20.
journal tuilier: le four 7: la
confrontation et la visite
populaire
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samedi
29 juillet 2006,
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le four 7: la
confrontation
Ce samedi, avec un peu
de brise de Serre et des nuages qui ne se
laissent pas marcher dessus, le chantier
tégulique n'a plus son allure de
Vallée des Rois, mais il est enfin
respirable, marchable, sociable, enfin il a
retrouvé son costume de paradis
terrestre. Pour ceux qui l'aiment, le chantier
gallo-romain est un endroit familier, où
chaque recoin est connu, où on change
d'aire comme on va de la salle à manger
au salon, où les êtres humains qui
y oeuvrent sont, là, comme des amis.
Peut-être même sont-ce des amis, ces
choses-là ne sont pas dites.
Ce matin, on a
attaqué, cette fois sans tourner autour
du pot, le four 7, qui va être
démonté pierre par pierre (en
réalité tuile par tuile) et on est
content d'avoir des yeux pour se les rincer avec
ce spectacle, presque parisien pour touristes,
de toutes ces tegula, rangées, dociles,
bien horizontales, dans le plus simple appareil,
bien sûr parfois fissurées; on
aurait envie de toutes les vouloir, les emporter
et les garder vers soi. Hélas, la science
a déjà montré son visage
implacable, et nous le savons, puisqu'on nous le
redit sans cesse, que ce démontage doit
apporter la connaissance, et les amoureux de la
tuile ont dû se faire une
raison.
C'est donc avec des
sentiments mélangés, mais en
sérénité, que le visiteur
peut assister à ce spectacle,
l'éphémère beauté
laissera place aux chiffres de la science.
Habitués à cette idée, les
témoins de ce XXIe siècle vont
pouvoir accompagner la longue descente vers la
lumière, car un autre jour d'une autre
année, le chef des fouilles ira faire un
tour sous un plancher que la dendrologie a
daté de 41 après J.-C.
la visite
populaire
L'équipe avait
vraiment bien fait les choses: elle a
transplanté tout ce qu'il fallait de
l'école sur le site tuilier afin
d'étancher la soif de connaissance des
gens qui n'avaient pas fait partie de la jauge
de la veille.
Hélas, trois
familles seulement ont répondu à
ces portes ouvertes. Malgré cela, le chef
a encore expliqué,
présenté, convaincu et Erell s'est
transformée tout le long de ce 4 à
7 en tuilière.
Pour la
troisième famille, arrivée vers 17
h 30, ce sont Delphine et Natalia qui ont
assuré une partie de la
présentation du champ. Pas plus
mignon.
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pendant la pause des jeunes chercheuses, le
maître gratte avec obstination le chapeau du
four 7.
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la communication pour l'accueil de la population
vers 16 h
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Delphine et Natalia guident la visite du
soir
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Erell expose l'art et la manière de
fabriquer une tegula
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Erell aura bientôt son
CAP de tuilière, puisque c'est elle qui a
fabriqué le plus de
tegula
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