village de moissey

souvenirs de marie tomczyk (1923)

-épouse de gaston lannaud (1914-2003)

voir ausssi la page de Yvonne et André Giboudeaux
voir aussi la page de Marie et Gaston Lannaud
voir aussi la série de photos noir et blanc signée Fabienne Giboudeaux
La Physique au Féminin à Strasbourg, avec les photographies de Fabienne Giboudeaux

Antoine Tomczyk  et Louise Rosselin mariés le 12 décembre 1922.

 

Marie Tomczyk est née le 12 avril 1923 à Dole (maternité),

alors que ses parents sont installés à Esbarres,

- de son père Antoine Tomczyk (né le 9 juin 1888 à Michocin en Pologne et décédé en 1968 à Moissey) et

- de sa mère Louise Rosselin (née le 5 juillet 1897 à Hauteroche en Côte d'Or et décédée en 1983 à Moissey),

-mariés le 12 décembre 1922.

 

Marie est l'aînée d'une famille qui a compté 6 naissances mais 5 enfants :

- Marie, née le 12 avril 1923 à Dole (famille implantée à Esbarres),

- Suzanne Michelle née le 19 octobre 1924, à Esbarres (21),

- Serge, né le 13 février 1926 et décédé en 1928,

- Louis Antoine, né le 21 avril 1927 à Moissey,

- Jeanne, née le 8 janvier 1929 à Moissey,

- Yvonne, née le 26 mai 1931 à Moissey.

Antoine Tomczyk et son frère Jean, ont quitté la Pologne pour se rendre aux Etats-Unis. Arrivés en France, Jean a continué tout seul son chemin, s'est installé à Chicago, et Antoine est resté. Puis il a fait la guerre de 14, a rencontré des copains de régiment et de guerre, et c'est en rendant visite, en Côte d'Or à ses copains Rosselin qu'il a fait connaissance de Louise Rosselin.

Jean Tomczyk a eu, aux Etats-Unis, 4 enfants, Hélène, Jean, Alphonse et Francis dont nous avons perdu la trace, dit Marie.

Marie, sa vie à Moissey

Marie Tomczyk est allée à l'école du village auprès de Mlle Germaine Caillaux, dans l'immeuble AB 436, au rez-de-chaussée (salle d'asile) en 1926, puis ensuite, en haut, dans la classe géminée de CP-CE1 tenue par Mme Mourin. Puis une année chez M. Mourin (celui qui élevait des abeilles) puis chez M. Georges Lesnes (elle aimait beaucoup l'école, en particulier la classe de M. Lesne qui était un maître qui ne laissait jamais rien d'inachevé), dans l'immeuble "Mairie" (AB 191) jusqu'au certificat. Après son certificat d'études passé à 12 ans elle fait sa communion avec le curé Léonide Richard, homme sévère et exigeant, invitant à la messe chaque jour et organisant un catéchisme quotidien. Elle fait alors la connaissance de Paul Grandvaux qui est venu à Moissey comme prédicateur, au moment de sa retraite de communion.

De 1935 à 1947, Marie "réintègre" le giron familial et professionnel et sera d'un précieux secours pour sa famille puisque c'est elle qui fera tourner la boutique pendant les années de guerre, (sa mère s'occupant des enfants, son père souffrant de la cataracte).

Durant cette période, elle rencontre son futur mari, Gaston Lannaud de Menotey. Les familles Lannaud et Tomczyk se fréquentent naturellement, puisque Louis Lannaud, frère de Gaston, vient tuer à l'abattoir de Moissey. Une fois la guerre éteinte et les grosses choses remises sur les rails, elle épouse Gaston Lannaud, à Moissey, le 15 mars 1947, dans une église tout pimpante qui avait été décorée par les paroissiens à l'occasion du passage de Notre-Dame de Boulogne. Le curé s'appelle Paul Grandvaux, qui est un curé bien plus libéral que Léonide Richard et le maire est André Ardin, gérant de l'hôtel Ardin des Voyageurs.

Marie et Gaston s'établissent à Dole dans un commerce de boucherie qui sera repris par leur fils Jean-Louis au moment de leur retraite. Ils vivent dans une belle maison de l'avenue de Genève (en 2005 avenue du Maréchal Juin), mais Gaston décède le 15 juiller 2003.

