village de moissey

toutes les tuileries de moissey

une antique, et quatre au XIXe siècle

par Christel Poirrier, selon les travaux de Laurent Poupard (drac de fc)

une antique * celle de Marc Gilles * celle de Château Neuf * celle de Joseph Gaillard * la tuilerie de Xavier Guillet

 

Au IIIe siècle et bien avant: voir tous les articles sur la tuilerie gallo-romaine

 

Au XIXe siècle, la commune de Moissey a compté jusqu'à quatre tuileries sur son territoire.

Deux sont signalées en 1812: celle de celle de Marc Gilles, employant 4 personnes (main d'oeuvre familiale) et celle de Gaillard, occupant 5 personnes (main d'oeuvre familiale également).

Toutes deux fabriquent des tuiles et de la chaux et ne fonctionnement que huit mois par an.

Celle de Château Neuf (Bouveret), lieu dit "la tuilerie" a laissé des traces encore visibles, tant sur la vue aérienne de 1925 que sur le terrain (halle de séchage).

Nous n'avons pas (pas encore) retrouvé les vestiges de la tuilerie Xavier Guillet.

Vue aérienne de Moissey, moulins, tuileries et Camp des Gorges(1925) ©Armée de l'Air

Vue aérienne de Moissey, moulins, tuileries et Camp des Gorges(1925) ©Armée de l'Air

une antique * celle de Marc Gilles * celle de Château Neuf * celle de Joseph Gaillard * la tuilerie de Xavier Guillet

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la tuilerie gallo-romaine

- - - - - par le Progrès de Lyon (édition Jura, 28 octobre 2000) - - - - -

tous les articles sur la tuilerie gallo-romaine

Le chantier un an après sa découverte. (Voir la même en plein écran)

Un atelier de tuilerie d'environ 2000 ans a été découvert sur le chantier du gazoduc. Trois fours de tuilerie ont déjà été repérés et peut-être un four de potier. La tuilerie de Moissey est le sixième site archéologique découvert sur les 195 km du tronçon du gazoduc d'éthylène qui reliera Carling en Moselle au centre de stockage de Viriat dans l'Ain.

Le site a été mis à découvert sur la commune de Moissey, route d'Auxonne, au niveau du GAEC de l'Aubépine, parcelle ZA 49. Sur une surface longue d'une soixantaine de mètres et large d'une douzaine, les engins ont dégagé les restes d'un important atelier de tuilerie. "C'est une découverte inattendue" explique Nathalie Bonvalot, ingénieur au service régional de l'archéologie (DRAC de Franche-Comté à Besançon). "Nous sommes davantage documentés sur le Finage que sur le secteur de la Serre". Des milliers de morceaux de tuiles ont été mis à jour par les engins. Sur certaines, presque entières, on distingue très nettement le cercle tracé par le doigt de l'artisan. "Une signature, comme les signes qu'on trouve sur les pierres taillées ou les charpentes" explique Luc Jaccottey, archéologue de l'AFAN (Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales) et responsable du chantier.


Au moins trois fours.

Trois fours de tuilerie ont déjà été repérés et peut-être un four de potier, circulaire celui-là. "Nous avons le bassin de décantation, la zone de stockage et les fours, soit l'ensemble du dispositif. L'intérêt des fouilles sera de mieux comprendre l'ensemble de la chaîne opératoire. Nous sommes en pourparlers avec l'aménageur pour faire une fouille exhaustive du site" explique Nathalie Bonvalot. Le gazoduc d'éthylène a été dévié pour préserver le site. "Nous, en tant que service régional de l'archéologie, nous fixons le cahier des charges : combien de personnes, combien de temps, combien d'argent. Et c'est l'AFAN qui prend le relais et qui chiffre". Si cette découverte n'était pas attendue, elle s'explique pourtant aisément avec la présence sur place d'argile, d'eau et de bois (forêt de la Serre). "Il est trop tôt pour dater cette tuilerie avec précision. Mais on peut dire qu'elle date entre l'année zéro et 350 après Jésus Christ" précise Luc Jaccottey. Pour l'heure, le site est en cours de sécurisation (des trous d'eau rendent l'accès très dangereux, notamment pour les enfants): des bâches ont été mises en place par Luc Jaccottey et son équipe.

La tuilerie de Moissey est le sixième site archéologique découvert sur les 195 km du tronçon sud du gazoduc d'éthylène.

"Mais les autres sont de moindre importance" précise Guy Tellier, chef de projet chez ATOFINA. Sur le tronçon nord, une ville a été dégagée à Rugnex, en Meurthe-et-Moselle. "Une convention a été passée avec l'ensemble des DRAC pour les investigations archéologiques" explique Guy Tellier.

La tuilerie de Moissey attend de livrer ses secrets. Pour l'instant, aucun calendrier de fouilles n'a encore été décidé. Signé Serge Dumont.

voir la suite des opérations commencées le 23 juillet 2001, le quatrième four...

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la tuilerie Marc Gilles (1806)

Sources: Inventaire Général de la DRAC de Franche-Comté. Rapport de Laurent Poupard

La tuilerie Gilles en 2004.

Attestée dès avant 1806, la tuilerie Gilles (cadastre de 1824: A 506) voit son fourneau vraisemblablement déplacé sur un site plus élevé et plus salubre vers 1822 ou 1823. Reprise par Auguste Gilles, elle ferme sans doute lors de la Première Guerre mondiale, déclarée non imposable en 1926.

