village de moissey, chemin de Frasne-les-meulières

la nouvelle station d'épuration

question de nez et affaire de neurones

mardi 6 juillet 2010

page de Christel P.

autres pages sur la nouvelle station écologique d'épuration

la nouvelle station écologique d'épuration, est opérationnelle depuis le 18 déc 2012
la nouvelle station écologique d'épuration, les premiers coups de pelleteuse, le 30 mai 2012
la nouvelle station écologique d'épuration, tous les plans, (presque), mai 2012
la station d'épuration, l'alternative, 15 septembre 2010
premiers regards sur la future station écologique d'épuration, 6 juillet 2010
la première station d'épuration née en 1972, sous le mandat du maire Bernard Chauvin

 lagunage et rhizosphère, d'abord les sondages du terrain

 

Le conseil municipal a décidé d'augmenter la capacité de la station d'épuration, sans tout casser et en se mettant à la mode écologique.

Sans tout casser signifie qu'on va garder le réseau de récupération des eaux, qui concentrera tout dans l'actuelle station, mais on fera une jonction "assistée" pour emmener ces eaux vers la nouvelle station, au moyen de pompage, puisque l'emplacement pressenti est plus haut que le point bas du village.

Le nouvel emplacement "pressenti" [géographiquement pressenti] se trouverait "à cheval" sur les bosquets qui coupent l'ensemble des parcelles ZA 22 et ZA 23 (actuellement exploitées par le GAEC de l'Aubépine), ces bosquets sont le seul vestige du passage du tacot à la sortie de la gare de Moissey. En fouillant ces bosquets, on devrait trouver des tire-fonds, mais surtout, de la pierre à tram, noire et luisante, compacte et non gélive, qu'on pourrait prendre pour de la roche obsidienne si on était en zone volcanique, mais qui est seulement une scorie de fonderie, vitrifiée par les hautes températures. Si c'est ce lieu qui est retenu pour la prochaine station d'épuration, on pourra vérifier tout cela au moment où les bassins seront creusés, en particulier le bassin second, plus bas et plus petit que l'autre.

Les futurs coups de pelleteuse pourraient être éloquents puisque l'un des 5 sondages faits le 6 juillet 2010 montrent la présence d'un chemin à pas dix mètres de la voie ferrée. N'oublions pas que nous serons aussi dans la zone tuilerie antique; les sondages ont montré une belle épaisseur d'argile (7 mètres) dans la partie haute du site. De là à penser que nous serions sur un gisement d'argile qui alimentait la tuilerie, il y a peu.

Le mardi 6 juillet 2010, nous avons rencontré du monde qui avait été dépêché pour étudier la faisabilité de la chose.

 

La conduite d'éthylène

La première personne à nous avoir abondamment parlé (c'est un gars du midi) était un géomètre qui travaille pour Total, le commanditaire du tuyau d'éthylène qui passe justement sur le croquis, mais qui n'y est pas dessiné. Il n'est évidemment pas question de construire quoi que ce soit sur la conduite d'éthylène, et cependant, il n'est pas question de s'éloigner à 600 m du tuyau, les 600 m de la zone "mortelle". Il faut dire que ce tuyau n'est pas dangereux en l'état et ne demande rien à personne. L'avion hebdomadaire qui le surveille vérifie plutôt l'absence d'hurluberlus qui viendraient taquiner le tuyau avec des véhicules genre pelleteuse. L'éthylène est un gaz lourd, qui ne s'enfuit pas dans l'air, mais qui pourrait s'étendre en souterrain, et si on ne l'embête pas avec des étincelles, il restera coi. Etincelles, c'est-à-dire quand même, moteurs à explosions, sources de chaleur, téléphone portable, appareils photos, fumeurs, enfin tout qui est électriquement ou calorifiquement susceptible d'enflammer le gaz. Le Monsieur Total a re-situé l'emplacement de la conduite en plaçant des jalons jaunes, qui nous indiquent précisément ce qu'il se passe entre deux balises, puisque dans notre cas, la conduite fait un coude.

 

Les sondages

[Un ancien président de la république, encore vivant, a déclaré qu'il fallait se méfier des sondages...] vous-nous voilà prévenus.

La seconde personne qui nous a accueilli très amicalement est un envoyé spécial du Cabinet GéoTec, [cabinet national qui emploie sur la France 250 personnes], venu tout droit de Dijon avec son matériel.

La troisième personne était un jeune entrepreneur de Travaux Publics de Rochefort, M. Christophe Oudot, venu avec pelleteuse, tracteur et citerne pleine d'eau.

Ce sont ces deux personnes qui ont conduit les sondages du terrain. Christophe Oudot, avec sa mini pelle a creusé 5 excavations, de 0,50 m de large, d'environ 2 m de long et de 2,50 à 3 m de profondeur. Ces cinq sondages correspondent aux 5 zones qu'on voit sur le plan, 3 pour le bassin primaire, 2 pour l'autre.