Ils auront eu 2 enfants,

- Jean-Louis le 14 déc 1947, (père de François en 1983 et de Claire en 1985),

- Agnès, en 1953, (mère de Floriane en 1984),

 

La boucherie d'Antoine et Louise Tomczyk

La famille d'Antoine Tomczyk (et leur deux filles, Marie et Suzanne) arrive à Moissey début 1925. Elle succède au boucher Philibon dans son commerce situé en AB 111, pour un bail de 9 ans. Il y a un magasin qui donne sur la route, et derrière, au premier escalier, un appartement, au deuxième escalier le laboratoire et sa chaudière, et entre les deux escaliers, derrière une grosse porte de grange, l'abattoir. (Au fond de cette cour, qui s'appelle rue des Jardins, la maison AB 115 abritait un atelier de menuiserie tenu par un Verrier de Rainans).

L'artisanat de boucherie durera ici pendant 9 ans. Antoine achète une camionnette à plateau bâché, C4, qui sert aux tournées dans les villages avoisinant, Chevigny, Peintre, Frasne, Offlanges, Montmirey-le-Château (Montmirey-la-Ville n'est pas dans la tournée puisque il a y Robert Buisson, avec lequel Antoine Tomczyk collabore pour moitié lorsque le besoin s'en fait sentir). L'approvisionnement se fait dans les villages de la tournée, les éleveurs indiquent au boucher ce qu'ils ont de disponible pour l'abattoir. La camionnette C4 est attelée d'une remorque à bétail quand il s'agit d'amener les animaux de boucherie à l'abattoir, puis au magasin de détail. C'est le vétérinaire de Pesmes qui vient contrôler la viande et la tamponne; en réalité, il imprime le tampon avec une roulette).

C'était la première Citroën C4, avec la caisse en bois et le plateau bâché, elle était rouge et jaune et avait un pouett-pouett. Antoine T allait à Dole tous les mois pour livrer les cuirs.

En 1934, la donne change puisque M. Philibon ne renouvelle pas le bail. La famille, maintenant au complet s'installe en face, chez Viénnot, dans l'immeuble AB 181, qui donne sur deux rues. Antoine construit alors un abattoir (ZA 36), route d'Auxonne, contre AB 394 qui est la station d'épuration. C'est Victor Simonin, le père de Fernand, maçon à Moissey, qui contruit ce petit immeuble. Il y a sur la même parcelle, ZA 36, une source qui s'appelle "la Graulotte", dans laquelle ou en aval de laquelle Antoine Tomczyk élève des sangsues médicinales et installe une cressonnière.

Pendant la guerre de 40, cet abattoir a eu une vocation cantonale, puisque le commerce de la viande était sous la tutelle de l'administration occupée. M. Despoix, fonctionnaire et Léon Guillaume, administrateur local désigné étaient chargés de répartir la viande: tous les lundis, il y avait réception des viandes, Léon Guillaume tenait la comptabilité de l'abattoir de Moissey. On tuait et répartissait sur 5 bouchers:

Antoine Tomczyk de Moissey et Robert Buisson de Montmirey-la-Ville, parfois associés pour les besoins, Louis Lannaud de Menotey et M. Roux d'Amange, associés eux aussi à la demande, et enfin, Charles Morand de Thervay.

En 1947, Marie épouse Gaston et ils s'installent ensemble à Thervay derrière M. Morand jusqu'en 1950 et de cette année, à Dole derrière M. Charbonnier, jusqu'à 1984, date de la retraite. Gaston est même allé jusqu'en 1986, pour donner la main à leur fils Jean-Louis, leur successeur, qui était né à Thervay en 1947. Les Lannaud auront été boucher de père en fils de 1850 à 2008, ça fait 6 générations. Marie était à la vente et à la comptabilité pendant que Gaston était à la fabrication, c'est-à-dire tout le reste de la boucherie.

On s'est mariés pendant le Carême, ce qui ne se faisait habituellement pas, mais nous voulions le faire avant le départ au service militaire de mon frère Louis. Ce fut l'avant-dernier mariage célébré par le curé Paul Grandvaux.

