avec
Fabrice Charlier: le moulage des
tuiles
|
|
|
une belle
journée "tuiles antiques"
Le 3 juin 2010
à partir de 9 h, avait lieu la
journée de restitution de fabrication de
tuiles gallo-romaines, dans la cour de
l'école, à l'intention des
écoliers. Cette journée et ce
sujet, non seulement par prolongement
d'études sur la tuilerie gallo-romaine de
Moissey, mais aussi par concomitance avec le
projet municipal d'installer, place de la
mairie, une portion de toit romain, à
côté du cadran solaire et des
témoins de meules d'arkose. Il ne
manquera plus qu'une trace de l'exploitation de
l'eurite, et la symbolique du village sera au
complet.
Le projet tuiles est
conduit par les rares autochtones qui
s'intéressent de près à la
tuile antique, il s'agit essentiellement de
René Delmas, ex-instituteur, ex-adjoint,
historien et archéologue et de Isabelle
Perrin, institutrice, adjointe et
branchée histoire antique et
médiévale.
La journée tuile a commencé par
l'acquisition de la terre à cuire par
René et Isabelle qui sont allés la
chercher la veille, chez Migeon à
Lantenne-Vertière (25). Ensuite, Fabrice
Charlier, notre archéologue à nous
depuis l'année 2001, venu tout
exprès de sa Bourgogne adoptive, a
commencé à fouler cette terre,
livrée cette fois non en pains mais en
boulettes de 200 g. Cette préparation
pédestre achevée, Fabrice a
été invité dans la grande
classe à répondre aux question,
nombreuses et pertinentes, des écoliers
des deux classes réunies, sous la
houlette de Isabelle Chanussot, maîtresse
au CM2 et de Laurent Champion, maître du
CE-CM1 et directeur de la boutique. Cet
exposé a duré de la
récré jusqu'à midi. On y a
tout appris de la tuile ancienne et moderne, de
l'archéologie et du métier
d'archéologue.
L'après-midi s'est organisé en
deux temps, un par classe, au cours duquel
l'archéologue a présenté
l'historique de la tuile, de ses
propriétés à travers les
âges, et s'est employé à
faire fouler de l'argile par les
écoliers, puis à fabriquer une
tegula (tuile plate) et ensuite une imbrex
(tuile canal, qui fait
l'étanchéité entre deux
tégula).
Cette présentation a été un
vrai plaisir pour tout le monde, et même
(surtout ?) pour M. Charlier qui y a pris
un plaisir qui n'a échappé
à personne.
|
|
|
la belle petite école de moissey, à
deux classes
|
|
|
|
Le maître Fabrice
Charlier, tuilologue gallo-romain et à
gauche, René Delmas, archéologue
généraliste
|
|
|
|
René, Fabrice,
Isabelle la maîtresse d'école et
Laurent le maître
d'école
|
|
|
|
Le maître
d'archéologie répond aux questions
des deux classes
réunies
|
|
|
|
ici, le maître est
encore plusse instituteur qu'
archéologue
|
|
|
|
le maître au cours de
sa présentation
|
|
|
|
ce moule à briques
en terre crue a été rapporté
par Fabrice Charlier au cours d'une de ses
campagnes d'Egypte
|
|
|
|
le premier écolier
qui foule la terre s'en trouve bien
emprunté
|
|
|
|
une écolière
"marche" la terre comme on foule le
raisin
|
|
|
|
un écolier "marche"
la terre, comme on foule le
raisin
|
|
|
|
petites tuiles modernes et
moule à briques en terre crue; à
droite, une queue de castor
|
|
|
|
matériel
utilisé pour l'exposé de Fabrice sur
les tuiles; à gauche, des
ardoises
|
|
|
|
voici le moule à
tégula (tuile plate) et le moule (la forme)
à imbrex, (tuile canal)
|
|
|
|
on "graisse" le moule avec
du sable mouillé, pour éviter que la
tuile n' "attache"
|
|
|
|
remplissage du moule
à tégula
|
|
|
|
le maître retire par
râclement la terre en
excès
|
|
|
|
à gauche, on
démoule la tégula avec soin
(tégula soin soin), à droite on
attaque l'imbrex (tuile canal)
|
|
|
|
tegula, atelier de
moissey-2010 (école Besson, AB
266)
|
|
|
|
Il remplit (le
maître) un patron en bois (qui est le strict
développement de
l'imbrex)
|
|
|
|
l'arrivée sur le
moule à imbrex
|
|
|
|
phase de démoulage
de l'imbrex, en fait, dépôt sur une
forme en bois
|
|
|
|
Le maître
dépose son imbrex, avec un grand soin
(imbrex soin soin)
|
|
|
|
l'imbrex sur son aire
(sablée) de séchage pour une deux ou
trois semaines, selon le
climat
|
|
|
|