l'histoire de José
et Amélia.
Mon grand
père s'appelait Joseph Raposo (dit
José), il est né le 13 janvier
1900 et est décédé le 23
mars 1976. Il est arrivé en France vers
1927 et ma grand-mère (Amélia
Martin) l'a rejoint en 1928; puis ils se sont
installés à Moissey vers 1930. Il
a travaillé à la carrière
en tant que gardien de nuit (d'après ma
tante Flavie) ce qui lui a permis d'aider les
FFI pendant la guerre. Seule ma tante
Aurélie est née au Portugal
(à Ourondo). Voilà les
renseignements que j'ai pu avoir d'après
mes tantes. Amicalement,
Nathalie.
|
On retrouve
la trace des époux Raposo à
Salins, avec la naissance de Flavie en 1930.
José qui est habituellement tailleur de
pierre travaille à ce moment comme
bûcheron.
Puis en 1930, c'est
l'arrivée à Moissey dans la maison
de Jeanne Zocchetti (côté Est, AB
167) puis, chez le même
propriétaire, mais en face
(côté Ouest AB 166).
Ils occupent ensuite
la petite maison Victor By de 1940 à
1952. La maison By, pour la partie
détruite, contenait une cuisine et une
chambre des filles, et pour la partie
rescapée, une chambre des parents et une
alcôve pour les garçons. Cette
dernière partie existe toujours,
accessible par des escaliers extérieurs
en arkose, sous l'étiquette AB 264. Au
rez-de-chaussée de la petite maison By,
la commune rangeait le corbillard, la moto-pompe
et un peu de bois.
En 1952, ils quittent
la petite maison By pour habiter la maison
Petiot (AB 173-photo au lilas), dans laquelle il
n'y a pas encore l'électricité,
jusqu'en 1961.
A cette date, ils
louent la maison paroissiale (AB 91-Maison Marie
Gaillard, un ancien couvent) dans la rue basse
jusqu'à 1970. De novembre 1969 à
nos jours, la maison est acquise et
signée chez le notaire par Aurélie
l'aînée et Gérard le
puîné. Gérard a le corps
mince et haut à gauche en entrant,
Aurélie a le corps principal, avec
voûtes ogivées, nervures, culots,
escalier extérieur central, tour
mitoyenne entre les deux bâtiments. Cette
maison pourrait fort bien remonter à 1692
(voir la page, couvent Marie
Gaillard).
Au long de ces
multiples déménagements, le
fratrie s'est ainsi constituée et
allongée:
-
Aurélie, née en 1926,
mariée à Marcel Bourcet,
parents de Sylvie en 1966. (Sylvie est
mère de Stéphanie depuis
1988 et de Océane depuis
2001).
- Flavie,
née à Salins-les-Bains le 26
février 1930, mariée
à Gilbert Gruardet, parents de 2
filles (...) et 1 garçon
(...)
- Glore,
née à Moissey le... 1932,
mariée à René
Schorsch, parents de 11 enfants
(...)
- Joseph, dit
Jojo, né en 1936,
célibataire et
décédé en
1994,
- André,
dit Dédé, né en 1937,
et décédé le 29
juillet 2002,
- Gisèle,
née en 1941 (petite maison de
Victor By, partie de AB 264),
mariée à Serge Pangrazzi
(né en 1937), parents de
Christophe, né le 17 juin 1970
(Christophe est le père de
Charlotte depuis le 18 juillet
2002),
-
Françoise, née en 1943,
mariée à Jean-Pierre Martin,
parents de Nathalie (née le...) et
Laurence (née le ...)
- Gérard,
né à Moissey en 1945,
célibataire.
lundi
12 juillet 2004
|
1937
|
En 1937, les enfants Aurélie, Glore, Flavie
et le bébé Jojo. José et
Amélia.
|
|
|
en 1937
|
La carrière Jean-Marcel Téliet.
José Raposo vers 1937. (Le quatrième
debout)
|
|
|
après 1949
|
La carrière Jean-Marcel Téliet.
José Raposo après 1949.
1. tout au-dessus:
José Raposo
|
2. au milieu:
frères Simon, Hubert
Schulz, Victor Noël,
René Chauvin
|
3. assis: (au centre,
Jean-Marcel
Téliet)
|
|
|
|
|
mai 1958
|
José Raposo, devant les bureaux de la
carrière, en mai 1958 (période
Cogénor).
|
|
|
1952
|
En 1952, ils quittent la
petite maison By (AB 264), contre l'école
Besson, AB 266.