En 1952, le boucher Antoine Tomczyk et son épouse Louise marient les trois filles qui ne le sont pas encore, puis en 1953, ils remettent leur affaire aux époux Raymond et Lise Clair qui avaient déjà ouvert un commerce dans les grands escaliers de l'église (AB 406). Ils remettront le fonds, pas les murs, la clientèle et l'abattoir qui est sur la route d'Auxonne (ZA 36) et qui après les moutons de M. Colin, a accueilli un atelier de menuiserie (tenu par M. Jean-Claude Jouain). Le pas de porte que nous avions gardé s'appelait depuis très longtemps "les économiques", c'était une épicerie très polyvalente que nous n'avons pas connue en fonctionnement. [ndlr: le nom "économiques" a été affecté plus tard au magasin Briet, dans le virage, en face du jardin de la cure, AB 400]


 

Le Tacot.

Je n'ai jamais pris le Tacot car mes parents avaient acheté une voiture, indispensable pour le commerce, les tournées et l'approvisionnement ils ont été parmi les premiers à en avoir une à Moissey. Ils y avaient emmené mes soeurs, pour la promenade. Nous connaissions M. Louis Viénot, qui était le chef de Gare. La Gare était l'attraction du village, nous regardions ce qui s'y passait depuis la cour de la Gendarmerie, ma mère ne nous laissait pas traîner au village; comme nous avions peu d'espace, nous étions, enfants, accueillis dans la cour de la gendarmerie avec consigne de n'en pas sortir.

 

Les lavoirs.

Le lavoir des Gorges, je l'ai connu. Tout le monde le privilégiait car son eau était excellente pour le rinçage. Mais ça faisait loin. Nous n'allions guère au lavoir du Pré d'Amont que ma mère jugeait avec trop d'algues, et peu aussi un lavoir de la fontaine, car il y avait le bistrot et bien du passage, peu propice selon ma mère pour des jeunes filles.

Pour profiter de la bonne eau du ruisseau des Gorges, nous allions, ainsi que d'autres gens de la rue basse, au lavoir de "La Planche". Il s'agissait d'une retenue d'eau sur la suite du ruisseau des Gorges sur la parcelle AB 29, et au bord, il y a avait des planches inclinées pour aggripper nos planches à laver. Mais pour finir, cette eau ne nous plaisait pas toujours, car elle avait déjà traversé bien des endroits, des moulins, les jardins Gaillard, Robert, Simeray... et nous semblait être plus dégradée que l'eau de la forêt (telle qu'elle sortait de la forêt).

Quand nous étions gamines, maman payait Mme Boivin pour faire la lessive. Son mari faisait des sabots dans la maison Barbier, la belle-mère de Léon Guillaume, menuisier, père d'André et grand-père de Bernard [AB 62].

 

L'eau.

De mon temps, il y avait dans la rue basse, (entre 1925 et 1947) deux bacs en pierre en cascade, l'un reprenant l'eau de l'autre. Sur le premier, sous le robinet, il y avait deux barres pour poser le seau. J'ai connu aussi la fontaine du chevet de l'église, près de l'école, avec la croix pattée sur le mur du vieux cimetière, et aussi celle de la République à côté du chemin du Pré d'Amont [AB 125].

Sur le ruisseau des Gorges, juste à côté de l'entreprise Béjean, un lavoir sommaire avait été installé qu'on appelait "la planche". Les gens de la rue basse pouvaient ainsi, sans faire des kilomètres, profiter de la bonne eau douce du ruisseau des Gorges.

Sur la parcelle où mon père avait fait construire son abattoir par le père Simonin, il y avait une petite source, la Graulotte. Mon père y élevait des sangsues pour leur usage médicinal et avait aussi installé une cressonnière. L'eau de la Graulotte était réputée pour certains soins.

 

Les Carrières Téliet.

Nous étions

Le Docteur Simeray.

J'ai bien connu le Docteur Simeray, car sa famille et la nôtre se fréquentaient. Le Docteur Simeray était originaire de Chaumergy. Il avait habité dans l'aile sud du château Lasnier (AB 270), puis il a acheté dans la rue basse la propriété qu'on appelle le Prieuré (AB 50). Il y avait là deux corps de bâtiments: en entrant, à droite, sa maison et son cabinet, accessible par une double volée d'escaliers et à gauche en entrant, un autre corps avec des arches (dépendances) et contenant, à l'étage, deux appartements, et au bout, une tour carrée couverte à quatre pans.

