Le 8 mai 1945,
commémoré à Moissey le 8 mai 2005,
60 ans après, laissera dans les esprits des
marques inoubliables. D'abord il a fait beau, ce qui
n'est pas pour nuire aux projets de la journée,
ensuite c'était le jour de la fête
patronale, encore et bellement installée sur
l'esplanade du château, enfin c'était la
commémoration de l'Armistice de 1945,
fêtée cette fois avec plus de ferveur et
d'attention que les autres années.
Invité au monument aux
morts à 10 h 45, le public de Moissey a d'abord
suivi le discours de son Maire, puis ensuite il s'est
rendu au monument qui rappelle que deux FFI venus de la
Côte d'Or ont trouvé la mort ici, 3 jours
avant la libération du village. Enfin tout le
monde s'est rendu au foyer-logement pour le vernissage
d'une exposition qui tentait de faire le tour de ce qu'on
avait vécu pendant les années de 39
à 45.
Cette évocation,
montée pour la circonstance par l'ancien
instituteur du village et patronée par le foyer
rural et sa section histoire et archéo, a ravi au
moins ceux des témoins qui ont reconnu leurs
écrits ou les photos qu'ils avaient
prêtées; mais cette année, on a pu
rencontrer en chair et en os, les personnes qui avaient
connu les événements qui ont
endeuillé plusieurs familles au cours de la
guerre.
Eugène Gevrey, membre du
maquis voisin qui s'est accroché avec les
Allemands (qui étaient pratiquement sur le
départ) était présent, Marcel
Febvret, frère de Guy Fébvret qui a son nom
sur le monument, était venu lui aussi,
accompagné de son épouse; enfin d'autres
témoins de l'époque avaient fait la route,
comme par exemple Antoinette Simeray, petite-fille du
Docteur Simeray, ou encore Nicole Mandin-Michaut qui
était venue des Yvelines avec son mari, pour
rencontrer des Moisseyais du cru et de
l'époque.
Au foyer-logement, à 11
h 30, c'est René Delmas, historien et adjoint au
maire qui a retracé le Combat de Moissey, devant
ceux qui l'avaient vécu, puis, au moment du vin
d'honneur, Eugène Gevrey a pris la parole pour
remercier tout le village qui s'était
comporté avec dignité et affection au
moment des événements de 44. Il a
terminé, des sanglots dans la voix, en priant
toutes les personnes présentes de ne jamais
oublier.
Gilles Hennequin et
André Besson, deux écrivains qui avaient
signé chacun une page de cette expo, n'avaient pas
pu être présents aujourd'hui et avaient
prié d'excuser leur absence. Les échanges,
l'émotion, les retrouvailles pour certains, ont
fait que les participants se sont séparés
vers 13 h 15...
Christel
P.
|