Jeudi 13 septembre après midi,
dès 14 h 30, M. Fabrice Charlier a accueilli les
deux classes de l'école du village pour leur faire
une présentation très documentée du
trésor archéologique
"hébergé" sur leur territoire. C'est
d'abord la classe du cours moyen, perchée sur le
remblai du champ de fouilles, qui a pu embrasser d'un
seul regard toute l'étendue du chantier, les lieux
de "grattage", la pelle mécanique qui
déblayait avec le concours de la brouette à
moteur, les archéologues affinant la montée
de la sole, ceux qui extrayaient les terres dans les
alandiers, ceux qui se livraient à de la
topographie large, avec les appareils de mesure
(tachéomètre et mire), ceux qui faisaient
de la topographie fine avec un mètre-carré
métallique quadrillé. Toutes les situations
classiques de la fouille classique étaient
réunies-là, en même temps.
Ensuite, c'est la classe du cours
élémentaire qui a écouté avec
attention les explications du maître de fouilles,
pendant que les plus grands avaient réinvesti le
remblai pour y dessiner, qui le champ de fouilles, qui
une scène particulière du lieu.
Les écoliers ont pu se rendre compte de
l'état de conservation du complexe tuilier
d'environ 1800 années d'âge, du
caractère méticuleux du travail et de la
patience et de la méthode qu'il implique. Ils ont
pu se faire confimer les termes du vocabulaire
spécifique qu'ils avaient acquis en classe, au
cours des leçons de préparation, comme
tegula, imbrex, carneaux, alandiers, soles.
Vers 16 h, l'école au complet regagnait le
lieu de ses séances pour y achever les dessins
commencés sur le terrain et pour se consacrer au
rapport écrit des moments les plus
émergents de cet exceptionnel après-midi,
empreint, pour quelques instants, d'un émouvant
parfum de romanité.
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