au caveau du
village de moissey,
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moissey,
ses administrés remercient et honorent leur
maire pour ses trois décennies sur la
scène municipale
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sa vie et son
oeuvre, revisitées par Ch. Poirrier et dites
par Nicole Poirrier.
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Noëlle et Bernard
Chauvin, au cours du discours des voeux de janvier
2001.
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Bernard
Georges Gabriel Chauvin,
son tour
de
moissey-l'ermitage
en un tiers de
siècle.
le dimanche 20
mai, 18 h, au caveau de moissey
1.
l'éclosion
(1937-1949)
2. sous le hangar
(1950-1959)
3. en bout de
piste (1960-1964)
4. le
décollage (1965-1977)
5. le vol
continental (1977-1992)
6. la
stratosphère
(1993-2004)
7. la tour de
contrôle (1965-2004...
2010)
oOo
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Le petit Bernard quand il était
petit. (20 août 1939)
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et la petite Noëlle aussi
(1945).
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1.
l'éclosion
(1937-1949)
le
duvet
A
Chaux-des-Crotenay, ces trois millénaires
derniers, il s'est passé deux
événements, dont l'un aura
marqué l'histoire de tous et l'autre,
l'histoire de nous.
Le premier c'est le
retour de Jules César à Rome par
Genève agrémenté par une
difficile entrevue avec Vercingétorix, en
moins 52. Au cours d'une partie de canasta, l'un
des deux aurait triché, (l'entrevue
d'Alésia est controversée du fait
que les uns pensent qu'ils jouaient aux cartes
et d'autres aux dés).
le second c'est la
venue au monde de Bernard Georges Gabriel
Chauvin, le 18 février 1937, après
Jésus Christ, soit 1989 années
plus tard. 1989, c'est-à-dire le
même nombre que la date du bicentenaire de
la révolution. Ça n'a rien
à voir avec mon propos, mais je ne
voudrais pas non plus que tout soit trop
simple.
C'est sous le
double signe du Bernard et du Verseau qu'il
déboule sur la terre, le Verseau restant
le meilleur signe astrologique qu'on ait
inventé, quant au Bernard, il a largement
fait tache d'huile puisqu'on compte aujourd'hui
une quantité impressionnante de
Saint-Bernard, autrement plusse que de
Saint-Léon, mais nettement moins tout de
même que de Saint-Jacques.
Dix-huit mois plus
tard, sa mère Suzanne, sa sur
Odette et son père René,
muté aux Services Vicinaux de Moissey,
descendent de la montagne (900 m d'altitude pour
se fixer à Moissey à 300 m, ce qui
fait un rabais de 66,66 %). Son jeune
frère Claude étant "in utriculo"
pour encore un bon moment.
Dès octobre
1942, il fait son entrée solennelle en
Section Enfantine dans la petite classe conduite
par Mme Lesnes qui s'appelle Alice, et c'est
d'emblée le Pays des Merveilles, les
petits fauteuils d'osier, les petites tables,
les petits cahiers, les petits bouliers, les
bonpoints, les images et la pâte à
modeler.
Ses premiers
succès dans ce qui appartient
déjà à l'Université
de Franche-Comté le conduisent ipso facto
(de ce fait) à la grande école,
sise salle des Quinze, dirigée par Albert
Lesnes, qui le tiendra en sa ferme garde
jusqu'à l'âge de 12
ans.
L'année 1949
est celle de son admission au collège
technique de Dole, appelée la SUS pour
des raisons encore pas
éclaircies.
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René, Suzanne, Bernard, Claude,
Odette (1937).
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Odette et Bernard (1942)
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Bernard et Odette (1942).
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Bernard tout seul (1948).
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Noëlle au théâtre
paroissial de Pointre (1954).
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Noëlle, sur
la place de Pointre (1955).
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Noëlle et sa soeur Colette
(1955)
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Colette et sa soeur Noëlle
(1956).