Il employait chez lui une dame Adélaïde, qu'on appelait la Laïde, et qui a continué à s'occuper de sa maison lorsqu'il a été tout seul. La Laïde habitait entre la villa des Marguerites et la maison Philibon, une maison en retrait, occupée en 2005 par les époux Huillard (AB 476, anciennement AB 110). Quand je suis née, le Docteur Simeray avait déjà plus de 60 ans, il était plus ou moins vers la retraite, mais il acceptait tout de même de se déplacer pour les accouchements, car il était réputé pour ça. Dans son cabinet, il y avait sa pharmacie et un siège de dentiste. Plus au fond, un atelier pour faire des sabots, qui donne avec deux grandes fenêtres sur la rue de la Gare.

Après la cour entre les deux bâtiments, il y avait un endroit divin, la Charmille, une esplanade plantée tout autour de charmes, avec des bancs, d'environ 30 mètres-carrés, puis une pièce d'eau et au fond, un ruisseau. qui avait déjà traversé la propriété Gaillard et la propriété Verdot. Le Docteur était passionné par son jardin. Et l'ensemble escalier, pièce d'eau et jardin était sa fierté.

Il m'arrive de rencontrer parfois sa petite fille, Antoinette Simeray, médecin du travail, en retraite à Dole, pas très loin de chez moi.

 

L'épicerie Henry.

Mme Henry, qui nous laisse trace de son commerce puisque son nom figure comme éditeur des cartes postales de Moissey, tenait une épicerie à côté du commerce de Charles Grebot. Mme Henry avait trois filles, la mère de Bernard, Mme Lombard (épiciers à Dole) et la mère de Madeleine Lewis. A sa place est venu un jour s'installer à Moissey un horloger: c'était Louis Generet, père de Robert, de Michelle et de Simone.

 

La guerre de 1939-1945.

La débâcle de juin 40.

Tous nos soucis ont commencé en Juin 40. En juin 1940, nous sommes partis chez mes grands-parents Rosselin dans l'Auxois (entre Pouilly et Vitteaux), deux jours, avec la voiture Citroën C4 et la remorque attelée. Ma mère voulait se retrouver chez ses parents, mais le grand-père Rosselin conseillait sérieusement le retour à Moissey. Nous n'avons eu aucun problème ni à l'aller ni au retour, car nous avions évité Dijon et les grands axes de circulation.

 

La reconversion dans la petite agriculture.

Tout le monde étant aux tickets (100 g de viande par jour et par habitant pour ceux qui en avaient les moyens) ça ne suffisait pas pour maintenir notre train de commerce. Mon père a acheté une vache que nous tenions dans la maison voisine (Les Chaniet, parents de Mme Denise Ardin, AB 199 et derrière, AB 200), puis un cheval puisque nos tickets d'essence étaient réservés aux visites chez le grand-père Rosselin. Le cheval était installé dans la maison à la tour ronde, chez Vernier, juste à côté (AB 201). Nous faisions culture commune avec Marcel Guillaume, paysan à la sortie nord du village (AB 145), nous lui prêtions notre cheval et il nous prêtait le sien, lorsque nous en avions besoin de deux pour certains attelages. Par exemple, nous faisions les foins à deux, chez lui et chez nous. Les Vernier (AB 201) ont démoli leur tour pour avoir plus de lumière, ça s'est passé après 1947, cette tour n'était pas du tout en ruine. Nous avions des poules et une cinquantaine de lapins installés dans la rue haute dans la maison Millière (AB 246) et un cochon dans la soue de l'Hortense Durot (AB 200), aujourd'hui démolie, dans notre treije. Mon père a acheté un tilbury bâché, banc devant et plateau caréné et abrité par une toile derrière.

