La compagnie en 1955 (au cours de sa sortie mensuelle),

dgàd: René Collieux, Robert Barbier, Honoré Collieux, Virgile Ruisseaux, Ernest Daudy, x, Fernand Dugand, Marcel Ruisseaux, x

La compagnie le 14 juillet 1957

Fernand Dugand, Robert Barbier, Marcel Ruisseaux, Marcel Daudy, Ulysse Simon, René Collieux, André Simonin,

René Robinet, Jean Collieux, Robert Schorsch, Robert Generet.

La compagnie le 15 juin 1962 (passage du Général de Gaulle)

René Collieux, Robert Barbier, André Simonin, Jean Collieux, René Robinet,

Marcel Ruisseaux, Robert Schorsch, Marcel Daudy, Robert Generet, Ulysse Simon, Fernand Dugand. (+ Arlette Robinet)

la compagnie et la moto-pompe en 1983/1984

la compagnie en 1986, le civil à droite est le maire.

la compagnie en 1986, le civil à droite est le maire.

un peu d'histoire

par Maud Jouain, CM2, 1991

 

1. Naissance des Sapeurs Pompiers en France.

Avant la Révolution, il n'y avait pas de sapeurs pompiers. C'étaient des gens du village qui organisaient eux-mêmes la lutte contre l'incendie. Ils prenaient l'eau dans les rivières, avec des seaux qu'ils se passaient de main en main, jusqu'au point de feu, ça s'appelait la chaîne.

Dans les années 1700, les villes importantes achètent des machines qui pompent l'eau et qui la refoulent dans des tuyaux, cela permet d'apporter l'eau plus loin et plus vite. De 1700 à 1800, des villes créent des corps qui s'appellent des gardes pompes. Et c'est Napoléon qui leur donne le nom de "Corps de Sapeurs Pompiers Communaux" à la charge des communes.

 

2. Les sapeurs Pompiers de Moissey.

Le corps des Sapeurs Pompiers de Moissey a été créé en 1911, sous le mandat du maire Louis Viénot. Les statuts des sapeurs Communaux n'étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui, ils étaient régi par la Loi de 1901 sous le nom de "Société de Défense et d'Entraide Communale". De nos jours, cela s'appelle l'Amicale des Sapeurs Pompiers de Moissey.

 

3. Le travail des Sapeurs Pompiers de Moissey.

Le corps des Sapeurs Pompiers de Moissey étant un corps de première intervention, il n'y a que des tâches de première intervention sur le territoire communal seulement: feux de cheminée, incendies naissants, nids de frelons et de guêpes. Les pompiers de première intervention ont un travail de très grande importance. dans un incendie ou un feu de cheminée, ce sont les premiers gestes, premiers seaux d'eau, qui sont les plus importants.

Ils font aussi des petits travaux de sympathie (vider les puits, nettoyer les égouts de la commune, déneiger, déboucher la fontaine du cimetière et tirer le feu d'artifice du 14 juillet).

 

4. L'équipement des Sapeurs Pompiers.

L'équipement de la Compagnie des Sapeurs Pompiers de Moissey se compose ainsi:

- une moto-pompe d'un débit de 30 mètres-cubes à l'heure (30 000 l) à dévidoir chargé de 2000 m de tuyaux de 70 mm de diamètre, accompagné de 60 m de tuyaux de toile, volants, permettant ainsi l'établissement d'une grosse lance.

- un diviseur et 120 m de tuyaux de 45 mm permettant l'établissement de deux petites lances,

- un équipement au feu de cheminée, un autre équipement contre les nids de guêpes et les frelons,

- une grande échelle, des extincteurs, c'est la dotation dite de CPI, "Centre de Première Intervention".

On devrait avoir à Moissey un petit véhicule porteur d'eau et de matériel pour les interventions sur feu moyen.

Les équipements, casques et bottes, restent obligatoires en cas d'incendie ou d'intervention.

 

5. L'entraînement.

Dérouler les tuyaux du point d'eau au point de feu s'appelle établir une ligne. Cela consiste à partir du feu au point d'eau, à dérouler les tuyaux malgré les obstacles (clôtures, murs, fossés etc...) dans un délai minimal.

L'entraînement consiste à descendre des personnes en danger par des voies autres que les escaliers (échelles, cordages, civières, etc...).

Mettre la pompe en marche en un minimum de temps.

 

6. Portrait de la Compagnie de Moissey.

Jean-Claude Jouain, Chef de Compagnie (artisan)

Jean-Pierre Martin (artisan)

Michel Delhay (SNCF)

Marius Delhay (ouvrier)

Frédéric Thomas (ouvrier)

Guy Generet (ouvrier)

Christophe Rossetto (étudiant)

Laurent Jouain (ouvrier)

Roger Guillaume (ouvrier)

Gilles Mielle (artisan)

Philippe Barata (ouvrier)

Philippe Negro (chauffeur routier)

Hervé Negro (chauffeur routier)

Patrick Millière (sans profession).

