Berthe Guillaume est
née à Moissey le 11 juin 1908,
dans la maison de ses parents
(AB 163 et 164, en face de chez Ernest et Juliette
Daudy),
- de
son père Léon Guillaume (né en
1879 et décédé en 1919)
et
Peu après la naissance
de Marcel, en 1904, la famille Guillaume s'installe dans
la maison de culture à la sortie, à droite
du village, route de Pesmes.
La petite Berthe a
fréquenté la classe enfantine, en bas de
l'immeuble "ancienne école" (AB 436), avec Mme
Marthe Grebot née Milloux, puis ensuite en haut la
classe des grandes avec Mlle Thérèse
Lissac, dans le même immeuble. Elle perd -en 1919-
son père, des fièvres qu'il a
attrapées au front de Salonique pendant la guerre
de 1914-1918.
A 11 ans, après son
certificat, elle retourne assurer le quotidien avec sa
maman.
Elle a fait sa communion, vers
1920, avec le curé Faustin Tournier
(1917-1925).
Au mariage d'un cousin à
Marpain, elle rencontre Emile Belleney
(1905-Ý1961), qui est son cavalier ce jour et qui
deviendra son mari le 26/7 avril 1934, à Moissey,
devant le maire Ernest Odille et le curé
Léonide Richard (1925-1938). Léonide
Richard venait de Rouffange.
Comme j'étais
orpheline, c'est Ernest Odile, mon oncle et parrain qui
m'a conduite à l'autel, il me disait «je
suis père et maire».
La noce a eu lieu, chez nous,
on avait pris une cuisinière de
Dammartin.
Berthe maintenant Belleney a
donné le jour à 4 enfants, mais elle en a
perdu deux avant qu'ils atteignent leur première
année.
Sont nés, chez sa
mère à Moissey, son fils Camille en 1936 et
sa fille Jacqueline en 1946, qui s'établira plus
tard à Rochefort.
La guerre de
1914.
Je me rappelle bien de la
déclaration de guerre, c'était juste le 2
Août 1914, le jour des grandes
vacances.
On partait lier des avoines.
Mon père était versé dans
l'armée auxiliaire. Albert Lasnier-père ,
qui habitait au Château lui a dit
: « t'en fais pas, dans 15 jours, ce
sera fini »
Mon père, il avait
peur de la guerre. D'ailleurs, en 1919, il en est mort.
La guerre, elle nous a gâché la
vie.
Le 11 novembre 1918, on
gardait les vaches, puis on a entendu les cloches sonner
dans tous les pays. Ils ont sonné toute la nuit.
Les sonneurs se relayaient pour sonner, d'autres leur
portaient régulièrement à boire pour
qu'ils tiennent le coup.
Le
Tacot.
J'ai pris le Tacot, quelques
fois, surtout pour le plaisir ou les déplacements
de peu d'importance. Pour le reste, la famille Guillaume
était équipée pour faire face aux
transports plus volumineux et plus
lourds.
Le jour de la
fête de Moissey,
ce jour-là, on en
profitait pour aller se balader dans les villages
d'à côté. Autrement des loisirs, on
n'en avait pas beaucoup. Ma mère ne me laissait
pas sortir comme ça, et puis, moi, je n'aimais pas
danser.
La saboterie
Béjean.
J'ai bien connu Firmin
Béjean, scieur et sabotier. La saboterie
était à l'endroit de la scierie, le premier
bâtiment en entrant. Il y avait aussi Noël
Cointot qui faisait des sabots, dans la grand rue, et il
y avait aussi le père d'Ernest Daudy qui en
faisait, on lui portait du bois pour qu'il nous en
fasse.
Les
commerces.
On allait chez le boucher
qui s'appelait Philibon et qui a eu plus tard comme
successeur M. Tomczyk, le père d'Yvonne
Giboudeaux. Il y avait une boulangerie, chez Desbordes
qui sera reprise par Paul Jacquinot (le père de
Colette et le mari de la laitière) et qui a
été rasée depuis. L'autre
boulangerie, c'était chez Bordiaux (AB 186), dans
les (petits) escaliers de
l'église.
Le lavoir des
Gorges.
Au début,
c'était un simple ruisseau, mais plus tard, avant
mon mariage en tout cas, [c'est-à dire-avant
1934], il a été aménagé
en vrai lavoir avec un vrai toit.
Les femmes ne savaient pas
laver ailleurs. Depuis chez nous, on y allait quand
même. Oui, ça faisait loin, mais
c'était de la bonne eau.
Les autres
personnes.
J'ai effectivement connu, la
Thérèse Durot, sa soeur la Titine, la
Marcelle Miroudot, la Clémentine Grebot, et bien
d'autres. Je n'ai jamais réellement quitté
Moissey, car jusqu'à la mort de ma mère,
nous venions la voir tous les dimanches, en 1951 ou
1952.
à rochefort,
chez sa fille Jacqueline, le mardi 16 juillet
1996.
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