Nous faisions du fourrage dans un grand champ que nous avions et des pommes de terre dans un champ sur la route de Montmirey-la-ville, et aussi des betteraves et des oignons pour faire le boudin, nos légumes dans un pré à Mazaret. On faisait du blé dans deux ou trois petits champs achetés aux Viennot, route de Montmirey. Marcel Guillaume nous le fauchait et nous le battait. On le portait à Montrambert, chez le meunier Lepatey, avec lequel nous avons eu par la suite des liens de famille, puisque deux de mes soeurs ont épousé des Lepatey, cousins entre eux, l'un fils du meunier.

Je faisais les tournées, souvent seule, parfois avec mon père. Il s'est finalement fait opérer de la cataracte à Dijon pendant la guerre.

 

L'occupation allemande au village.

Les troupes d'occupation s'étaient installées dans la maison Masson, AB 120, aujourd'hui habitée par Michelle Barbier, épouse de Robert, décédé. Les occupants passaient par le treije AB 119. Ils n'étaient pas plus d'une trentaine et ne sont pas restés bien longtemps. En 1941, ils n'y étaient plus.

Les soldats allemands qui ont brûlé Thervay (épisode du tas de fumier) naviguaient entre Thervay et Dole et ce sont eux qui ont fait la tuerie de Jouhe.

A Menotey, je ne dirais pas qu'il y aurait eu plus de collaboration qu'ailleurs, seulement qu'il y avait deux clans qui se combattaient, les Croix de Feu et les Communistes.

La ferme de Brize (Peintre) accueillait des prisonniers français gardés par des Allemands avant qu'on les déporte.

Virgile Ruisseaux a été prisonnier à la Ferme de Brize puis déporté. Mon mari (futur), Gaston Lannaud, a été absent pendant 7 années et demie.

 

Les 2 FFI tués à Moissey, à l'entrée sud.

Le jour de la mort des deux FFI (le 6 septembre 1944), Paul Ménétrier, brigadier de gendarmerie à Pontailler et Guy Fébvret, fils du maire de Lamarche, j'ai été requise comme membre de l'équipe de secours de la Croix Rouge pour m'occuper d'eux. Cette équipe de secours avait été constituée autour de notre curé Paul Grandvaux, et comprenant son assistante Mlle Ida, Mme Hélène Béjean (née Dalloz), Bernard Grebot, le Docteur Claude Simeray entre autres personnes, et moi-même. Melle Ida est venue me chercher, j'y suis allée aussitôt, les deux corps étaient là, dans la petit cour d'entrée du presbytère, allongés sur des tables. La cour était couverte comme un préau et donnait accès à la salle Saint André. Nous avons fait la toilette, qui consistait en des habits propres et le pansement des blessures. Le fils du maire de Lamarche, Guy Fébvret, dont je me suis occupée, avait les deux mains transpercées et l'abdomen blessé. On a compris qu'il avait reçu un tir dans le ventre, qu'il avait mis ses deux mains sur sa blessure et qu'un tir suivant lui avait transpercé les deux mains d'un seul coup.

On les a installés dans la salle Saint André jusqu'au jour des obsèques solennelles.

L'enterrement a eu lieu le surlendemain, le 8 septembre après-midi. Il y a eu une grand-messe très émouvante, on est tous partis au cimetière drapeau en tête, derrière le corbillard communal à cheval conduit par Alexis Aubert. On a croisé des Allemands en voiture qui se sont arrêtés pour nous laisser passer. Les deux victimes ont été inhumées dans le caveau mis à disposition par M. Jean-Marcel Téliet.

 

Le théâtre pendant la guerre.

Il.

 

Les loisirs.

reste à entendre Madame Lannaud sur les bonnes choses de la vie, le dimanche, la fête, le bal, la laiterie.

 

propos recueillis par Christel Poirrier, moissey, en janvier 2005

En mars 1936, les écoliers devant (leur école) l'école Joubert AB 191 (le maître est M. Lesnes)

la classe de M. Georges Lesnes, en mars 1936

1. Suzanne Tomczyk, Madeleine Thomas, Marie Tomczyk, Madeleine Lewis, Robert Barbier, André Ortiger, Bernard Verrier, André Jeannin.

2. Paulette Paris, Jacqueline Bontemps, Georgette Gilles, Lucienne Simonin, Fernand Simonin, Jean Laurent, Georges Jeannin, René Collieux.

