au village de moissey

. . . la scierie et la saboterie Béjean . . .

petite histoire des Béjean à Moissey

par Christel Poirrier et Firmin et Gabrielle Béjean

Vue aérienne de la scierie Béjean et la gare CFV, en 1925. ©Armée de l'Air

 

En 1900, Firmin Béjean, qui vient d'une famille nombreuse des Granges-de-la-Doye dans le Jura, arrive à Moissey comme contrôleur laitier chez un certain Monsieur Bel, dans cette belle maison qui jouxte la nouvelle gendarmerie sur son flanc nord.

Après quelques années, Léon Bel part à Dole et s'installe dans l'affaire fromagère Graf qu'il vient de racheter. C'est ainsi que Firmin Béjean prend la succession de Monsieur Bel, à Moissey, en 1905, et il acquiert l'ancienne maison de la famille Poinsot, en face du presbytère (AB 95).

On est à cette époque dans l'année de la séparation de l'église et de l'état mais peut-être cela n'a pas de rapport avec ce qui suit.

Comme Firmin Béjean est de nature plutôt anticléricale, il a vite maille à partir avec le curé qui pourrait bien être Alexandre-Lucien Brûlot et qui demeure en face de chez lui. Le curé Brûlot obtient alors de la plupart des paysans qu'ils ne portent plus leur lait à ce "mécréant" de Firmin Béjean.

Firmin va donc se trouver contraint d'abandonner son industrie laitière et, en 1911, il ouvre une scierie à vapeur, au bord de la route d'Auxonne, le CD 37, et de la voie de chemin de fer (les CFV font passer ici ordinairement trois trains par jour, et ceci depuis déjà 1901). Cette scierie (AB 356) tourne avec les chênes de la Serre et des bois environnants.

Les affaires vont bien et Firmin va chercher à s'agrandir.

En 1920, il crée une saboterie à vapeur qui fonctionnera avec les bouleaux de la région.

En 1931, Firmin Béjean meurt à Gray, et c'est son épouse, Marguerite Lefranc (nièce du sénateur Pierre Lefranc), une maîtresse femme qui se lance avec ses deux fils, Marcel et Pierre, dans les transports de pierre à Moissey. Il s'agit de la célèbre pierre porphyrique de Moissey qu'on appelle "l'Eurite" dont nous vantons les mérites par ailleurs.

Par la suite, la famille Béjean délaissera le transport de pierre pour généraliser ses activités.

En 1935, la famille acquiert les premières "Cartes rouges-Licence zone longue" qui la sacre ainsi "Premiers transporteurs publics de Franche-Comté".

Vers 1937, les Béjean quittent Moissey et s'installent à Gray en Haute-Saône où ils rachètent les Transports Vitrey-Lenoir.

En 1977, l'affaire prend le nom de "Transports Béjean-Kayser", nom né du mariage de Firmin Béjean -le petit-fils du premier, et fils de Marcel- avec Madame Gabrielle Kayser.

En 1979, le 1er janvier, l'entreprise Béjean-Kayser se réinstalle à Moissey, dans les mêmes locaux qu'en 1911, qui sont le berceau de l'épopée familiale (AB 95).

En 1981, l'entreprise passe sous le contrôle de Jura-Transports.

 

Aujourd'hui, en 1989, la maison acquise aux Poinsot par Firmin le grand-père au début du siècle est habitée par les époux Béjean-Kayser, Firmin et Gabrielle.

L'entreprise de transports est toujours installée dans les bâtiments d'origine, c'est-à-dire là où est née la scierie (AB 356). Il resterait des locaux professionnels deux bâtiments sur trois. Le local le plus près de la route, le CD 37, bardé de bois proviendrait des Carrières Militaires de Moissey exploitées pendant la Grande Guerre, dans les Gorges.

L'autre bâtiment, en dur, berceau de la Scierie, a été agrandi sur son flanc Est par un hangar (emplacement de la Saboterie) de facture contemporaine, doublant ainsi la surface d'abri. Au coin à droite, on peut toujours voir le petit bureau de Madame Marguerite. Dans le bâtiment lui-même, sur le côté Ouest, on peut encore vérifier la présence du puits carré dans lequel on puisait l'eau pour pour nourrir la machine à vapeur.

Chez les époux Béjean-Kayser, existe toujours la grosse cheminée où le père Bel chauffait le lait.

 

rédigé par Christel Poirrier, à Moissey le 8 février 1989, avec l'active complicité de Firmin et Gabrielle Béjean.

lire aussi le témoignage de Marcel Pitot-Belin.

L'histoire des Béjean par Firmin et Gabrielle

lire aussi le témoignage de Joseph Gaveau, gendre de Marcel Béjean

La maison de famille Béjean, depuis bientôt cent ans (anciennement Poinsot).

En mars 1936, les petits devant l'école Joubert AB 191 (la maîtresse est Mme Alice Lesnes et leur école est la première école, AB 436)

mars 1936

1. Jean Nicolin, Marcel Boivin, Jeanne Tomczyk, y, Bouvier, Bouvier, Michel Thomas, y, Yvonne Tomczyk,

2. x, Colette Grebot, x, y, Elie Simon, Henri Nicolin, Michelle Generet, Simone Generet,

3. Jean Didier, x, Lucette Aubert, Colette Jacquinot, Janine Ruisseaux, René Schorcsh, France Rossetto, Michel Béjean, Marcel Daudy.

1920 < date < 1930

la saboterie à vapeur, quartier de la gare

1920 < date < 1930

la saboterie à vapeur, quartier de la gare

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