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l'affiche de la journée, par
Morgane M. (12 ans).
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lecture
ci-dessous, pendant qu'arrivent les 18
images
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par Christel
Poirrier, curieux venu en
voisin
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Le CRIC continue à faire parler de
lui et n'en a pas fini. Après son
festival de théâtre et de musique
sur les terres de Michel et sous chapiteau, en
2001, son Estivale en Carrière en 2002 et
sa semaine Kabyle en 2003, il a
décidé cette année de
fêter son neuvième anniversaire par
un festival d'un jour, festival
théâtreux et ruelleux qui aura
occupé tout le terrain vacant du petit
village de Frasne-les-Meulières.
De fondation Laurent Chapuis and Co en 1994,
le Cric n'a cessé d'étonner
année après année, il n'a
cessé de vouloir proposer une animation
différente, toujours plus originale et
plus fraternelle, avec des idées qui
étonnent ou par leur simplicité,
ou par leur bon sens, ou encore par le culte des
paradis qu'on a cru perdus (le CRIC
rénove sa propre vigne, sur une terre du
confédéré paysan
Michel).
Cette année, pour un coup premier ce
fut un coup de maître, et ceux qui sont
arrivés ce dimanche à 10 heures
pour repartir à 24 h en resteront babas
pour encore un bon moment.
Côté organisation, tous les
membres et les para-membres étaient au
turbin depuis déjà deux mois. Le
Conseil Régional et le Conseil
Général étaient de la
partie, ce qui a permis d'inviter des
ruelleux-théâtreux en
qualité et en quantité.
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extrait de mon journal de
festival
10 h.
Nous sommes arrivés à Frasne
juste à 10 h, à la suite d'une
certaine information qui ne nous avait pas
semblé avoir été
publiée, ce qui fait que c'est une
minorité de privilégiés qui
a pu assister à l'I. R. P. de F-l-M.
10 h 08.
La BIT, Brigade d'Intervention
Théâtrale, d'Audincourt, est
arrivée au pas, conduite par son
brigadier Jacques Livchine. C'est tous les mots
du dictionnaire qui rimaient avec
Meulières qui y sont passés. A 10
h 23, l'affaire était faite, le
rond-point inauguré et moqué.
Enfin, les Frasnais et les Frasnoises qui
auraient pu se sentir concernés par la
prestation persifleuse de Jacques Livchine ou
étaient garés derrière
leurs volets ou avaient choisi de passer le
week-end à la campagne. Lorsque je suis
allé complimenter le chef de la troupe,
il a continué à jouer avec ses
oiseaux rares, mais il m'a tout de même
proposé de m'expédier son texte
par le RTC (Réseau
Téléphonique Commuté).
C'est en tout cas à leur extrême
intention d'absents qui ont toujours tort que
nous feront des genoux et des coudes pour
publier le texte d'origine. (Mais le
Théâtre de l'Unité est fort
occupé, surtout le week-end: theatredelunite.com
et vous verrez).
10 h 41.
De passage devant le stand d'un
écrivant qui vend ses livres, le Monsieur
que j'ai taquiné n'était pas
l'auteur mais le libraire. Il m'a pris pour un
journaliste qui "pourrait au moins prendre des
notes". Mais comme je ne suis pas journaliste et
que ma mémoire est en bon
état...
10 h 43.
L'écrivant qui vend ses livres est un
habitant de Frasne. Je ne sais pas encore, si,
comme la majorité des 20% de la
population d'ici, c'est un réfugié
artistique. Je sais que Frasne s'accroit dans sa
réputation de terre d'asile
artistique.
11 h 06.
Nous suivons Jean Michaud (assoce des Croix
Pattées) et Jean-Marie Granclément
(Président des Amis de la Serre), tous
deux de Brans, qui nous conduisent à la
croix pattée du Chemin de l'Oratoire.
Avec sur la tête le vrai chapeau d'Harold
Loyd, Jean-Marie nous fait un numéro
pédagogique et loufoque, à nous de
trier.
11 h 15.
Le même groupe se retrouve à la
Croix Bélard. Cette croix porte le nom de
l'ancien maire tout à fait par accident,
nous l'avions nommée ainsi pour la
situer, dans l'inventaire de Jean Michaud que
nous avions rédigé pour le web et
les tracts touristiques http://www.moissey.com/AssCroPa.htm.
Ce n'est pas une volonté de feu
Georges.
11 h 18.