3. Aurélie Raposo, Paulette Camus, Ginette Jeunet, Paulette Carbonneaux, Louis Tomczyk, Bernard Grebot, André Natt.

4. Paulette Thomas, Madeleine Aubert, y, Jeanine Grebot, Emilienne Gilles, Jeanne Lesnes, Robert Camus, Jacques Jeunet.

En mars 1936, les petits devant l'école Joubert AB 191 (la maîtresse est Mme Alice Lesnes et leur école est la première école, AB 436)

la classe de Mme Alice Lesnes en mars 1936

1. Jean Nicolin, Marcel Boivin, Jeanne Tomczyk, y, Bouvier, Bouvier, Michel Thomas, y, Yvonne Tomczyk.

2. x, Colette Grebot, x, y, Elie Simon, Henri Nicolin, Michelle Generet, Simone Generet.

3. Jean Didier, x, Lucette Aubert, Colette Jacquinot, Janine Ruisseaux, René Schorcsh, France Rossetto, Michel Béjean, Marcel Daudy.

1947

le grand Carnaval de l'année 1947

1. tout au-dessus: Frank Rossetto, garçon Patin, Bernard Guillaume, Aurélie Raposo, garçon Chapuis, Madeleine Aubert, Elie Simon.

2. un peu moins haut: Jeanine Ruisseaux, Albert Simon, Yvonne Daudy, Geneviève Busch, invité, Marcel Daudy, Paulette Carbonneaux, Yvette Ruisseaux, Garçon Beuglet, Marcel Boivin, Paulette Thomas, Colette Jacquinot/ Louis Tomczyk, Robert Schorsch.

3. debout les pieds sur le sol: René Millière, René Gilles, Odette Chauvin, André Pénez, Yvonne Tomczyk, Fernand Simonin, Marie-Thérèse Busch, Bernard Verrier, Anne Grebot.

4. Assis: Lucette Aubert, Robert Barbier, Simone Poirot, André Jeannin, Glore Raposo, René Collieux, Jeanine Grebot.

1944

Filles de Moissey en, gymnastique en pâture Collieux

1. debout: Simone Generet, Suzanne Tomczyk, Paulette Thomas, Andrée Busch, Ginette Schwab, Marie Tomczyk,

2. à genoux: Michelle Generet, Madeleine Aubert, Lucette Aubert,

3. au sol: Aurélie Raposo, Jeanne Tomczyk, Paulette Carbonneaux, Colette Grebot, Yvonne Tomczyk.

©collection personnelle de Pierre Pénez, Moissey

30 mai 1935

Communiantes, le 30 mai 1935

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

Devant l'église en 1937

Christiane Verrier, Yvonne Simonin, Rolande Barbier, Marie Tomczyk, Bernadette Grebot, Odette Collieux, Germaine Briet, Raymonde Miroudot. (1937)

villa des marguerites en 1926

Louise, Suzanne, Marie et Antoine Tomczyk, en 1926.

1944

Les quatre filles d'Antoine et Louise Tomczyk: Yvonne, Jeanne, Marie, et Suzanne (1944).

mariages de 1946 et 1947

mariages de 1946 et 1947

photo © Dellery-1947 Auxonne

mariages de 1946 et 1947

Madeleine Thomas et Edouard

Lucienne Rovet et Gervais Brischoux

Odette Collieux et Joseph Bourcet

O

Raymonde Miroudot et

Madeleine Thomas et ses amies

Germaine Briet et Roger Raymond

O

Rolande Barbier et René Petiot

Marie Tomczyk et Gaston Lannaud

Lucienne Simonin et Aymé Laplante

O

mariages de 1946 et 1947

photo © Dellery-1947 Auxonne

date: 1946

La noce de Madeleine Thomas et Edouard, en 1946

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

1946

Madeleine Thomas et ses amies, le jour de son mariage.

1. tout au-dessus: y, Marie Tomczyk, Madeleine Thomas, Paulette Thomas, Raymonde Miroudot, Odette Collieux, Geneviève Béjean.

2. un peu moins haut:

voir ausssi la page de Yvonne et André Giboudeaux
voir aussi la page de Marie et Gaston Lannaud
voir aussi la série de photos noir et blanc signée Fabienne Giboudeaux
La Physique au Féminin à Strasbourg, avec les photographies de Fabienne Giboudeaux

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