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2. sous le
hangar (1950-1959)
(de
l'aviation civile)
Là commence
l'apprentissage de la vie de groupe et de bahut,
sous les yeux pas toujours bienveillants de
l'Oeuf, du Nimbus et autres figures d'une large
notoriété. La mécanique
générale n'a plus de secrets pour
lui et dès 16 ans, et avec deux ans
d'avance, il en ressort avec C.A.P. et B.E.I. On
est en 1953.
Bien sûr, la
raison pure, si elle avait prévalu,
l'aurait conduit encore plus haut, mais c'est
l'âge où on rêve de son
premier salaire, de moto et des
ingrédients qui vont dessus et autour,
les jeunes filles, enfin, les
filles.
Il entre comme
tourneur de mécanique
générale chez Jeunet-Viard, une
boîte de mécanique qui fabrique
essentiellement des monte-grumes (c'est pour
monter les grumes). Après 4 années
de boutique, c'est la France, son ministre de la
Défense, qui l'appelle et le 3 mai 1957
(on ne sait pas l'heure) il part pour 18 mois en
Allemagne. Deux mois de classes à
Trèves dans la Cavalerie (il n'est jamais
tombé de cheval puisqu'il s'agit
d'auto-chars blindés et non plus de
chevaux) puis 4 mois de stage
d'électricité au 4e
Régiment de Cuirassiers à
Wittlich. A 12 mois d'armée il devient
sous-officier et fait partie du contingent qui
servira ADL, -Au-delà de la Durée
Légale- pour raisons d'Evénements
d'Algérie.
C'est d'abord 5
mois à Mostaganem, dans une ferme, au
service auto où il devient sergent et
puis 5 mois dans le bled, sous la tente,
à Relizane pour s'occuper de liaisons,
d'armement, de munitions et de carburant (en
réalité, sa première vraie
expérience du camping au
soleil).
La Patrie le
relâche, toujours vivant, fin septembre
1959, après une période de 28 mois
et demi.
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Bernard et et son scooter
(1956).
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A deux à pédalo...
(1960)
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Sous les drapeaux, (1958)
|
...là aussi.
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En permission, (13 avril
1958)
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avec sa nièce Françoise
Terrier.
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3. en bout
de piste (1960-1964)
juste avant
de s'envoler
A son retour
d'Afrique du Nord, il entre au bureau
d'études des Ponts et Chaussées de
Dole où il suit une formation de deux
années pour devenir assistant
technique.
C'est au cours de
cette nouvelle vie qu'il rencontre, au bal de la
fête d'Auxonne, en 1959, le dimanche
d'avant le Rosaire de Brans, une jeune fille de
Pointre qui s'appelle Noëlle Saget, et qui
deviendra, son épouse, la mère de
ses enfants avant d'être l'épine
dorsale de sa carrière. Ce n'est pas
facile de ne pas se tromper puisque Pointre est
un nid de Saget, comme Champvans un vrai repaire
de Viverge.
Le dimanche
d'après, ils se rencontrent à
nouveau, après les
cérémonies du Rosaire de Brans, au
bal de Frasne, devenu
Frasnes-les-Meulières depuis
guère. Comme quoi, la religion, ça
a du bon... et même de
l'excellent.
Sûrement
qu'ils se plûtes (verbe plaire au
passé simple) puisqu'un jour de juillet
1961, le 15, on sait pas non plus à
quelle heure, le maire de Pointre, Xavier Gamey
marie Noëlle et Bernard dans sa mairie et
l'abbé Giraud en fait autant dans son
église. Eglise qui fut tête de
paroisse des villages environnants jusqu'en
1644.
Les jeunes
époux logent alors dans un appartement
aménagé dans la demeure des
parents Chauvin à Moissey, de 1961
à novembre 1967.
C'est ici et
maintenant que le doigt du destin fait des
siennes. Arrive l'heure de bâtir à
ce jeune couple auquel le Bon Dieu va envoyer
une paire de garçons, Eric en 1962 et
Benoît en 1969. Deux garçons, ce
qui met les jeunes parents à l'abri des
problèmes habituellement
rencontrés avec les filles. Ils
deviendront (les petits), une fois grands, tous
les deux ingénieurs, le premier aux
États-Unis, le cadet en
France.