Détruite par un incendie en 1940, elle est remplacée par un bâtiment de ferme.

Avis d'amodiation, document fourni par Brigitte Laffage, ADJ.

On notera, qu'en 1798, le "Marquis de Chappuis de Rosières" était devenu le "Citoyen Chappuis dit Rozières"...

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la tuilerie de Château Neuf (1812)

dite tuilerie Bouveret (ZD 104)

Sources: Inventaire Général de la DRAC de Franche-Comté. Rapport de Laurent Poupard

d'autres documents sur Château Neuf

La tuilerie est bâtie entre 1812 et 1824, date à laquelle elle appartient à la veuve Maurice. En 1862, un arrêté préfectoral autorise les frères Thomas, Jean-François et Claude-François, cultivateurs et tuiliers, à lui adjoindre un four à chaux permanent. En 1884, elle est la propriété de François Bouveret, puis passe à Albert Sigonney-Migeon en 1924. Lorsque les Sigonney arrivent de Montmirey-la-ville en 1922, c'est pour exploiter le bâtiment patronal comme ferme, jusqu'à la retraite de Paul Sigonney en 197.. Enfin, cette maison rénovée par les enfants de Paul passe aux époux Bouchard, en 1998.

Détruite par un incendie en 1911, elle possédait alors une machine à vapeur. Il subsiste un hangar, ayant certainement abrité le four, et le logement patronal.

C'est mon grand-père François Bouveret qui tenait la Tuilerie de Château Neuf. François Bouveret y était né à Moissey le 27 octobre 1849 (ZD 104) et il est décédé le 24 avril 1922. Il avait épousé Virginie Doussot (°19 janvier 1856, +31 décembre 1916), c'était ma grand-mère.

La Tuilerie a brûlé, entre 1910 et 1915. Manque de chance, c'était un jour que le grand-père n'avait pas renouvelé l'assurance. Les pompiers ont fait la quête dans le village et ont récolté Mille Francs".

[souvenirs de Georges Bouveret né le 14 mai 1910 à Azans, près de Dole, Jura]

Vue terrestre de la tuilerie de Château Neuf, lieu dit La Tuilerie: la maison du tuilier à gauche et le siège du four à droite. ©Christel Poirrier-1988

Vue terrestre de la tuilerie de Château Neuf, lieu dit La Tuilerie: la maison du tuilier à droite et le siège du four à gauche. ©photo X

Vue terrestre de la tuilerie de Château Neuf, lieu dit La Tuilerie: le siège du four avec son toitelet qu'on voit depuis la RD 475. ©Christel Poirrier-1988

Vue aérienne de Château Neuf et de la Tuilerie (1925), de plus près. ©Armée de l'Air

1824. Château Neuf et de la Tuilerie Bouveret © Plan du Cadastre Napléonien, service du Cadastre F-39000 Lons-le-Saunier.

la tuilerie occupe ici un vaste espace qu'on devine seulement sur la vue aérienne de 1925

d'autres pages sur Château Neuf
le hameau de Château Neuf et la Tuilerie
un acte de bornage à Château Neuf, en 1891
le four à chaux de Château Neuf, 1861
un acte de partage à Château Neuf, 1857
la Tuilerie de Château Neuf (1812)

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la tuilerie Joseph Gaillard (1824)

Sources: Inventaire Général de la DRAC de Franche-Comté. Rapport de Laurent Poupard

Vue aérienne des moulins de Moissey et la Tuilerie Marc Gilles en 1925, de plus près. ©Armée de l'Air

Vue aérienne des moulins de Moissey et la Tuilerie Marc Gilles en 1925, de plus près. ©Armée de l'Air

En 1824, Joseph Gaillard, meunier, est propriétaire d'un moulin (cadastre de 1824: A 470) et de deux (?) tuileries (A 471 et C 365). L'ensemble passe certainement aux mains d'Antoine Ruisseau avant 1836.

Le 21 juin 1838, une ordonnance royale autorise le fonctionnement d'une tuilerie pour une durée de 10 ans. Une nouvelle autorisation est donnée par l'arrêté préfectoral du 8 août 1860 en faveur d'Etienne Parisot, également en possession du moulin. La tuilerie (A 471) est construite en pierre et chaux. Elle consomme 12 000 bourrées de bois pour fabriquer 120 000 tuiles et 100 mètres-cubes de chaux par an. Elle semble disparaître avant les années 1880.

Actuellement, un garage s'élève à son emplacement et le moulin n'existe plus.

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tuilerie Xavier Guillet (1829)

(plutôt 1835-1841)

Sources: Inventaire Général de la DRAC de Franche-Comté. Rapport de Laurent Poupard

Proche du ruisseau du moulin et de la tuilerie Ruisseau, cet établissement paraît avoir eu une existence assez brève.

Autorisé par un arrêté préfectoral en date du 6 mars 1829, il semble n'avoir pas été construit avant 1835. Cette année-là, Xavier Guilley fait édifier un fourneau, loué à un potier nommé Thubaul. Le 3 mars de l'année suivante, un autre arrêté lui permet de compléter son installation par une halle de fabrication. Toutefois, le cadastre enregistre la démolition de la tuilerie vers 1841.

Un Guilley dit Auguste est cependant encore signalé comme tuilier en 1870, dans l'Annuaire du Jura, édition de Lançon.

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