En revenant de cette croix, nous rencontrons
la Caravane des Jeux (Dijon), qui, elle, ne vend
rien, bien au contraire, elle propose des plans
"associatifs" pour la fabrication, à
moindre coût, d'anciens jeux à
palets, de bistrot. lacaravanedesjeux@yahoo.fr
(tél 0664985856).
11 h 39.
Dans un carcan vertical, deux imprudents ont
coincé leur tête et ne peuvent plus
la retirer, une télé locale se
jette sur l'événement,
sûrement pour faire de l'audience: ils
sont trois à questionner, un camerahomme,
un perchiste et un autre qui ne porte rien,
c'est celui-là qui interroge, ce doit
être le chef. Les deux victimes, pourtant,
ne sont pas de la dernière pluie,
puisqu'il s'agit de François Chapuis, le
président du Cric et son collaborateur
Gilles M.
11 h 42.
Nous nous pressons dans une maison qui
arbore "Chez les Martin". Il s'agit d'une troupe
amateur voisine qui vient de Jouhe. Tout
amateurs qu'ils sont, ils s'en sortent
très bien avec une scènette
(saynette) sur la rentrée des classes.
Dans la foulée, Poupou s'est
spécialisé dans un conte de Marcel
Aymé (du moins de Delphine et Marinette).
"Au fil de l'eau", tél 0384790666.
12 h 03.
A l'accueil, nous achetons des permis de
manger pour le soir-chapiteau et un ensemble
affiche-programme-carte postale. A l'une des
accueillantes, genre prof de lettres, comme je
n'entends pas bien, je fais observer qu'on
ferait mieux de mettre à l'accueil des
gens qui parlent français. C'est souvent
que je dis cela à mes interlocuteurs, du
fait que je n'entends pas toujours bien ce qu'on
me dit. Aujourd'hui, c'était la phrase
à ne pas dire puisque j'apprends, une
minute plus tard, que la personne est non
seulement une expatriée, mais aussi la
violoniste-conductrice de l'ensemble de musique
baroque 415, archi-connu (et même
suprématique) de tous les amateurs du
genre. Mes sourires n'y feront rien, j'ai
blessé un innocent. L'inconnaissance est
bien la source de tous nos maux.
12 h 09.
Nous passons devant une lecture publique,
assurée par l'auteur des livres du
libraire du matin. Le lecteur-auteur s'appelle
Daniel de Roulet et il lit des nouvelles courtes
dans lesquelles il évoque, pour leur
grand plaisir, les résultats de son
observation des indigènes. Le professeur
de physique, le sapin de Noël, les dames de
la Mauvaise Herbe, Sylvain et Amélie, son
voisin le paysan, vivre
au village.
De midi à 14 heures, je ne
fais plus de photos, donc je n'ai plus
d'heure.
14 h 27.
Nous repassons devant l'accueil où
patientent Renée et Brigitte, deux
collaboratrices précieuses du Cric. En
particulier, Brigitte s'appuie toute la
communication et elle le fait à
merveille. Chaque fois que je la complimente,
elle me traite de flatteur... alors soyez bon
avec le genre humain, je vous le demande.
14 h 35.
On sait d'où on vient mais pas
où on va. Après l'inauguration du
RP, je doute qu'on puisse encore faire plus
costaud. Ce en quoi l'avenir ne tarde pas
à me confondre dans ma mauvaise
évaluation, dès que je suis
installé devant la boutique du coiffeur
René Charlot "Hollywood Tif".
René Charlot est un coiffeur de stars
et il prend un homme dans le public pour le
faire bénéficier de son art, mais
dès le savon à barbe
appliqué, le comédien
entraîne son spectateur dans Platoon ou
Apocalypse Now, la guerre, l'amour, la mort. 25
minutes de délire partagé.
Irracontable. HollyWood Tif est une
création de "Pudding
Théâtre", tél
0384732091.
15 h 33.
Victime d'un déplacement populaire,
je me retrouve devant la prestation de quatre
chanteurs que le connais, qui se sont
constitués en un "Quatuor a capella" (le
"a" est un privatif latin, donc sans accent),
baptisé "les Boîtes Frasniennes".
Je suis les trois dernières chansons dont
la dernière qui est une recette de
cuisine, c'est tout frais tout rythme, tout
subtil et tout doux, et aussi plein de
surprises. Dans son genre, ce n'est pas loin
d'être le clou de la journée.
15 h 39.
Le lecteur de ses nouvelles profite du
rassemblement devant le Quatuor pour faire une
autre démonstration de son art. Il faut
dire qu'à cette heure, une nouvelle foule
vient d'affluer.