Le doigt, ou la
main du destin, c'est la commune d'Authume qui
tarde à lui céder un terrain
à bâtir, au moment où rien
ne se présentait sur Moissey. Les
aléas de la vie font que les époux
Chauvin trouvent leur vie dans une parcelle de
la route de Dole, et les voilà
définitivement ancrés dans notre
métropole. Il sortira de leur
réflexion un pavillon de 146
mètres-carrés sur un terrain de 43
ares, ce qui fait un bâti de 3,95 %
sur la surface totale. Dès lors, il est
facile de s'apercevoir que le village (de
Moissey) vient d'hériter, en fait, du
futur maire d'Authume, ce que tout le monde aura
longtemps ignoré.
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Jour de noces à
Pointre...
|
...le 15 juillet 1961.
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Eric et Benoît
(1971)
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Eric, Benoît, Bernard et la 204
Peugeot (1971).
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Les nouvelles têtes de
l'année 1977.
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Léon, Bernard et Pierre
Brantus.
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4. le
décollage (1965-1977) et le co-pilotage,
"la
léonité"
Le 1er août
1965, il est appelé au chevet du maire
tout fraîchement élu, Léon
Désandes, qui est bien
embêté avec la gestion du
cimetière, au chevet de son bureau de
maire, s'entend. Donc lui, Bernard, Léon
et un autre, et un théodolite T.16, ils
lèvent le plan de l'endroit. Ce travail
marque son entrée dans son
activité dite occulte au service de son
village. Le cimetière étant le
quartier du village où on se fait le
moins d'ennemis.
De fil en aiguille,
de poteau en tuyau, d'école en cavole
(ça rime de partout), le voilà
devenant -et devenu- la vraie cheville
ouvrière de l'institution
communale.
En 1971,
Léon Désandes l'appelle sur sa
liste électorale,
en 1977, il
remplace Julien Ruisseaux au poste d'adjoint, et
le 26 janvier 1979, il permute avec le maire
Léon et s'installe pour 22 années
consécutives à la tête du
Palais Municipal de Moissey (36 années au
service de sa commune). C'est au terme de 14 ans
de mairie, que Léon Désandes,
commandant retraité de l'armée de
l'air, passe la main.
|
5. le vol
continental (1977-1992)
la mairie,
officiellement
L'oeuvre
attaquée en 1965 se poursuit sans
relâche. M. Chauvin est un travailleur
acharné. Il se lève toujours
très tôt (le matin), traite ses
dossiers dans le temps présent. Il fait
partie de ceux qui pensent qu'il n'y a pas
besoin d'être cinq pour changer une
ampoule, lui qui le fait avec trois doigts.
Comme Lucky Luke, il travaille plus vite que son
ombre.
Infatigable, il
étudie, il teste, il rencontre, il
interroge, il mesure, il calcule, il surveille,
il prend contact, il rédige, il monte et
remonte des deaussiers... (il y a 13000 verbes
dans la langue française...) c'est
Bonaparte, la taille en plus et la Corsitude en
moins.
Son imagination
pour améliorer le village n'a comme
limite que le diamètre du trésor
municipal. Pas une dépense qui ne soit
mûrement envisagée, instruite et
surtout... subventionnée. Secondé
tout d'abord par ses secrétaires,
Raymonde Tignolet et ensuite par Christine
Tignolet, assisté par ses adjoints
Léon Désandes, Nicole Poirrier,
Jean-Marie Robinet, Paul Huillard, Michel Delhay
et René Delmas, il va continuellement de
l'avant, aidé par sa formation de
technicien de la DDE et toujours appelé
par son ambition personnelle de toujours faire
plus et mieux, et avec la sempiternelle
volonté de répondre à
toutes les questions, qu'elles émanent de
ses administrés, de particuliers et de
maires du canton.
En cours de route
il sera rejoint par d'autres collaborateurs,
Martine Viel qui fera tourner le foyer-logement
d'abord comme une montre, puis comme une horloge
et Christel Poirrier, qui apportera, à
l'école communale, l'outil informatique
bien avant tout le monde.