Séance
du CM du 27 août
1957:
- vu le fait
que la petite maison appartenant
à la commune, sise rue haute,
louée à M. Téliet
a été vendue à M.
Mougenot en janvier 1956,
- vu le fait
qu'elle n'est plus habitée par
un ouvrier de M. Téliet
[René Robinet] et
qu'elle est même démolie
à ce jour,
- en accord
avec les héritiers de ce
dernier,
Décide
d'annuler le bail de cette maison
à compter du 1er janvier
1956.
|
|
|
|
1961
|
En 1952, ils quittent la
petite maison By (AB 264) pour habiter la maison
Petiot (AB 173-photo au lilas), dans laquelle il
n'y a pas encore l'électricité,
jusqu'en 1961.
|
|
|
avril 1964
|
José Raposo et sa fille aînée,
Aurélie, en avril 1964, dans la maison de la
famille (AB 91).
|
|
|
1969
|
Amélia Raposo (née Martin en 1902),
dans la maison de la famille (AB 91), en
1969.
|
|
|
l'histoire
d'Aurélie Raposo
(1926).
Aurélie est
née en 1926 au Portugal, à
Ourondo. Elle avait à peu près
trois ans lorsqu'elle a fréquenté
l'école enfantine de Madame Lesnes, (au
rez-de-chaussée de l'immeuble
"première école, AB 436). Elle a
ensuite suivi la classe chez Monsieur Lesnes, au
rez-de-chaussée de l'immeuble Joubert,
(AB 191). Son certificat d'études en
poches, elle rejoint la maison familiale,
où elle est l'aînée, et a
fort à faire pour seconder sa maman. Elle
fait sa communion avec le curé
Léonide Richard et se marie devant le
maire André Ardin et le curé de
Dammartin, avec Marcel Bourcet, de Dammartin, le
22 octobre 1949. Le secrétaire de Mairie
était Georges Lesnes. Guère
après 1949, ils s'installent à
Maisons-Alfort, où Marcel est infirmier
psychiatrique et où Aurélie fait
une formation semblable pour devenir
infirmière psy. En 1966, il leur vient
une petite fille, Sylvie. En 1973, Marcel
décède et alors Aurélie et
sa fille s'installent à Moissey, dans la
maison qui représente le berceau familial
(AB 91).
lundi 12
juillet 2004
|
En mars 1936, les écoliers
devant (leur école) l'école Joubert
AB 191 (le maître est M.
Lesnes)
|
la classe de M. Georges Lesnes, en mars 1936
1. Suzanne Tomczyk,
Madeleine Thomas, Marie Tomczyk,
Madeleine Lewis, Robert Barbier,
André Ortiger, Bernard
Verrier, André
Jeannin.
|
2. Paulette Paris,
Jacqueline Bontemps, Georgette
Gilles,
Lucienne
Simonin, Fernand
Simonin, Jean Laurent,
Georges Jeannin, René
Collieux.
|
3.
Aurélie
Raposo, Paulette Camus,
Ginette Jeunet, Paulette
Carbonneaux, Louis Tomczyk,
Bernard Grebot, André
Natt.
|
4. Paulette Thomas,
Madeleine Aubert, y, Jeanine
Grebot, Emilienne Gilles, Jeanne
Lesnes, Robert Camus, Jacques
Jeunet.
|
|
|
|
22 octobre 1949
|
Noce d'Aurélie Raposo et Marcel Bourcet (de
Dammartin), devant le café Brégand
(AB 71), le 22 octobre 1949.
|
|
|
22 octobre 1949
|
Noce d'Aurélie Raposo et Marcel Bourcet (de
Dammartin), entre église et mairie, le 22
octobre 1949.
|
|
|
22 octobre 1949
|
Noce d'Aurélie Raposo et Marcel Bourcet (de
Dammartin), devant la première école
(AB 436), le 22 octobre 1949.
|
|
|
1949
|
Amélia, Marcel Bourcet et sa femme
Aurélie, José, et à gauche, le
petit Gérard, en 1949, dans la
maison...
|
|
|
l'histoire de Flavie
Raposo (1930)
1943
|
|
le 17 juin 1943,
avec Paul
Grandvaux.