Déjà, la lecture des parois nous en apprend long, présence massive d'argile ou de marnes calcaires. Ensuite, l'entrepreneur de Rochefort verse de l'eau dans ces trous (avec sa citerne attelée), de un à deux hectolitres environ, puis l'homme de Géotec, avec son mètre à ruban mou et lesté au bout, mesure la différence des niveaux dans une unité de temps; ainsi on mesure de coefficient de fuite qui donnera une bonne idée des espoirs d'étanchéité de l'endroit.
La suite et la fin des opérations, déroulées l'après-midi a consisté à sonder la dureté/tendresse du sol avec un appareil fabriqué exprès pour ça. L'engin, conçu entièrement par le Monsieur de Géotec, se présente sous la forme d'un chariot à chenillettes, pilotable comme une tondeuse. L'appareil possède un mât repliable pour qu'il puisse entrer dans l'estafette. Le mât en position de travail permet d'enfiler, verticalement, des tiges d'un mètre, sous les coups répétés d'un marteau hydraulique (plutôt pneumatique). Dans le secteur qui jouxte le chemin, le Monsieur a enfilé 7 tiges d'un mètre, qui se vissent l'une derrière l'autre au fur et à mesure de la pénétration.

La partie motrice est un moteur, pour la locomotion, l'enfoncement et l'extraction, et pour la compression de l'air nécessité par les différentes opérations. Un sondage du "pénétromètre" en amont (mais contre) du buisson n'a pas permis de s'enfoncer à plus d'un mètre (emprise du Tacot ?).

Tous ces résultats sont notés par l'opérateur qui les entrera, de retour à la base, dans un logiciel qui saura quoi en faire.

christel p

dgàd, l'entrepreneur Christophe, le surveillant Total, le géologue de Géotec, l'homme du milieu tient à la main une sorte de détecteur de mensonges destiné à faire dire au tuyau d'éthylène où il est.

étiquettes des véhicules

alimentation en eau du premier trou

regarder l'eau monter

vue aérienne d'un trou du haut de la parcelle

sur les joues du trou, de la glaise en veux-tu en voilà

mesure de volume du trou, largeur x longueur x profondeur, programme du CM2

le pénétromètre du monsieur; cette machine ressemble à la perforatrice de la carrière d'eurite de Moissey

il dit en souriant "c'est mon bébé"; en effet, à partir d'éléments fournis séparément, il a dû concevoir puis construire la machine

la machine est en phase d'extraction du train de tiges (7), l'air comprimé est branché sur l'extracteur (rouge)

l'homme aide la machine; l'hydraulisme (plutôt le pneumatisme) est piloté par la pédale qu'on voit au premier plan

même chose; les tiges sont vissées entre elles à la demande, comme les tubes de forage dans les champs de pétrole

on se rend près du bosquet (emplacement du tacot), le mât est plié; ici, le "clou" ne s'enfoncera pas plus d'un mètre.

mise en horizontalité de la machine et en verticalité du mât

placement de la première tige, avec un embout pointu; cette tige a aussi un "culot" pour qu'on puisse lui taper dessus sans manger le filetage

vue de l'embout [en fait, on ne le voit pas bien]

à gauche, le marteau en haut, à droite en bas; entre ces deux positions, une came relève et laisse retomber le marteau; naturellement, ce marteau (ici ce beau cylindre) est réglable en altitude; une manivelle le descend en fonction du besoin

[tiens, justement, la voilà la manivelle]

l'homme studieux note ses résultats

plan des opérations emprunté gracieusement aux services municipaux de Moissey-2010; un bon point de repère pour la lecture de ce qui suit: le confluent du ruisseau des Gorges avec celui du Puits Baudry; ici, le confluent touche intimement la parcelle ZA 38; plus loin, on repérera ce confluent grâce aux allées d'arbres qui suivent les deux cours d'eau.

emplacement (à la louche) par rapport à l'emprise de la voie du tacot-1931

emplacement (à la louche) par rapport à l'emprise de la voie du tacot-1953

emplacement (à la louche) par rapport à l'emprise de la voie du tacot-2010 copie de Google Earth-juillet 2010; en rouge, la voie du tram restituée par Marc Thiébaud, amateur ferroviaire; en ovalisé, le site tuilier gallo-romain, actuellement sarcophagisé.

emplacement (à la louche, en jaune) sur une vue de 2001; on voit l'emplacement [en bleu] du tuyau détourné par le site archéologique; on voit aussi que ce tuyau passe (en tournant) sur une des parcelles étudiées [ZA 23]- Vue aérienne Christel Poirrier, le 19 septembre 2001

carte agronomique de Moissey, non datée (entre 1880 et 1910); les parcelles ZA 22 et 23 sont au croisement de la bande qui contient le prélèvement n° 9, avec celle qui contient le n° 14, là où est visible le confluent du ruisseau des Gorges et le ruisseau du Puits Baudry

carte agronomique de Moissey, non datée (entre 1880 et 1910); les parcelles ZA 22 et 23 sont au croisement de la bande qui contient le prélèvement n° 9, avec celle qui contient le n° 14, là où est visible le confluent du ruisseau des Gorges et le ruisseau du Puits Baudry

la lecture des carottes indique que nous sommes dans de l'argile, dans du calcaire, quand ce n'est pas dans du marneux [le marneux est de l'argilo-calcaire à moitié-moitié]

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