En 36 années
de sacerdoce, il aura changé 4 fois de
curé, 2 fois de secrétaire et
zéro fois d'instituteur. Doit-on en
déduire que les uns sont plus inusables
que les autres ?
Pourtant, une
personne à son côté, dans
les coulisses de cette carrière, a tenu
le cap de ses deux mains, c'est Noëlle, son
épouse qui l'a constamment
entouré, qui a accepté d'ajuster
sa vie à la sienne, enfin celle sans qui
Bernard n'aurait pas pu devenir Monsieur
Chauvin.
C'est aujourd'hui
tout naturellement que l'hommage et le
remerciement faits à Monsieur Chauvin
doit être partagé avec Madame
Chauvin.
Avec Maurice
Besson, le village a commencé à
sortir de sa torpeur
par
l'acquisition de la nouvelle école, qu'on
appelle aussi immeuble Besson, du nom de son
oncle qui fut notaire à Moissey jusqu'en
1913, cette école qui est, de toute
évidence, la plus belle du
département, au moins
par la
construction d'une poste extra-cantonale,
par
l'arrivée de l'eau en tuyaux et le
remembrement des terres
agricoles.
Avec Léon
Désandes ont commencé les grands
chantiers. Le village avait besoin
d'égouts, alors on a acheté des
égouts et une station d'épuration.
Il suffisait de le dire. Certains villages
voisins n'en avaient pas encore besoin 20 ans
plus tard... Besoin de trottoirs ?
Voilà des trottoirs! Besoin de renforcer
le réseau électrique ? On a
renforcé... Tout l'un au bout de l'autre
pour que Moissey sorte de son
hibernation.
Quand Monsieur
Chauvin a effectivement pris les rênes des
affaires communales, la spirale de la
rénovation s'est
accélérée.
Nous le
citons :
"C'est sur le plan
urbanistique et architectural, et avec la
création simultanée de nombreux
services à la population que les 5
Conseils Municipaux successifs où il fut
membre, ont porté leurs
efforts.
L'essor d'un
village reposant sur sa vitalité, il
fallait, à tout prix, contrecarrer la
désertification qui, comme dans toutes
les petites communes rurales, ravageait et
ravage encore certains villages. Il fallait
mettre en place et développer une
politique forte de l'habitat en tout
genre
Moissey comptait
346 habitants en 1978. Aujourd'hui, 23 ans plus
tard, il en compte 560, soit une augmentation de
65 %. Pour arriver à ces bons
résultats, plusieurs opérations
volontaires ont été menées.
Simultanément, dans le "vieux bâti
du village", amélioration du cadre de vie
par :
l'enfouissement des réseaux
aériens (E.D.F. et Télécom)
pour pas que les usagers s'entroupent
dedans.
la
restauration de la Mairie avec 1 logement et de
la Résidence "Les Tilleuls" avec 2
logements et restructuration de la place. (En
fait, de résidence des Tilleuls, il n'y a
qu'un tilleul, tout comme celle des Marronniers,
sur 8 marronniers, il n'en reste plus que
deux...)
la
suppression du point noir dans la
traversée du Village par la
restructuration de l'immeuble Massy
(ex-boucherie Raymond Clair) pour que les
camions s'arrêtent de frotter contre les
murs,
la
restauration de l'église et de son
clocher et la rénovation de la Fontaine
Centrale, édifiée en 1765,
classée Monument
Historique.
Coût
approximatif de ces aménagements : 7,5
MF.
Pendant ce temps,
les Services n'ont pas été
oubliés avec
la
construction d'un vestiaire, tout confort, au
Stade Moisseyais en 1989, pour que les footeux
puissent se rhabiller,
la salle des
jeunes alliant 2 garages municipaux en 1990,
depuis le temps que les jeunes cherchaient un
endroit où ils pourraient ensemble,
deviser sur les divers courants de la
pensée contemporaine,
l'informatisation des écoles primaires
commencée en 1990 et continuée
depuis, équipement rivalisant avec ceux
des collèges départementaux et
depuis 1997, le site scolaire de l'école
de Moissey accroché à Internet
sous le nom "écoles du Mont
Guérin".
l'aménagement de la Supérette
multiservice Vivéco, avec 1 logement
locatif en 1993,
et enfin la
Maison Médicale en 1995, accueillant 2
médecins et une infirmière, car
plus ça va, plus le progrès avance
et plus on a besoin de corps
médical.
