Reconnu comme étant arrivé
en Europe au moment de la Renaissance, il est à
parier qu'il a existé bien antérieurement.
Le Cabinet de Curiosités est un endroit, souvent
obscur ou retiré, où le collectionneur a
amassé les objets les plus rares, insolites ou
même interdits, ce qui a longtemps rendu son
existence mystérieuse.
L'arrivée des Lumières au XVIIIe
siècle a commué ces lieux en musées,
muséum, collections qui ont été
régis grâce aux sciences nouvelles et leurs
promoteurs, dès lors qu'ils ont choisi de mettre
"en classifications" tous les objets, vivants ou non, de
la planète.
Aujourd'hui comme jadis, les propriétaires
de cabinets de curiosités sont des personnes
aisées, qui acquièrent à prix fort
des objets, des plantes ou des animaux les plus
insolites. Ils se les cèdent entre eux, entre un
après-midi au golf et une soirée caritative
au rotary.
L'affaire qui est présentée aujourd'hui
sous le nom de Cabinet de Curiosités n'a que la
modeste prétention de montrer quatre pièces
de théâtre, dont on pourrait croire qu'il
n'y a aucun lien entre elles, et pourtant... on y
reconnaît bien là la malice de la metteuse
en scène qui sue encre et eau pour dire la
condition de l'Homme en général et celle de
la Femme en particulier.
|
le Cabinet de
Curiosités au jardin (parc de
Michelle)
|
Dimanche
après-midi, la metteure en scène des
Zurbains, Chantal Mairet et sa vingtaine de
comédiens, ont accueilli chaleureusement le public
qui avait choisi d'assister à ce spectacle, non
pas en salle, mais dans le grand parc de Mme Michelle
Barbier, au 21 de la grand'rue à
Moissey.
Il s'agissait d'un
ensemble de 4 actes indépendants, mis en
écriture par la troupe elle-même et
joués dans les quatre points cardinaux du parc de
Mme Barbier, parc qui est lui-même un "parc de
curiosités", planté au XIXe siècle
avec des essences particulièrement
rares.
Les Zurbains forment sur
le bassin dolois une troupe à part qui nous donne
à voir, depuis bientôt une dizaine
d'années, un "théâtre qui est
lui-même de curiosités", tant on y fait
preuve d'originalité, de créativité,
et, pour ce qui est des comédiens, d'un important
investissement intellectuel et d'une belle
unité.
Ce dernier spectacle au
jardin clôturait l'année des Zurbains, qui
est d'une certaine façon une école du
comédien, qui offre des prestations tout au long
de l'année, sans jamais oublier leur -parfois
féroce- intervention pour le 8 mars,
journée traditionnellement consacrée au
bonheur de la Femme.
Les Zurbains ont
joué déjà deux fois au château
de Moissey, deux fois au parc de Mme Barbier et une fois
au caveau du village.
|
Christel
Poirrier
|
remerciements
[ou remercîments]
à
- Madame Michelle Barbier
pour la mise à disposition de son magnifique
parc du XIXe siècle,
- Le Foyer Rural de
Moissey pour son aimable concours,
- Marie-Noëlle
Cognonatto qui nourrit toute la troupe en
tournée,
- La Municipalité
de Moissey,
- Sylvain Perron et Serge
Grandclément (APUS) pour leurs
photos.
|
|