Edmond Guinchard a exercé à Moissey du
2 septembre 1904 au 30 septembre 1925, soit 21
années consacrées à la classe
des grands du village et au secrétariat de mairie.
[Pendant des décennies, l'Ecole Normale a
dispensé un cours de "secrétaire de Mairie"
afin d'armer les futurs instituteurs dans la tâche
qui les attendait dans la plupart des cas].
François Jules Edmond Guinchard est né
le 13 février 1870 à Gredisans.
Elève de l'Ecole Normale de Lons-le-saunier de
1887 à 1890. Service militaire en 1891. A Moissey,
il succède à Joseph Rouget, né
à Biarne en 1849, qui a exercé du 19 mars
1875 au 1er octobre 1904, soit un temps de 29,5
années. Il précède Henri Mourin,
nommé à Moissey avec son épouse
également institutrice, pour une durée de 5
ans. La palme de la longévité revient
toutefois aux époux Poirrier qui sont
restés, pour Madame 32 ans (1966-1998) et pour
Monsieur 36 (1966-2002).
Le registre matricule de Moissey nous indique qu'il
était marié, père d'un enfant
[Camille Guinchard, ré-éditeur de la
monographie de son papa en 1958], qu'il était
logé dans l'immeuble Joubert, au-dessus de la
salle de mairie. Il a reçu diverses
décorations, Mention Honorable, Palmes
académiques, Médaille de Bronze et enfin
Officier de l'Instruction Publique.
Le registre indique aussi son salaire de
secrétaire de Mairie, qui sur la durée de
son "mandat", est passé, par palliers, de 200
à 800 F, régulièrement
justifié par ses travaux importants mais
croissants sur la monographie du village.
Pour nous, les contemporains de 2010,
notre gratitude envers Edmond Guinchard est
très grande car il a accompli là une
oeuvre titanesque, au bénéfice, comme il
l'écrit lui-même dans sa préface,
des écoliers, des habitants et tous les
amoureux de Moissey.
Ceux de nos lecteurs qui s'intéressent
à l'histoire du village ne devront pas
s'étonner de retrouver des extraits
textuellement retranscrits, qui viennent des archives
communales et départementales, repris par
Armand Marquiset en 1842, puis par Alphonse Rousset en
1856, enfin par Edmond Guinchard en 1913.
Christel Poirrier, 2010
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