Coût
approximatif de ces aménagements : 3,5
MF.
Cette politique
volontariste de développement durable a
créé une émulation par
l'accompagnement du secteur privé dans la
réhabilitation de nombreux logements
locatifs et l'amélioration du confort des
propriétaires occupants. Aujourd'hui, 227
foyers composent notre village et au moins une
dizaine encore sont en cours ou en
projet.
La première
opération d'envergure fut la
réhabilitation osée de l'ancien
presbytère, pratiquement
désaffecté, aujourd'hui devenu
Résidence "Les Marronniers" avec la
création de 5 logements locatifs tout en
conservant à la Paroisse
l'équivalent d'un 6ème pour ses
besoins. Cette importante opération avait
reçu, dès 1981, l'accord
apprécié de Mgr Duchêne,
Évêque de Saint Claude. De plus, la
Paroisse de Moissey qui n'avait plus de
Curé résidant depuis des
années, a de nouveau retrouvé,
dans le cadre de la réorganisation
"Paroisses 2000" un nouveau Curé
officiant sur 16 villages réunis, sous
l'égide "Paroisse Notre Dame du Mont
Guérin" et occupant l'un des 5 logements
tout confort de la Résidence.
Coût de
l'opération : 2 MF de 1983, il y a
18 ans.
La seconde,
d'envergure encore plus gigantesque fut, entre
1988 et 1996, l'aménagement et
l'urbanisation de "haut de gamme" du quartier
d'habitation du Mont Guérin, avec 16
pavillons locatifs, un foyer-logement pour
personnes âgées de 50 places et 10
parcelles à bâtir. Sur ces
dernières, cette année devait voir
l'aboutissement de la construction de 7
pavillons d'habitation privés.
Coût : 4 MF
pour les réseaux et la voirie, 7 MF pour
les pavillons locatifs et 16 MF pour le Foyer,
soit au total 27 MF auxquels s'ajoutent les
pavillons privés.
Sans vouloir faire
de l'autosatisfaction, déclara M.
Chauvin, mais seulement à regarder la
réalité en face, les
investissements décidés par les
Conseils Municipaux successifs pour un montant
approximatif de 40 MF (soit 4 milliards de
centimes, ou 6,1 millions d'Euros 2001), Moissey
est devenue en 20 ans, un bourg rural
agréable, bien équipé,
où il fait bon vivre, et de
surcroît, bien situé
géographiquement puisqu'il se place
à 15 minutes de Dole, 40' de Dijon, 50'
de Besançon et 2 h 50 du centre de Paris,
Place de l'Etoile" (et 3 minutes d'Offlanges
intra-muros, Note De La
Rédaction).
Puis avec la fin du
millénaire, le marathon de la
rénovation ne cesse de se
poursuivre.
le
renouvellement pour la 3e fois depuis notre
entrée "pionnière" dans le
système informatique en 1987, de la
configuration complète des Services de la
Mairie, ce nouvel équipement permettant
d'aborder sans problème l'an 2000
(à maire de course, mairie de
course)
et l'achat
pour les écoles primaires du dernier
modèle d'Apple France, la machine iMAC,
permettant de naviguer aisément sur
Internet.
Mais aussi des
travaux:
la 2e et
dernière tranche de rénovation des
écoles et l'aménagement de deux
rues.
De nombreux projets
ont été inscrits dont certains
viennent d'être
réalisés :
le
ravalement de la Poste et de la Résidence
"Les Marronniers",
un abri-bus
sur l'Esplanade du Château, afin que les
mamans d'élèves puissent
échanger de grandes idées,
à l'abri d'un climat de plus en plus
continental,
la mise aux
nouvelles normes du Caveau, salle des
fêtes, de la joie et parfois de la
bière,
la pose des
plaques de rues, 600 trous forés par MM.
