La carrière
des Gorges.
Témoignage manuscrit du cousin Joseph
Derriey, fils de son oncle Joseph Derriey, à
sa cousine Emilienne Mayeur, à Moissey, en juillet
1996 :
"La carrière a
été ouverte "aux Gorges" à la fin de
la guerre 1914-1918, pour envoyer la pierre
nécessaire à la remise en état des
routes dévastées des départements du
Nord et de l'Est, par la guerre.
Une ligne de chemin de fer
à voie étroite a été faite
pour convoyer la pierre jusqu'à Dole avec des
wagons spéciaux qui pouvaient se mettre au gabarit
des voies normales.
La main d'oeuvre
était premièrement des prisonniers
allemands qui étaient encadrés par des
militaires du 60e R.I. de Besançon dont avait
été détaché le sergent
Derriey, (mon oncle) et du 44e R.I. de Lons-le-Saunier
dont dépendait le sergent Emile Mayeur, devenu mon
oncle.
Au départ des
prisonniers allemands, ceux-ci ont été
remplacés par des prisonniers français
qu'on appelait les "Joyeux"; puis ces Joyeux sont partis
en Tunisie, le sergent Derriey les a convoyés
jusqu'à destination.
Ensuite, cette
carrière, dont la main d'oeuvre civile est devenue
trop onéreuse, a été
fermée.
Il y a eu des baraquements
de faits pour loger tout ce monde, ainsi que tout un
ensemble pour extraire, concasser et trier la pierre qui
était chargée directement sur les
wagons.
Il y a longtemps que je
n'avais pas fait de page d'écriture. Roger peut
remettre au propre ?
Je vous embrasse.
Joseph."
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