Yvette
Ruisseaux, Michel Thomas,
Flavie
Raposo,
Marcel Daudy, Yvonne Tomczyk, Robert
Schorsch, Henriette Villemard, Jean
Didier, Colette Jacquinot, Albert
Simon, Paul
Grandvaux.
|
|
|
l'histoire de Glore Raposo
(1932)
1947
|
Glore Raposo est à la gauche du chef de
pancarte et à la droite de René
Collieux, en février 1947, jardin de la Cure
(AB 185). Quant à Lili, (Aurélie),
elle est tout en haut, au-dessus du chef de
pancarte, entre Bernard Guillaume et Mr
Chapuis.
|
1. tout au-dessus:
France Rossetto, garçon
Patin, Bernard Guillaume,
Aurélie
Raposo, garçon
Chapuis, Madeleine Aubert, Elie
Simon.
|
2. un peu moins haut:
Jeannine Ruisseaux, Albert Simon,
Yvonne Daudy, Geneviève
Busch, invité, Marcel
Daudy, Paulette Carbonneaux,
Yvette Ruisseaux, Gaston Beuglet,
Marcel Boivin, Paulette Thomas,
Colette Jacquinot/ Louis Tomczyk,
Robert Schorsch.
|
3. debout les pieds
sur le sol: René
Millière, René
Gilles, Odette Chauvin,
André Pénez, Yvonne
Tomczyk, Fernand Simonin,
Marie-Thérèse
Busch, Bernard Verrier, Anne
Grebot.
|
4. Assis: Lucette
Aubert, Robert Barbier, Simone
Poirot, André Jeannin,
Glore Raposo, René
Collieux, Jeanine
Grebot.
|
|
|
|
1952
|
Glore Raposo, employée chez Téliet,
en 1952. (maison Petiot, AB 173)
|
|
|
l'histoire de
Gisèle Raposo (1941)
Gisèle Raposo
est née le 18 septembre 1941, à
Moissey, dans la maison qu'occupait sa famille
de 1952 à 1961, dite maison Petiot AB
173. Elle a suivi la classe dans la petite
école (AB 436) avec Madame Germaine
Guillaume, qui habitait au-dessus, puis chez M.
Henri Lépeule dans l'immeuble de mairie,
immeuble Joubert (AB 191), partie sud du
rez-de-chaussée, jusqu'à son
Certificat d'Etudes Primaire. Comme c'est une
bonne élève, elle continue
à l'Ecole Nationale Professionnelle de
Poligny, pour y préparer le diplôme
de "puéricultrice-jardinière
d'enfants" de 1954 à 1956. Sortie de
l'ENP en 1959, elle travaille d'abord aux
Glycines à Lons-le-Saunier, puis,
l'année suivante, dans la section
maternelle du Préventorium de
Chavagnac-La Fayette, en Haute-Loire. En
même temps, elle suit un cycle
d'études médicales au
Puy-en-Velay. De 60 à 61, elle est
"marraine de guerre" d'un militaire sous les
drapeaux en Algérie. En octobre 1961,
elle entre à la Sécurité
Sociale. Le 12 septembre 1964, elle
épouse, à Houilles, son "filleul
de guerre", Serge Pangrazzi, né en 1937
dans la région parisienne, qui travaille
comme ajusteur en usine, puis deviendra "taxi
parisien" pendant 36 ans. Ils
s'établissent à Maisons-Alfort
jusqu'en 1968, puis choisiront Houilles (78
800).
Le 17 juin 1970, il
leur viendra un garçon, Christophe.
Gisèle se retire de la
Sécurité Sociale après 38
années de Service Médical dans
cette institution, avec le grade de Cadre
Administratif et Responsable de la formation
professionnelle.
Aujourd'hui,
Gisèle et son mari vivent leur retraite
à Houilles, où ils agissent dans
des associations caritatives et ils ne
reviennent à Moissey que trois ou quatre
fois par an.
Mon
père José
Raposo.
C'était un
homme discret, qui ne se vantait jamais, gentil,
sévère et droit. Il était
très estimé dans son travail.
C'est surtout comme carrier que je l'ai connu.
Il est tombé un jour dans un concasseur,
on a failli ne jamais plus le revoir. A la suite
de ça, son patron l'a affecté
à un travail moins dangereux. C'est lui
qui a fait venir les époux Barata en
France, et avec ma mère, c'est nous qui
les avons accueillis, ils venaient de la
même région du Nord-Portugal,
Ourondo, près de
Coïmbre.
Pendant la guerre,
c'est souvent qu'on ne savait pas où il
était. Plusieurs fois les Allemands ont
demandé à ma mère où
il était, mais personne ne savait rien.
