Une croix en arkose avec sa meule en
arkose.
|
|
|
frasne redevient
frasne-les-meulières
|
par Georges
Bélard, maire. Article publié dans Le
Progrès le 7 janvier
1998.
|
" Frasne-les-meulières
".
|
Le petit village de Frasne (Jura)
qui compte une centaine d'habitants a le
même patronyme que la ville de Frasne
(Doubs). Il en résulte de nombreux
inconvénients dont la
réexpédition fréquente du
courrier n'est qu'un aspect mineur.
Par ailleurs Frasne (39) appartient à
la communauté de communes du Jura Dolois
qui a prévu une charte
d'itinéraire mettant en valeur et
fléchant les principaux
éléments du patrimoine culturel et
naturel des communes et en particulier Frasne,
riche d'une église et de croix
pattées, l'ensemble étant
classé à l'inventaire des
monuments historiques.
C'est essentiellement pour ces deux raisons
qu'il a été décidé
de reprendre la dénomination
tombée en désuétude de
"Frasne-les -Meulières". En effet la
commune possède des carrières de
pierre de grès propre à faire des
meules qui étaient
appréciées par tous les meuniers
de France et même d'Europe.
D'ailleurs le socle des croix
pattées est constitué d'une
meule couchée dans laquelle est
implantée la croix elle-même.
L'autorité de tutelle,
consultée, a indiqué que rien ne
s'opposait à cette modification à
condition de prouver qu'il s'agissait d'un
retour à une ancienne appellation.
Un conseiller municipal, François
Rover, par ailleurs responsable des archives
paroissiales a consulté le "Registre des
délibérations du conseil de la
fabrique de Frasne" pour la période du
1er juillet 1832 au 21 octobre 1888.
Sur la page de garde de ce registre (1832)
se trouve l'indication de "Frasne les
Meulières".
De plus, une lettre datée du 24
août 1854 et émanant du
ministère de l'instruction publique et
des cultes (administration des cultes), lettre
signée par le ministre, informe M.
Charlier, député du Jura
qu'à la date du 16 août 1854,
l'église de "Frasne les Meulières"
est érigée en succursale,
c'est-à-dire que Frasne devient une
paroisse autonome après avoir
été un vicariat administré
par M. le Curé de Peintre, bien qu'il y
ait eu un prêtre à demeure à
Frasne, M. l'abbé Grandvuinet. Ce dernier
a d'ailleurs, de sa main, ajouté au bas
du document un remerciement aux autorités
qui ont contribué au succès de
cette érection.
Il y a donc eu modification dans
l'appellation de Frasne entre 1832 et 1854: de
"Moulières" on est passé à
"Meulières". Il s'agit en fait du
même mot dérivant du latin "Molae"
qui désignait un moulin à
bras.
Frasne (39) attend donc avec confiance
l'autorisation administrative de redevenir
officiellement
"Frasne-les-Meulières".
|
La montée Saint-Michel, à
Frasne-les-Meulières.
|
|
|