, et à chaque énonciation du mot, vous jetez, par exemple, un euro dans la sébile, ça marche avec des dollars, et aussi avec des roubles sauf qu'il y en faut plus. Vous pouvez aussi, pour varier l'exercice, prononcer "tegoula", "imbrex", "tubuli" sans vous appauvrir car ces mots-là appartiennent au patrimoine (monastère de la langue). Ensuite, avec un peu de linguo-dextérité, vous alternez des mots payants avec des mots gratuits. Vous verrez, c'est facile. Phase de réalisation. Maintenant, vous êtes prêts pour prononcer le mot "ma-co-te-c" devant l'aréopage de votre choix. Les droits d'auteur, gardez cette contrainte à l'esprit, sont calculés en fonction du nombre d'auditeurs, de la surface qu'occupe la foire, du prix des entrées et du chiffre de la buvette. C'est une société d'auteurs de néologismes qui est chargée de percevoir les droit d'auteurs de néologismes, d'en garder une partie pour sa gestion et de reverser le reste aux ayant-droits. Aide à la prononciation: frappez dans vos mains à chaque syllabe, donc pour ma-co-te-c, frappez 4 fois.

Maintenant que vous savez bien prononcer le mot "ma-co-te-c", vous êtes en mesure d'acquérir le sens, d'une façon durable et équitable, du mot "ma-co-te-c". Il s'agit de l'acronyme de "Matériau de Contruction en Terre Cuite". Ce mot recouvre en outre, les canalisations, les poteries, les briques etc... Comme vous pouvez l'observer, on a échappé de peu à l'acronyme MaCoTeCu, grâce à l'agilité cérébrale de son auteur, Fabrice Charlier, doctorant.

Attention, ce serait trop simple de clore ici. Il y aurait lieu, plus tard (dans l'avenir, pas ce soir), de considérer la naissance, puis la gestion de mots dérivés (poussés au large quand la brise est de terre). Le premier serait bien volontiersment "la macotecothèque" et son inéchappable "macotecothéquaire", pour respectivement la collection et celui qui s'en occupe. Les macotecs, inoffensifs par essence auraient leurs "macotecophiles" qui les aimeraient et ses "macotecophobes" qui les détesteraient. Les linguistes pourront désormais avoir les "macotecophones", ceux qui savent leur parler et les écouter. Ceux qui en raffoleraient jusqu'à en manger ne seraient que des "macotecophages", ils utiliseraient certainement pour les camionner des "macotecophores". Enfin les enfants d'Esculape à avoir juré par Hippocrate vont pouvoir exercer dans la "macotecothérapie" afin de pouvoir soulager les quelques fêlés qui ne peuvent plus s'en passer pour vivre bon et bien.

Bientôt, dans ces colonnes, un portrait pas pour rire de Fabrice Charlier, le père du macotec quand il y en a un et des macotecs quand il y en a plusieurs. Fils-père ? Nous le saurons bientôt.

 


un petit aperçu sur les oeufs de renards, découverts récemment, fouillés clandestinement par nos services.

Le métier d'archéologue exige des réflexes archéologiques, et si chacun a pu constater la découverte -récente- des oeufs de renards, le cheffouilles et notre photographe qui est en mission à l'étranger pour la semaine, n'ont pas jugé bon d'accorder de l'intérêt à cette affaire. Du moins, pas d'urgence.

Comme vous le savez, ça fait belle lurette que la presse n'est plus à la botte de ceux qui ont le pouvoir. (à suivre...)

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le site en septembre 2001

Vue aérienne du site tuilier. (Voir en plein écran)

Vue aérienne du site tuilier. (Voir en plein écran). On verra aisément les fours 7 et 6 en agrandissant cette image. dessin © Fabrice Charlier et Véronique Brunet-Gaston-2001

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