Tous sont des Pompiers volontaires.

 

7. Interview d'un simple pompier.

Il est entré dans les Pompiers en 1986, c'est-à-dire à 16 ans. Il a choisi d'être pompier parce que c'est intéressant pour lui, un pompier sert à assurer la protection des biens et des personnes en danger.

Laurent Jouain a préféré entrer dans la Compagnie de Moissey car tous les pompiers sont copains et solidaires les uns des autres, au contraire des grandes compagnies comme celles de Dole ou Lons-le-Saunier, où les pompiers sont nombreux et presqu'inconnus entre eux.

Il est âgé de 21 ans, il est célibataire et travaille pour le moment aux carrières de Moissey. Il espère rester pompier le plus longtemps possible.

 

8. Interview du Chef de la Compagnie.

Il est entré dans les pompiers en 1975, c'est-à-dire à 26 ans, maintenant, il en a 42, cela fait donc 16 ans qu'il est dans les pompiers.

Il était titulaire du Brevet National de Secourisme et du Brevet d'Intervention de la Protection Civile de Dijon.

Le manque d'interventions et surtout le manque ou le refus de stages dispensés par les autorités supérieures leur permettent de dire:

"Messieurs, il ne suffit pas d'être dévoués, encore faut-il être compétents" ("dans le but un jour prochain de nous faire purement et simplement disparaître", ajoute Monsieur Jean-Claude Jouain).

C'est un pompier volontaire, il a le grade d'Adjudant, il est marié et il a cinq enfants.

 

9. L'uniforme d'un pompier (ancien).

L'ancien uniforme de la Compagnie de Moissey comporte:

- un pantalon bleu-marine avec un liseré rouge,

- un calot bleu-marine avec une flamme rouge sur le devant du calot à droite,

- une grande veste portant l'insigne et les galons des pompiers,

- des bottes ou des chaussures noires.

Les pompiers sont munis de casques pour les protéger en cas d'incendie.

 

10. L'uniforme d'un pompier.

Le nouvel uniforme de la Compagnie de Moissey comporte:

- un pantalon de tergal bleu-marine à liseré rouge,

- une veste en cuir ou un blouson en tergal sur lesquels sont mis les insignes et les galons,

- des bottes de cuir noires, -une casquette rouge ou un képi bleu pour le chef de Compagnie.

Les pompiers ont aussi des casques anti-feu.

 

11. L'avenir de la Compagnie.

L'avenir des sapeurs Pompiers de Moissey est plutôt sombre, très sombre, nos élus ainsi que nos supérieurs ont décidé de créer un Corps de Sapeurs Pompiers Départemental. Ils estiment que les sapeurs Pompiers des CPI manquent de personnel permanent sur place ainsi que de matériel; même si à une époque, ils jugeaient que les CPI étaient de première intervention (feux de cheminée, nids de guêpes, etc...) et pouvaient être à la disposition des centres de secours en cas d'interventions plus importantes.

Aujourd'hui, nous devons être Sapeurs Pompiers 24 h sur 24 h et capables de faire face à toutes les missions: feux, accidents de la circulation, blessés, produits toxiques, pollutions etc....

L'objectif des élus est de former des gens compétents dans des Centres super-équipés, au détriment des CPI. cela va coûter chre, même plus cher aux communes qui paient la pleine taxe, du fait qu'elles n'auraient plus de CPI.

«En plus, un problème qui à mes yeux est très important, c'est la disparition des Amicales de Sapeurs Pompiers qui dans les villages étaient un point important de la Vie Associative» nous rapporte Monsieur Jean-Claude Jouain, Chef de l'Amicale des Sapeurs Pompiers de Moissey.

Plus d'union, plus de services rendus même si ceux-ci l'étaient sans la réglementation et la formation nécessaires, mais ils étaient rendus.

De plus, l'essentiel des Corps de sapeurs Pompiers des petits villages était formé de nombreux jeunes qui trouvaient là un moyen d'engagement et de volontariat envers leur société qui malheureusement ne pense qu'à regrouper et qu'à réglementer.

 

Conclusion.

Les amicales de Pompiers ont une place indsipensable dans la "cité" rurale, et il est clair que ceux qui envisagent de les éteindre n'ont pas fait le tour de la question, c'est-à-dire qu'ils ont mal ou pas du tout mesuré la dimension humaine et sociale de ces associations.

Maud Jouain, 1991