l'ancien
cimetière, son mur, sa croix de devant, sa croix
de derrière, sa fontaine
En 1607, on note
l'érection de la haute croix de pierre de l'ancien
cimetière, au porche de l'église, qui sera
classée en 1907 (calcaire, style
renaissance).
Le plan cadastral de 1824
montre un vaste cimetière encerclant
l'église: à ce moment, la fontaine n'existe
pas.
En 1870, un grand nombre de
cimetières qui cernaient leur église ont
été transférés dans la
périphérie des agglomérations. Il
faut dire que la seconde partie du XIXe siècle a
vu de grands progrès dans l'hygiénisation
des villes et des campagnes, par la construction de
caniveaux, de fontaines et par l'excentrement des
cimetières qu'on jugeait trop au milieu des
villages. "Le nouveau cimetière, terminé en
1868, accueillit sa première inhumation en 1871"
(monographie Edmond Guinchard, 1913).
La croix pattée de
Moissey siégeait sur le mur nord de l'ancien
cimetière, juste en face du bas de la rue haute,
nommée jadis rue d'amont. Est-elle arrivée
là, comme croix de derrière, en 1607, en
arkose parce que justement au prix "fourniture
locale" ? Rien ne permet ni de l'affirmer, ni de
l'infirmer. Mais pourquoi pas. Ce mur mesurait 1,80 m de
hauteur, dont un chapeau de 18 cm
d'épaisseur.
La désaffection du
cimetière n'a entraîné la
démolition du mur d'enceinte que des
décennies plus tard.
En 1880, le captage des eaux de
Melay a permis l'installation de deux
fontaines-abreuvoirs, la première en haut de la
rue haute (parcelle AB 211, contre AB 210) sur un bac en
fonte, la seconde contre le mur du cimetière,
à l'aplomb de la croix pattée, avec une
auge en arkose de 230 cm de long, 65 cm de large (largeur
intérieure de 40) et un peu plus de 45 cm de
haut.
En 1925, la vue aérienne
produite par l'armée de l'air montre deux pans de
mur de cinq mètres chacun, formant angle de 120
degrés, et sur l'un des deux, la croix et l'auge
d'arkose.
La vue aérienne CIM
(Combier Imprimeur Mâcon, autour de 1950) montre
qu'il ne reste plus qu'un des deux pans de mur, celui
auquel est adossé la belle auge
d'arkose.
La photo de Mme Germaine
Caillot, institutrice et épouse de Marcel
Guillaume, faite par Jean-Marcel Téliet, date du
28 juin 1952 et démontre bien que cette fontaine
était le seul point d'eau qui alimentait ce
quartier.
La vue aérienne DDA/IGN
de 1953 confirme cette disposition.
La vue aérienne DDA/IGN
de 1962 montre exactement la même chose, mais
l'image est peu lisible.
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