15 h 59.
Presqu'au même endroit, la BIT
(Brigade d'Intervention Théâtrale)
est en train d'enseigner la danse aux
éléments de la troupe et aux
badauds qui ont accepté de revêtir
un costume médiéval. Les moins
attentifs sont malmenés et
éliminés.
16 h 10.
Olivier, nouveau contribuable sur Frasne,
propose la visite de la Grotte des Lascars,
réplique authentique de celle de Lascaux,
avec dessins rupestres, déclarations
d'affection et numéros de
téléphone, ce qui montre bien que
l'homme préhistorique de Frasne
n'était pas socio-culturellement à
la traîne.
16 h 17.
Le coiffeur René Charlot
récidive avec une autre coupe de cheveux.
Cette fois, on embarque pour West Side
Story.
16 h 32.
Lors d'une incursion à la Guinguette,
sur le domaine des Arbelot, on découvre
la sérénité toute estivale
d'un verger aménagé en...
guinguette. Une buvette fournie est à
proximité, ainsi qu'une harpe
politico-musicale signée Gilles M.
17 h 13.
Le coiffeur René Charlot remet le
couvert avec la coupe d'une dame qui nous
emmène cette fois dans "Psychose",
version I. Le jeu du comédien fait encore
un immense tabac. Je me demande si on ne tient
pas, cette fois, le clou de la
journée.
17 h 39.
J'ai dû abandonner "Psychose" pour
prendre la queue devant le Cabinet de
Curiosités Scientifiques. C'est Marjorie
qui nous accueille, je dois promettre un don
d'organe pour pouvoir rentrer chez des Pierre et
Marie Curie de la téléportation.
Le décor est planté dans le garage
d'Isabelle, et c'est la troupe "En effeuillant
la marguerite" qui assure ce spectacle court et
déroutant. (tél 0381632804/
0664358572).
C'est la même Marjorie, qui a fait du
théâtre sa profession, qui signe la
direction artistique de toute cette
journée, c'est donc à elle qu'on
doit la présence de tous ces talents
polymorphes.
17 h 59.
Maintenant la BIT (Brigade d'Intervention
Théâtrale) est en train de proposer
une belle affaire de croque-morts avec un joli
cercueil dont le couvercle est en deux battants.
Une victime recrutée dans le public est
couchée dans cette boîte,
jusqu'à sa libération où il
en sort avec une personne à moitié
dénudée... Un truc pour
fraterniser avec la Mort, sûrement. Notre
appareil numérique n'a pas
été suffisamment rapide pour
engranger la scène.
18 h 21.
J'arrive en retard dans la cour de
l'école où se produit l'ensemble
Phonéma, musiques du monde, conduit par
Myriam Lacroix. Ce groupe avait
déjà eu la vedette de l'Estivale
en Carrière, en été 2002.
Phonéma présente aujourd'hui
"chants du voyage" avec, de place en place, la
lecture de paragraphes humanitaires ou de
recettes dans des langues... du voyage.
19 h 13.
En sortant de Phonema, je croise une belle
vache, mais vraiment une très belle
vache, déguisée en barbecue, qui
propose de goûter de petits steaks, mais
je suis arrivé trop tard, ça
m'apprendra à abuser de la musique.
A la même heure, un trio de jeunes
musiciens joue dans le Verger de la Reine
Agathe.
19 h 25.
Nous entendons des voix qui nous
suggèrent de rejoindre le chapiteau
nourricier et c'est, une fois de plus, la BIT
(Brigade d'Intervention Théâtrale)
qui nous prend en main jusqu'à
l'arrivée du premier plat, pomterre en
papillotte et volatile aussi. Le Chef qui a
préparé cela avec toute une
ribambelle de bénévoles a
glissé dans les feuilles d'alu des trucs
paradisiaques. Le Côtes-du-Rhône
servi avec va comme une neuve et ceux de notre
table s'en sont rapidement aperçu. Les
uns mangent comme des princes, les autres comme
des dieux, c'est selon.
De 20 heures à 22 h 30, je ne
fais plus de photos, il fait nuit.
22 h 35.
On emmène des bancs avec nous, pour
assister, en nocturne, à l'échange
standard du moteur d'une berline de chez Ford.