Delhay et Delmas, la DDE ayant scellé
quelque 22 mâts de signalisation et
posé trois miroirs sécurisant la
circulation routière. Comme pour compter
les ânes, on divise par quatre pour
découvrir que les plaques, c'est 150,
donc les rues, 75 ???
la
réfection de la Rue Haute, son tapis, son
caniveau, ses thuyas...
l'étude de faisabilité par
tranches d'un espace public polyvalent de
loisirs en plein air, sur le site aux abords du
Château,
l'aménagement
d'un nouveau secteur de sépultures
à concéder et des travaux
d'assainissement pluvial au cimetière, de
façon à ce que nos chers
défunts puissent profiter eux aussi de la
Croissance,
la
réalisation de grosses réparations
sur les escaliers dangereux de la ruelle de
l'Eglise, pour éviter que nos pieux
concitoyens ne se cassent du fémur
à la sortie de la
Prière,
la
remise à neuf de notre défense
incendie par le remplacement de 4 poteaux,
d'autant que notre compagnie de pompiers est
éteinte depuis 1991 pour cause de
départementalisation,
l'acquisition
d'un tracteur de pelouse pour mieux entretenir
les importants espaces engazonnés de la
commune. Mieux et aussi plus
vite.
le retour de
La Licorne, d'après le travail et sous
les pinceaux de René Delmas, qui
s'était sauvée dans la montagne,
mais heureusement, Moissey a son Mr
Seguin...
la mise aux
normes du terrain de football, pour que l'OM
(l'Olympic Moisseyais) puisse enfin monter en
quatrième division,
l'aménagement des locaux de la Mairie
pour accueillir un conseil municipal passant de
11 à 15 membres, car plus on est de fous
et plus on rit, dit-on... Enfin,
disait-on.
le titre de
Commune Eco-citoyenne en hommage à
l'excellent tri des habitants de Moissey. Non,
l'excellent tri des déchets des habitants
de Moissey
l'équipement d'un terrain de jeux pour
les enfants de trois à quinze ans, sur
l'Esplanade du Château,
la
création du site Internet "Mairie de
Moissey" moissey-point-com avec ses adresses
électroniques, pour les amateurs de
vieilles images et de vieux écrits,
enfin, de vieux trucs,
la mise en
réseau ethernet des quatre nouvelles
grosses machines de
l'école,
et en projet
gros et proche, l'aménagement du Centre
Village, dans le cadre de la rubrique "Coeurs de
Villages" du programme "Avenir du Territoire
Saône-Rhin", importante opération
à réaliser sur deux années
au moins, pour pouvoir garer encore plus d'autos
qui viennent à la
messe...
Cette liste n'est
hélas pas exhaustive, nos meilleurs
reporters en auront forcément
oublié, mais tous les Moisseyais et
toutes les Moisseyaises, auront constaté
le progrès inéluctable de leur
commune sous la présidence de M. Chauvin.
|
|
Au cours d'un banquet avec le
président Pierre Brantus
(1981).
|
|
Le maire, la mairesse et les conscrits
(1995).
|
6. la
stratosphère
(1993-2004)
le conseil
général
De par, son
ouverture aux problèmes locaux, de son
énergie et sa compétence
généraliste et
spécialisée, il se retrouve
très rapidement à la tête du
Sivom du canton de Montmirey-le-Château et
encore à sa Présidence lorsque que
ce dernier se transforme en Communauté de
Communes du Far-West Jura, non du Nord-Ouest
Jura.
Lorsque Pierre
Brantus, conseiller général du
canton décède en 1989, c'est son
épouse qui lui succède jusqu'en
1992, puis c'est Bernard Chauvin qui occupera ce
siège de 1992 à 1994. Dès
cette date, ses compétences
l'amènent naturellement à
présider la commission
infrastructures-transports et
l'ADIL.
