Jeudi 11 octobre 2001, 14 h 30. Maître Charlier
a, une fois de plus, accepté de recevoir les
grands écoliers de l'école primaire, pour
qu'ils puissent compléter leur collection de
débris de tuiles romaines, en vue de restaurer des
tegula et des imbrex. Le dépotoir
archéologique, entre remblai et algéco du
matériel, a été livré, le
temps d'un ou deux quarts d'heure, à la
voracité des enfants, qui en ont rempli des sacs
de plastique jusqu'à les craquer.
Le retour à l'école aurait
été problématique sans le passage
d'un parent d'élève avec son break, qui a
permis le bon acheminement de ces trésors
jusqu'à l'entrée de l'école.
Trésor est bien le mot, puisque, sans l'avoir bien
voulu, les enfants ont mis la main sur un matériau
nouveau, les débris de tubulus. De la même
nature que les tegula et les imbrex, les tubulus
(conduites d'air à section rectangulaire) ont une
paroi de un centimètre au lieu de deux et sont
bâtis en forme de
parallélépipèdes rectangles. C'est
une demi-douzaine de ces fragments de conduites à
air chaud que les lardons ont rapporté à la
maison mère, avec une fierté bien
affichée.
Cette tuilerie est une mine pédagogique
inépuisable, tant elle suscite d'élan,
d'enthousiasme et peut-être même de
vocations. Tous ces débris vont être
débarrassés de leur terre parasite,
lavés et brossés, puis
séchés. Ensuite les écoliers
passeront maîtres en la reconnaissance de tegula,
imbrex et tubulus, avant de les mesurer, de les dessiner,
de les restaurer, et enfin, d'en faire des copies avec de
la terre d'aujourd'hui.
Rien que comme champ d'étude et
d'expérimentation, ce site tuilier mérite
de ne pas disparaître.
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