Un patron de garage (ambulant) boîteux,
fumant et toussant, commence à marmoner
on ne saura jamais quoi, mais il réjouit
un public dense et attentif. Il rencontre
même un écho à sa pratique
en la présence d'une commentatrice d'une
grande curiosité. Enfin, cette chronique
qui réunit dialogues, exploits
mécaniques et saucisses tient en haleine
pendant une bonne heure tous ceux qui ont
oublié de rentrer chez eux à la
nuit.
Finalement, le clou, c'était lui, le
spectacle "la Jurassienne de
Réparations", monté par le
Théâtre Group' (tél
0384245561)
Quand minuit sonnent (c'est pas toujours
qu'on accorde avec le sujet) au clocher de
Frasne, tous les amateurs de festival ont
plié les gaules, ne restent que ceux qui
doivent redonner un vrai air de vraie
civilisation au village.
Ch. P., l'enchanté.
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Ce n'est pas le vrai Président.
Le vrai a l'air bien plus sympathique (si, si,
c'est possible) que celui-là. Doncque,
méfiance.
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11 h 06. Nous suivons
Jean Michaud (assoce des Croix
Pattées) et Jean-Marie
Granclément (Président des Amis
de la Serre), tous deux de Brans, qui nous
conduisent à la croix pattée du
Chemin de l'Oratoire. Avec sur la tête
le vrai chapeau d'Harold Loyd, Jean-Marie
nous fait un numéro pédagogique
et loufoque, à nous de trier.
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11 h 18. En revenant de
cette croix, nous rencontrons la Caravane des
Jeux (Dijon), qui, elle, ne vend rien, bien
au contraire, elle propose des plans
"associatifs" pour la fabrication, à
moindre coût, d'anciens jeux à
palets, de bistrot. lacaravanedesjeux@yahoo.fr
(tél 0664985856).
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11 h 39. Dans un carcan
vertical, deux imprudents ont coincé
leur tête et ne peuvent plus la
retirer, une télé locale se
jette sur l'événement,
sûrement pour faire de l'audience: ils
sont trois à questionner, un
camerahomme, un perchiste et un autre qui ne
porte rien, c'est celui-là qui
interroge, ce doit être le chef. Les
deux victimes, pourtant, ne sont pas de la
dernière pluie, puisqu'il s'agit de
François Chapuis, le président
du Cric et son collaborateur Gilles M.
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image de Pierre M. (merci Pierre).
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11 h 42. Nous nous
pressons dans une maison qui arbore "Chez les
Martin". Il s'agit d'une troupe amateur
voisine qui vient de Jouhe. Tout amateurs
qu'ils sont, ils s'en sortent très
bien avec une scènette (saynette) sur
la rentrée des classes. Dans la
foulée, Poupou s'est
spécialisé dans un conte de
Marcel Aymé (du moins de Delphine et
Marinette). "Au fil de l'eau", tél
0384790666.
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12 h 09. Nous passons
devant une lecture publique, assurée
par l'auteur des livres du libraire du matin.
Le lecteur-auteur s'appelle Daniel de Roulet
et il lit des nouvelles courtes dans
lesquelles il évoque, pour leur grand
plaisir, les résultats de son
observation des indigènes. Le
professeur de physique, le sapin de
Noël, les dames de la Mauvaise Herbe,
Sylvain et Amélie, son voisin le
paysan,
vivre au village.
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14 h 35. On sait
d'où on vient mais pas où on
va. Après l'inauguration du RP, je
doute qu'on puisse encore faire plus costaud.
Ce en quoi l'avenir ne tarde pas à me
confondre dans ma mauvaise évaluation,
dès que je suis installé devant
la boutique du coiffeur René Charlot
"Hollywood Tif".
René Charlot est un coiffeur de
stars et il prend un homme dans le public
pour le faire bénéficier de son
art, mais dès le savon à barbe
appliqué, le comédien
entraîne son spectateur dans Platoon ou
Apocalypse Now, la guerre, l'amour, la mort.
25 minutes de délire partagé.
Irracontable. HollyWood Tif est une
création de "Pudding
Théâtre", tél
0384732091.
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15 h 33. Victime d'un
déplacement populaire, je me retrouve
devant la prestation de quatre chanteurs que
le connais, qui se sont constitués en
un "Quatuor a capella" (le "a" est un
privatif latin, donc sans accent),
baptisé "les Boîtes
Frasniennes". Je suis les trois
dernières chansons dont la
dernière qui est une recette de
cuisine, c'est tout frais tout rythme, tout
subtil et tout doux, et aussi plein de
surprises. Dans son genre, ce n'est pas loin
d'être le clou de la
journée.