Les récentes
élections départementales de mars
2001 qui redistribuent un tiers des autres
mandats le propulsent cette fois à la
Vice-Présidence des Infrastructures
jusqu'en 2004.
|
|
En représentation
(1994).
|
|
Avec ses pairs et le Président
Gérard Bailly (1996).
|
|
L'église de Moissey, huile sur
toile de Noëlle, 2001.
|
7. la tour
de contrôle (1965-2004...
2010)
M. Chauvin ne
travaille pas que la nuit, mais aussi le jour.
Pour le travail de nuit, il risque maintenant
d'être sérieusement
concurrencé par les femmes qui viennent
d'obtenir du Parlement Français le droit
de trimer la nuit. Elles en ont de la chance,
droit de procréer, droit de voter, droit
d'élever des enfants tout en ayant un
métier, où (et surtout quand) tout
cela
s'arrêtera-t-il ?
Toujours plus
technicien que philosophe, il ne s'embarque
jamais dans des directions fumeuses qui sont
loin d'être probantes pour le
bien-être de ses administrés. Il a
l'habitude d'aller à l'essentiel et c'est
pour cela qu'on ne pourra jamais le surprendre
dans des palabres vaines ou stériles. (Ni
courtes d'ailleurs)
Politiquement, il a
évacué les notions subtiles tant
mises en avant par les politiciens
professionnels qui se rangent habituellement
sous les vieilles bannières de gauche et
de droite. Aussi, dès qu' il l'a fallu,
il a travaillé sous l'étiquette de
centriste puisque, au Conseil
Général notamment, il n'est
guère possible de se revendiquer
seulement "technicien et
indépendant".
C'est dans le
même souci de rationnalisation qu'il se
nourrit d'une manière simple et donc
qu'il y a plein de bonnes choses qu'il n'aime
pas manger.
Et c'est encore
dans ce souci de ne pas manger tout ce qui se
mange qu'il a décidé d'apprendre
une recette de cuisine, mais pas deux: il s'agit
de la recette des oeufs durs à l'eau. Le
temps ne nous est pas donné de disserter
autour d'oeufs durs qui se feraient sans eau,
mais sachez que cela existe. Aussi, là
encore, la bien douce Noëlle (dit-on) a
bien dû s'adapter pour que survive son
homme d'action de mari, et c'est pourquoi,
à ce titre-là, en plus des autres,
elle aura mérité l'appellation de
Femme de Maire et de Conseiller
Général. De
France.
Côté
sport, ceux qui lui avaient offert un
vélo ont sagement bien fait, car il a
traité ce véhicule avec un
très grand respect, et nous apprenons
chaque jour qu'il n'en a jamais abusé.
Quand le temps le permet et quand la pelouse
l'exige, on peut toutefois le voir courir
derrière sa tondeuse, pour qu'elle
n'aille pas n'importe où.
Côté
arts, il se délecte de l'accordéon
le dimanche matin et c'est sa femme qui brode
depuis toujours et qui peint depuis
peu.
C'est donc un
être humain complet qui s'expose
aujourd'hui à nos regards, qu'on pourrait
ériger en exemple aux
générations futures s'il
n'était pas tant bavard. Mais comme il
dit, la perfection n'existe pas, et
peut-être a-t-il raison.
L'année 2001
arrive, sans précipitation, avec ses
beaux habits de première année de
la décennie, du siècle et du
millénaire et dans la foulée, le
renouvellement des équipes
municipales.
Ceux qui
connaissent Moissey savent, que les soirs
d'été, en ne fermant pas ses
fenêtres, montent d'une grande belle mare
les accents d'un beau concert de grenouilles.
L'a-t-il entendu, ce beau concert, qui
mélange allégrement "les
grenouilles qui demandent un roi", "le
chêne et le roseau" et "la grenouille qui
veut se faire aussi grosse que le boeuf".
Certains soirs, ce sont toutes les Fables de La
Fontaine qui montent en même temps vers le
ciel. Dame Noëlle, qui n'a ses oreilles
dans aucune de ses poches, lui dit alors,
"Bernard-Georges-Gabriel, mon ami, entendez-vous
monter dans l'azur du soir, le choeur des
grenouilles" ?