Il lui arrivait de disparaître deux ou
trois jours. Mais ma mère, elle avait son
idée. Il faut dire que les hommes qui
étaient au village pendant cette
période, ils étaient plus ou moins
proches de la résistance, bien
sûr.
Plus tard, vers
1952 ou 1953, mon frère Gérard et
moi montions le voir à la
carrière, la nuit, il inspectait le
chantier et surtout les poudrières. Nous
on dormait dans le bureau en l'attendant. Il a
quitté la carrière en 1965, pour
ses 65 ans. A ce moment-là, la
carrière était conduite par
Camille Pernot.
Avant 1963, il
n'était pas pour l'adduction de l'eau car
il pensait qu'on allait nous la faire payer
cher...
Les
souvenirs de l'enfance.
Je garde de bons
souvenirs de mon enfance à Moissey, il
n'y avait pas la télévision,
aussi, le soir on était occupés
à des rencontres très
agréables entre voisins, on emmenait nos
chaises s'il le fallait, et on faisait toutes
sortes de choses, raccommodage,
épluchages, toutes les tâches qu'on
partage sans que ça fatigue. Maintenant,
tout ça a disparu et c'est vraiement
dommage.
Nous habitions un
temps en face de l'institutrice, Madame
Guillaume, et nous, les trois derniers
(Gérard, Françoise et moi) nous
avions droit à des attentions
particulières, elle n'avait pas
d'enfants, alors elle nous bichonnait. Elle nous
faisait pour Pâques un petit nid avec des
oeufs, dans ses pensées.
Régulièrement, c'est-à-dire
tous les jours, nous nous devions d'aller faire
coucou aux vielles dames comme la Marcelle
Châtelain ou la Thérèse
Durot, du même quartier que le
nôtre.
A la maison Petiot,
là où je suis née, je me
rappelle agréablement des vendanges, on
nous lavait les pieds et nous allions fouler le
raisin des les grosses sapines, chez Ernest
Daudy, presqu'en face de chez
nous.
La laiterie, bien
sûr je l'ai bien connue, mais moi,
j'étais en pension alors, je n'allais au
lait bien sûr que quand j'étais
là. La fête au village, les
moissons, les vendanges, la laiterie,
c'était bien, mais maintenant, c'est bien
loin et tout a disparu.
jeudi 15
juillet 2004
|
en 1963
|
Gisèle Raposo et son mari, Serge Pangrazzi,
maison familiale (AB 91), en 1963. L'oiseau
à vélo est Didier Thomas, né
en 1956.
|
|
|
vers 1957
|
Le correspondant portugais de Gisèle
Raposo, Amélia et José, vers 1957.
(maison Petiot, AB 173)
|
|
|
l'histoire de
Françoise Raposo (1943)
1967
|
José Raposo et sa fille Françoise
tenant Sylvie Bourcet, en 1967. Maison de la
famille AB 91.
|
|
|
l'histoire de
Gérard Raposo (1945)
|
Georges Thomas et Gérard Raposo, dans la
maison de la famille AB 91, vers
1970.
|
|
|
Carnaval 1947
1947
|
Carnaval de Moissey en 1947. Sur la
propriété Besson (AB 266),
occupée par la famille de Jean-Marcel
Téliet: Jean-Pierre, Madame, Monsieur,
Jacqueline et Nanette Téliet.
Sur la route 475, Alexis Aubert et son
cheval blanc, les carnavaliers
méconnaissables.
|
|
|
1947
|
Carnaval de Moissey en 1947. Sur la
propriété Besson (AB 266),
occupée par la famille de Jean-Marcel
Téliet: Jean-Pierre, Madame, Monsieur,
Jacqueline et Nanette Téliet.
Sur la route 475, Alexis Aubert et son
cheval blanc, les carnavaliers
méconnaissables.
|
|
|
1947
|
Carnaval de Moissey en 1947. Sur la
propriété Besson (AB 266),
occupée par la famille de Jean-Marcel
Téliet: Jean-Pierre Téliet, Madame
Pidancier-Téliet, Monsieur Téliet,
Nanette Téliet. Jacqueline Pidancier
(Jacquotte)
|
|
|
Conscrits en 1957
|
Conscrits de l'année 1956,
|
|
|
|
Conscrits de l'année 1956,
|
|
|
|
Conscrits de l'année 1956,
|
|
|
|
Conscrits de l'année 1956,
|
|
|
|
José
et Amélia Raposo, maison Marie
Gaillard, en 1971
|
|
|
propos recueillis par Christel
Poirrier, à moissey, le lundi 12 juillet
2004.
|