village de moissey,

chez Olga Londe

luthière à Moissey

depuis 2014

page de Christel P.

déjà 24 belles images

autres pages sur la facture d'instruments de musique (à cordes et à tuyaux)
Olga Londe, luthière à Moissey, première page, décembre 2016
Olga Londe, encore de belles images, décembre 2016
Olga Londe, luthière, son site internet
Frasne, l'atelier des facteurs d'orgues, 10 juin 1996.
Les orgues Londe, le retour, 13 mars 2003.
Le porte-folio des facteurs Londe, 16 mars 2003.
Cours de chants pour serins, 25 mars 2003.
Dans les secrets de l'Orgue de Pully

a-le "patron" (patron au sens couturier de "gabarit") de la grosse caisse-à-cordes (une contrebasse), à l'école de Newark, en Angleterre, en 2013: au cours de son apprentissage.

 
chez Olga Londe, luthière à Moissey

Tel est le parcours d'une jeune luthière, au jour d'hui à Moissey.


Olga Londe, 27 ans, fille de ses parents, l'un et l'autre facteurs d'orgues à Frasne-les-meulières (Denis Londe et Marie Réveillac), est devenue luthière à part entière, malgré la mise en garde parentale, une simple réserve.

En bons parents, Denis et Marie soulignaient l'éventuelle difficulté de pratiquer un métier sûr, sûr au sens qui la ferait vivre tranquillement.

En 2006, à 17 ans, bac littéraire en poche, elle fait un peu de science du langage à la Fac de Lettres, à 18 ans, une année d'ébénisterie, pour à 20 ans, sûre de son coup, partir 4 années en Angleterre, à Newark, dans une école de lutherie, une parmi les plus renommées.

A 24 ans, la voilà luthière à part entière, diplômée et tout et tout, et elle commence à voler de ses propres ailes. Du travail, il y en a, il en aura, quitte à aller le chercher là où il se trouve. Ou même le faire venir. A elle de se faire connaître.

A 25 ans, la voilà qui installe ses outils et ses gabarits dans la maison Grebot, ancienne "succursale" de l'hôpital de Dole (voir les illustrations qui suivent).

Aujourd'hui, à 27 ans, elle construit, et aussi répare, et donne la main à une luthière de Dole, Annette Osann, dans la rue des vieilles boucheries, qui a une spécialité parmi d'autres: le nickelharpa. Olga se consacre maintenant à la fabrication d'instruments modernes et anciens, en privilégiant l'utilisation de bois européens et plus particulièrement jurassiens.


Quelques secrets de fabrication, que nos lecteurs sont priés de ne pas ébruiter... [Ce n'est d'ailleurs pas qu'ils sont bruyants.]

Le bois. Le bois de violon, pour les bois non-noirs, est en érable sauf la table qui est en épicéa. Le bois noir, la touche et les chevilles sont en ébène. Voilà pour ce qui de la tradition. Olga a dans l'idée d'utiliser des bois très locaux et pour ce faire, achète sa matière première chez un scieur qui est spécialisé dans le bois de lutherie (un "bûcheron polyphonique", qui parcours l'Europe à la recherche de bois de résonance- Bernard Michaud, c'est lui, il dit "qu'il part en chasse"), à Fertans (25). Le bois de lutherie, outre qu'il est d'une essence choisie, doit être scié d'une certaine façon. Ainsi peut-on dire sans se tromper que le Monsieur Michaud est un Scieur de Lutherie. On coupe le tronc non pas en lames parallèles, mais comme on coupe une tarte... ça fait des "quartiers" sur la section de l'arbre.

Bernard Michaud, l'homme de Fertans, bûcheron polyphonique écrit ceci:

à partir d'une idée basique: pour se fournir en bois, les luthiers devaient se rendre souvent en Allemagne. Or la France possède de grandes ressources et les allemands d'ailleurs viennent se fournir en France. Nous avons simplement simplifié les choses...

La colle. Traditionnellement, la colle est un corps froid qu'il convient de faire chauffer. Elle se présente sous forme de grains, genre lentilles, et on la fait chauffer, donc fondre, en ajoutant de l'eau, ni trop, ni pas assez. Cette colle est souvent faite avec de l'os, de la peau, du poisson. Pour l'heure, Olga ne fabrique pas sa colle, elle l'achète chez un spécialiste allemand.

La compétence. Pour s'inscrire dans une école de lutherie (école évidemment internationale comme celle de Newark), on n'est pas obligé de savoir jouer d'un instrument. Olga jouait du violon depuis déjà bien longtemps et elle n'a eu aucun mal à tâter de la contrebasse.

Un truc que personne ne sait. Le violon est fait de 71 pièces, rigoureusement. Ce qui n'est pas comme le squelette humain, qui compte 206 os, "en moyenne".

Pour se résumer, Olga travaille sur le quatuor à cordes, c'est-à-dire les (deux) violons (deux violons qui jouent des partitions différentes), l'alto et le violoncelle. La contrebasse, née après tout le monde, n'est pas du quatuor (du moins pas habituellement). En fait, son champ est beaucoup plus vaste puisqu'elle peut créer ou réhabiliter (surtout créer) n'importe quelle sorte d'instrument à caisse-et-cordes, violes, violoncelles, violons, contrebasses, mandolines...

Alors tout est bien ? Olga répond, oui, presque, mais il y a l'industrie chinoise qui est entrée en piste... Pour l'heure, il s'agit d'industrie, pas vraiment de lutherie.


Les images qui suivent ont été fournies par Olga Londe. Parmi elles, une contrebasse de toute beauté, construite à l'école de lutherie du Collège Lincoln à Newark, une belle viole de gambe en bois clair...

b-dans son atelier de Moissey, l'ancienne "succursale" de l'Hôtel-Dieu de Dole

c-le couvercle (table) l'intérieur d'une contrebasse à réhabiliter.

d-un bout de la caisse (une éclisse) et un bout d'établi.

e-dans l'atelier de Moissey, la contrebasse en cours de vernissage.

f-à Moissey au soleil du presque matin, vers les midi.

g-à Moissey. Jadis, une telle photo, avec ses couleurs franches et loyales, sortait tout droit des laboratoires "KodaChrome".

h-un coin d'atelier.

i-un Vermeer ?

j-là aussi...

k-l'atelier de Moissey.

l-l'intérieur de la grosse caisse-à-cordes (6 cordes ) éclisses et fond de la 2e basse de viole en noyer.

m-la mère et l'enfant (contrebasse à Newark).

n-luthière appliquée et volute consentante.

o-un joli contre-jour luthier

p-à Moissey (on reconnaît le parquet) la première basse de viole de gambe.

q-là aussi et encore...

r-dans l'atelier: première basse de viole de gambe, le recto.

s-dans l'atelier: première basse de viole de gambe, le verso.

t-Finitions d'une contrebasse à l'école de Newark, en Angleterre, en 2013.

à suivre: Olga Londe, encore de belles images, décembre 2016
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Olga Londe, luthière à Moissey, première page, décembre 2016
Olga Londe, encore de belles images, décembre 2016
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Frasne, l'atelier des facteurs d'orgues, 10 juin 1996.
Les orgues Londe, le retour, 13 mars 2003.
Le porte-folio des facteurs Londe, 16 mars 2003.
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