Le conseil municipal a
décidé d'augmenter la capacité de la
station d'épuration, sans tout casser et en se
mettant à la mode
écologique.
Sans tout casser signifie
qu'on va garder le réseau de
récupération des eaux, qui concentrera tout
dans l'actuelle station, mais on fera une jonction
"assistée" pour emmener ces eaux vers la nouvelle
station, au moyen de pompage, puisque l'emplacement
pressenti est plus haut que le point bas du
village.
Le nouvel emplacement
"pressenti" [géographiquement pressenti]
se trouverait "à cheval" sur les bosquets qui
coupent l'ensemble des parcelles ZA 22 et ZA 23
(actuellement exploitées par le GAEC de
l'Aubépine), ces bosquets sont le seul vestige du
passage du tacot à la sortie de la gare de
Moissey. En fouillant ces bosquets, on devrait trouver
des tire-fonds, mais surtout, de la pierre à tram,
noire et luisante, compacte et non gélive, qu'on
pourrait prendre pour de la roche obsidienne si on
était en zone volcanique, mais qui est seulement
une scorie de fonderie, vitrifiée par les hautes
températures. Si c'est ce lieu qui est retenu pour
la prochaine station d'épuration, on pourra
vérifier tout cela au moment où les bassins
seront creusés, en particulier le bassin second,
plus bas et plus petit que l'autre.
Les futurs coups de
pelleteuse pourraient être éloquents puisque
l'un des 5 sondages faits le 6 juillet 2010 montrent la
présence d'un chemin à pas dix
mètres de la voie ferrée. N'oublions pas
que nous serons aussi dans la zone tuilerie antique; les
sondages ont montré une belle épaisseur
d'argile (7 mètres) dans la partie haute du site.
De là à penser que nous serions sur un
gisement d'argile qui alimentait la tuilerie, il y a
peu.
Le mardi 6 juillet 2010,
nous avons rencontré du monde qui avait
été dépêché pour
étudier la faisabilité de la
chose.
La conduite
d'éthylène
La première personne
à nous avoir abondamment parlé (c'est un
gars du midi) était un géomètre qui
travaille pour Total, le commanditaire du tuyau
d'éthylène qui passe justement sur le
croquis, mais qui n'y est pas dessiné. Il n'est
évidemment pas question de construire quoi que ce
soit sur la conduite d'éthylène, et
cependant, il n'est pas question de s'éloigner
à 600 m du tuyau, les 600 m de la zone "mortelle".
Il faut dire que ce tuyau n'est pas dangereux en
l'état et ne demande rien à personne.
L'avion hebdomadaire qui le surveille vérifie
plutôt l'absence d'hurluberlus qui viendraient
taquiner le tuyau avec des véhicules genre
pelleteuse. L'éthylène est un gaz lourd,
qui ne s'enfuit pas dans l'air, mais qui pourrait
s'étendre en souterrain, et si on ne
l'embête pas avec des étincelles, il restera
coi. Etincelles, c'est-à-dire quand même,
moteurs à explosions, sources de chaleur,
téléphone portable, appareils photos,
fumeurs, enfin tout qui est électriquement ou
calorifiquement susceptible d'enflammer le gaz. Le
Monsieur Total a re-situé l'emplacement de la
conduite en plaçant des jalons jaunes, qui nous
indiquent précisément ce qu'il se passe
entre deux balises, puisque dans notre cas, la conduite
fait un coude.
Les
sondages
[Un ancien président
de la république, encore vivant, a
déclaré qu'il fallait se méfier des
sondages...] vous-nous voilà
prévenus.
La seconde personne qui nous
a accueilli très amicalement est un envoyé
spécial du Cabinet GéoTec, [cabinet
national qui emploie sur la France 250 personnes],
venu tout droit de Dijon avec son
matériel.
La troisième personne
était un jeune entrepreneur de Travaux Publics de
Rochefort, M. Christophe Oudot, venu avec pelleteuse,
tracteur et citerne pleine d'eau.
Ce sont ces deux personnes
qui ont conduit les sondages du terrain. Christophe
Oudot, avec sa mini pelle a creusé 5 excavations,
de 0,50 m de large, d'environ 2 m de long et de 2,50
à 3 m de profondeur. Ces cinq sondages
correspondent aux 5 zones qu'on voit sur le plan, 3 pour
le bassin primaire, 2 pour l'autre.
Déjà, la
lecture des parois nous en apprend long, présence
massive d'argile ou de marnes calcaires. Ensuite,
l'entrepreneur de Rochefort verse de l'eau dans ces trous
(avec sa citerne attelée), de un à deux
hectolitres environ, puis l'homme de Géotec, avec
son mètre à ruban mou et lesté au
bout, mesure la différence des niveaux dans une
unité de temps; ainsi on mesure de coefficient de
fuite qui donnera une bonne idée des espoirs
d'étanchéité de l'endroit.
La suite et la fin des opérations,
déroulées l'après-midi a
consisté à sonder la
dureté/tendresse du sol avec un appareil
fabriqué exprès pour ça. L'engin,
conçu entièrement par le Monsieur de
Géotec, se présente sous la forme d'un
chariot à chenillettes, pilotable comme une
tondeuse. L'appareil possède un mât
repliable pour qu'il puisse entrer dans l'estafette. Le
mât en position de travail permet d'enfiler,
verticalement, des tiges d'un mètre, sous les
coups répétés d'un marteau
hydraulique (plutôt pneumatique). Dans le secteur
qui jouxte le chemin, le Monsieur a enfilé 7 tiges
d'un mètre, qui se vissent l'une derrière
l'autre au fur et à mesure de la
pénétration.
La partie motrice est un
moteur, pour la locomotion, l'enfoncement et
l'extraction, et pour la compression de l'air
nécessité par les différentes
opérations. Un sondage du
"pénétromètre" en amont (mais
contre) du buisson n'a pas permis de s'enfoncer à
plus d'un mètre (emprise du
Tacot ?).
Tous ces résultats
sont notés par l'opérateur qui les entrera,
de retour à la base, dans un logiciel qui saura
quoi en faire.
christel
p
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