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16 h 10. Olivier,
nouveau contribuable sur Frasne, propose la
visite de la Grotte des Lascars,
réplique authentique de celle de
Lascaux, avec dessins rupestres,
déclarations d'affections et
numéros de téléphone, ce
qui montre bien que l'homme
préhistorique de Frasne n'était
pas socio-culturellement à la
traîne.
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16 h 32. Lors d'une
incursion à la Guinguette, sur le
domaine des Arbelot, on découvre la
sérénité toute estivale
d'un verger aménagé en
guinguette. Une buvette fournie est à
proximité, ainsi d'une harpe
politico-musicale signée Gilles
M.
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17 h 39. Marjorie, qui
a fait du théâtre sa profession,
qui signe la direction artistique de toute
cette journée, c'est donc à
elle qu'on doit la présence de tous
ces talents polymorphes.
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17 h 39. J'ai dû
abandonner "Psychose" pour prendre la queue
devant le Cabinet de Curiosités
Scientifiques. C'est Marjorie qui nous
accueille, je dois promettre un don d'organe
pour pouvoir rentrer chez des Pierre et Marie
Curie de la téléportation. Le
décor est planté dans le garage
d'Isabelle, et c'est la troupe "En
effeuillant la marguerite" qui assure ce
spectacle court et déroutant.
(tél 0381632804/ 0664358572).
C'est la même Marjorie, qui a fait
du théâtre sa profession, qui
signe la direction artistique de toute cette
journée, c'est donc à elle
qu'on doit la présence de tous ces
talents polymorphes.
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17 h 59. Maintenant la
BIT (Brigade d'Intervention
Théâtrale) est en train de
proposer une belle affaire de croque-morts
avec un joli cercueil dont le couvercle est
en deux battants. Une victime recrutée
dans le public est couchée dans cette
boîte, jusqu'à sa
libération où il en sort avec
une personne à moitié
dénudée... Un truc pour
fraterniser avec la Mort, sûrement.
Notre appareil numérique n'a pas
été suffisamment rapide pour
engranger la scène.
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18 h 21. J'arrive en
retard dans la cour de l'école
où se produit l'ensemble
Phonéma, musiques du monde, conduit
par Myriam Lacroix. Ce groupe avait
déjà eu la vedette de
l'Estivale en Carrière, en
été 2002. Phonéma
présente aujourd'hui "chants du
voyage" avec, de place ne place, la lecture
de paragraphes humanitaires ou de recettes
dans des langues... du voyage.
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19 h 13. En sortant de
Phonema, je croise une belle vache, mais
vraiment une très belle vache,
déguisée en barbecue, qui
propose de goûter de petits steaks,
mais je suis arrivé trop tard,
ça m'apprendra à abuser de la
musique.
A la même heure, un trio de jeunes
musiciens joue dans le Verger de la Reine
Agathe.
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19 h 25. Nous entendons
des voix qui nous suggèrent de
rejoindre le chapiteau nourricier et c'est,
une fois de plus, la BIT (Brigade
d'Intervention Théâtrale) qui
nous prend en main jusqu'à
l'arrivée du premier plat, pomterre en
papillotte et volatile aussi. Le Chef qui a
préparé cela avec toute une
ribambelle de bénévoles a
glissé dans les feuilles d'alu des
trucs paradisiaques. Le
Côtes-du-Rhône servi avec va
comme une neuve et ceux de notre table s'en
sont rapidement aperçu. Les uns
mangent comme des princes, les autres comme
des dieux, c'est selon.
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22 h 35. On
emmène des bancs avec nous, pour
assister, en nocturne, à
l'échange standard du moteur d'une
berline de chez Ford. Un patron de garage
(ambulant) boîteux, fumant et toussant,
commence à marmoner on ne saura jamais
quoi, mais il réjouit un public dense
et attentif. Il rencontre même un
écho à sa pratique en la
présence d'une commentatrice d'une
grande curiosité. Enfin, cette
chronique qui réunit dialogues,
exploits mécaniques et saucisses tient
en haleine pendant une bonne heure tous ceux
qui ont oublié de rentrer chez eux
à la nuit.
Finalement, le clou, c'était lui,
le spectacle "la Jurassienne de
Réparations", monté par le
Théâtre Group' (tél
0384245561)
Quand minuit sonnent (c'est pas toujours
qu'on accorde avec le sujet) au clocher de
Frasne, tous les amateurs de festival ont
plié les gaules, ne restent que ceux
qui doivent redonner un vrai air de vraie
civilisation au village.
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