village de moissey

évocation de Marcel Cointot (né le 27 juin 1911 à Moissey, décédé le 18 mars 1996)

par sa fille Françoise

Marcel Cointot (1911-1996). images©Françoise Rizzon

 

Après bien des atermoiements, je me décide à écrire quelques lignes à la mémoire de mon cher père, une façon à moi de témoigner sur son existence et aussi de mon affection.

 

N'ayant pas gardé de contacts personnels avec sa fratrie et mon père étant peu bavard, je me rends compte que je connais peu de choses sur lui, son enfance et son ascendance, beaucoup de choses sont floues.

Mon grand regret, commun à beaucoup, est d'avoir réagi trop tardivement pour interroger mon père d'abord, et d'autres personnes de sa génération et de la précédente. Nous sommes nombreux à être détenteurs de bribes d'histoires personnelles, minuscules anecdotes, surnoms, mais aussi de drames et de chagrins. Cette tentative modeste de réunir mes propres informations correspond à cette curiosité inexpugnable sur nos origines, curiosité qui arrive avec la maturité, tardivement, en essayant d'appréhender ce qui a été la vie de nos proches. Des noms de famille, des surnoms, des lieux me sont restés en mémoire, entendus enfant dans les repas de famille, où après le café-prune (ou mirabelle de Moissey, bien sûr), frères et soeurs évoquaient le village et s'adressaient des formules et des blagues en patois en riant beaucoup.

 

Mon père, Marcel Romain Cointot est né à Moissey (1911-1996) rue Belle Orange de

- Alphonse Joseph Cointot 1870-1931,

Ascendance (fils de Philippe Cointot né en 1821, marié en 1866 à Audelange, décédé en 1912 à Moissey et Joséphine Belleney, née en 1832 à Amange , décédée en 1904 à Audelange),

- et Félicie Joséphine Vernier, née à Moissey en 1874, décédée en 1949 (fille de Joseph Vernier et Julie Aupy),

 

A noter au sujet de Félicie dite Fifine que toute sa famille est partie en Algérie à Bou Sfer. Elle aurait été placée dans son jeune âge et serait la seule de sa fratrie à être restée au pays.

(J'aimerais en savoir plus sur le destin de sa famille, arrière-grands-parents pour moi)

 

Alphonse et "Fifine" eurent 8 enfants (+ 2 décès néo-natal)

- Marguerite Cointot, épouse de Georges Derriey, Besançon,

- Philippe Cointot, époux de Marcelle Cornu d'Offlanges,

- Noël Cointot, décédé en 1949, sans enfants, Moissey

- Annie Cointot, épouse de Rogatien Olivier, sans enfants,

- René Cointot, épouse de Joséphine x,

- Marcel Cointot, époux de Madeleine Renauld,

- Jean Cointot, époux de Marie-Jeanne dite Jeannette,

- André Cointot, époux de Madeleine Dutruche, à Muret dans le Sud Ouest.


Mon père Marcel Romain Cointot est né à Moissey, rue Belle Orange, une haute maison plus que modeste en arrière plan de la rue, dans le virage, au centre du village.

Avant de partir chercher du travail à Dole et d'en profiter pour rencontrer ma mère, il a été sabotier chez Béjean (voir le lien Firmin Béjean) et surtout le lien Marcel Pitot-Belin; paragraphe saboterie, qui était son voisin (de rue et son quasi-conscrit), le travail à la saboterie y est bien décrit.

Mariage et installation au Poiset. Travail à l'Idéal Standard («les radias» comme on disait dans mon enfance) jusqu'à sa retraite.

4 enfants : Jean-Claude, Claude-André, Françoise et Michel

 

Mes grands-parents paternels sont décédés avant ma naissance (1953), j'ai donc fréquenté Moissey à l'occasion de visites au cimetière et pendant toute mon enfance, le temps que nous y avions conservé 2 petits vergers, pour la fabuleuse saison des pommes, des prunes, reine-claude et autres mirabelles, régal de gosses mais aussi participation active au travail de récolte et transport, mes deux frères aînés ont quelques souvenirs de déplacements en vélo avec remorque de pommes ou de patates plutôt douloureux dans la montée de la Serre.

 

Mais, pour mon père, ce qui me frappe encore aujourd'hui, c'est sa capacité de travail, sans plainte ni ostentation et surtout un grand niveau de compétences "multi-tâches":

vigneron, sabotier, jardinier, faucheur, greffeur, faire des silos, maçon, tanneur, bûcheron, éleveur...

 

Impossible à lister tant ses ressources étaient nombreuses et s'appliquaient presque à tout; le tout avec une économie de moyens extraordinaire (point de gaspillage, point d'achats qu'on peut éviter) garder, recycler, graisser, poncer, entretenir les outils d'une vie; toutes sortes de tâches discrètes, obscures pour la plupart mais indispensables, adaptées qui recèlent beaucoup de difficultés et du coup beaucoup de savoir-faire, de doigté et de courage.

 

Voilà quelques éléments sur la famille paternelle, très sommaires, j'invite quiconque ayant des corrections ou des informations complémentaires, des anecdotes ou des photos à me contacter via le site de moissey qui transmettra et ultérieurement à un mail que je vais bientôt indiquer ici-même.

e-nous écrire (pour Françoise)

Ma grand-mère et trois de ses enfants

De droite à gauche, mon père Marcel, ma tante Annie, mon oncle Noël sabotier à Moissey et ma grand-mère Félicie Joséphine Vernier. image©Françoise Rizzon

Il y a ma grand-mère (Félicie Joséphine Vernier) devant chez elle, avec un adulte, une femme et un enfant (je ne sais pas qui c'est). Devant la maison Cointot (AB 86). image©Françoise Rizzon.

Ma grand-mère maternelle Félicie Joséphine Vernier, un dimanche. image©Françoise Rizzon.

Dans la rue Belle Orange en 2004, la maison Cointot (AB 86). image©Christel Poirrier-2004.

à gauche ma tante Annie, épouse Olivier; à droite, mes parents à Dole, cours St Mauris, au pied de la statue "à Pasteur"

Cette petite maison a été l'atelier de sabotier de Noël Cointot. (AB 186)

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