&emdash; Oui,
certes, assurément, m'amie, Dame
Noëlle,
répondit-il...
Monsieur
Bernard-Georges-Gabriel Chauvin ne fait ni une
ni deux pas plus que trois, et il décide
de laisser à d'autres le soin de
bichonner sa commune.
Comme la France
passe à l'Euro, la commune passe au
Michel.
Ainsi
s'éclipse en douceur le 32ème
maire de Moissey de la République
Française.
Au sommet de son
art, au top de sa forme, au faîte d'une
expérience enrichie d'un tiers de
siècle au service de ses paroissiens...
c'est par politesse qu'il s'en va, au grand
regret de ceux qui l'apprécient et qui ne
voient qu'en lui. Ainsi et aussi, il
concède à Dame Noëlle qu'il
doit maintenant la rembourser de tout ce temps,
de ces milliers d'heures qu'il a
empruntées sur le temps familial. Avec
cela, son héritier numéro deux
vient d'entrer en promesse de paternité
(comprenez : qui vient de faire un
tout-petit à la bru de ses parents; ce
tout-petit va s'appeler Juliette dès le
nez dehors).
Bien sûr, il
va continuer à tout savoir, des tuyaux
d'eau, des buses des égouts, du
renforcement électrique, des poteaux, des
regards, des canaux souterrains, des quatre
vieilles (il s'agit des impôts communaux,
du moins ces quatre-là, car des vieilles,
nous en connaissons, elles sont bien plus que
quatre!) et toute la fiscalité locale, de
la DGE, les secrets du cadastre, aussi c'est
tout naturellement, que tout en n'occupant plus
le trône de premier magistrat, qu'il va
devenir consultant, un magistral consultant. Il
va donc achever sa présence publique
municipale comme il l'a commencée,
c'est-à-dire comme
consultant.
Tout baigne puisque
le dernier renouvellement des Conseillers
Généraux lui a offert la
Vice-Présidence aux Infrastructures, sa
spécialité directe, et à
laquelle il se donne depuis
toujours.
Ses anciens
conseillers municipaux, ses adjoints, ses
proches collaborateurs et ses amis de longue
date, ont décidé de lui faire une
"haie d'honneur communale" et le nouveau conseil
municipal a décidé de le faire
"maire d'honneur" de sa commune.
Ils sont venus, ils
sont tous là -ou presque. Enfin tous ceux
qui ont pu (verbe pouvoir). Ce n'est pas qu'on
ne le reverra plus, mais tous ont compris que
c'était ce jour et ce jour seulement
qu'on aura pu témoigner son affection
à l'homme.
Monsieur Bernard
Georges Gabriel Chauvin, au nom de tous les
habitants présents et passés le
long de votre tiers de siècle
consacré aux autres, au nom de ceux qui
auraient voulu être ici ce soir, au nom de
tous nos descendants encore trop petits pour
mesurer la hauteur de votre parcours,
je vous dis
Mercis (avec un "s")
et je vais
confier -toujours au nom de tous-
à
notre premier adjoint, archéologue et
historien René Delmas, le plaisir de vous
remettre le titre de "Maire d'Honneur de
Moissey" qu'il a lui-même enfanté,
sans se casser la
malléole...
puis,
à la directrice du foyer-logement,
Martine Viel, celui de remettre à Dame
Noëlle le bouquet attribué aux
vainqueurs.
ensuite,
à sa précieuse secrétaire,
Christine Tignolet, le soin de vous remettre le
cadeau de toute l'assemblée
présente,
enfin,
à Bernard Terrier et son accordéon
et ses choristes, la joie d'entonner la chanson
culte de notre... notre grand
maire,
oui, de
notre Grand Maire.
|
M. Chauvin, sa femme, sa
moto, son village (1998).
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9. Souvenirs du citoyen-moisseyais
Bernard Chauvin*
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autres pages avec Bernard
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le grand oeuvre
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