village de moissey, dans l'école Besson

la nouvelle école Besson

le salon de lecture de la communale

coup d'oeil sur cette annexe mythique
1967

page de Christel Poirrier [2004]

 

Depuis l'arrivée d'un couple d'instituteurs à l'école de Moissey (septembre 1966), pour un très long CDI, l'ancienne cuisine de M. Téliet a été baptisée "salon de lecture". Pas en grandes pompes. Cette étiquette est jaillie de la nécessité.

La Fédération de Oeuvres Laïques du Jura (FOLJ) avait lancé cette année-là (année scolaire 1966-1967), "la semaine de la lecture". Les nouveaux et jeunes maîtres ont été séduit par l'idée et ont joué le jeu. Ils ont apporté, avec d'autres parents, des livres pour meubler la pièce qu'on appela "salon de lecture". On n'en resta pas là, on refit les peintures avec les grands de la classe de Certificat d'Etudes, avec du matériel apporté des granges et des greniers, couleurs, pinceaux, chiffons, plusieurs jeudis après-midi de suite. C'est ainsi qu'un mur devint violet pour un bon bout de temps. Un autre jaune, d'autres crème, vieilles chaises et tables ont été peintes en gris, en rouge, ainsi que la série "les capacités" en fer (celles qu'on appelait des étains).

Avant 1966, juste avant, cette pièce avait servi de logement de fonction à une maîtresse remplaçante. Son lit était dans la bibliothèque, mais des galégeux venaient taper à sa porte la nuit, depuis le préau. L'arrivée d'un couple pour longtemps permit donc à l'école de s'approprier l'endroit.

Le salon de lecture a commencé son long chemin en étant le dépôt du bibliobus, puis il est devenu salle de ping-pong, puis cabinet médical pour le médecin scolaire, le psychologue, le dentiste de la prévention dentaire, centre de vaccination BCG, salle du conseil d'administration du foyer rural, laboratoire pour les années-cuisine, salle de travail manuel, cours d'Anglais au moment des échanges avec Frasne, salle de réunions pédagogiques, station de micro-édition Apple, siège de la photocopieuse, plus tard sas d'entrée et water pour un élève accueilli en fauteuil, enfin mess des officiers pour le personnel enseignant, avec eau chaude, micro-ondes, frigo, en même temps que bureau directorial et salle d'archives.

Il n'y a pas un écolier qui n'ait exercé son art dans cette pièce auxiliaire.

cette année 1971, le salon de lecture fut occupé par une table de ping-pong pour les récréations, et qui a servi au jury du concours dessins intitulé "l'Arche de Noé" (sauvegarde du monde animal dans le monde)

la terre vue du ciel: on commence par faire le plan de son encrier, puis de sa table d'écolier, puis de sa salle de classe, et ainsi de suite, l'observateur prenant de l'altitude. Cette séquence était destinée à ce que les écoliers se situent dans l'espace et appréhendent plus aisément les questions d'échelle. (fractions, opérateurs etc...)

on note sur ce plan l'absence de mur de refend (porteur) pour le corps principal de l'immeuble. Après l'entrée, à droite étaient distribuées les chambres, avec une salle de bains, à murs carrelés, dans la tour, alimentée par un réservoir installé au grenier; à gauche après l'entrée, pièces à vivre et à manger, avec la cuisine (l'office) qui est encore carrelée.

L'histoire de cet immeuble est mal connue, on pourrait supposet qu'à l'origine, il existait déjà le bloc des deux pièces appelées aujourd'hui salon de lecture et bibliothèque, la tour et la cave. Le corps principal qui contient les deux salles de classe et l'entre-deux pourrait provenir d'une reconstruction, au XIXe siècle, ordonnée par un riche propriétaire, les anciennes fenêtres et l'escalier à double-volée en témoignerait. La plantation d'essences rares dans la cour et dans le parc pourrait avoir eu lieu sous le second empire.

de ce bel immeuble, on pouvait accéder au parc par une belle volée d'escaliers en pierre. L'endroit était charmant et planté d'essences coûteuses. Des mariés de Moissey se rendaient ici pour la photo traditionnelle.

la place de Moissey, le parc et l'esplanade ont été rachetés au château. Monsieur Paul Preney avait mis une condition, garder les tilleuls. Pour ce faire, on a déplacé la clôture.

vue du parc Besson en 1925

vue du parc Besson en 1931

le maire Ernest Odille et ses amis (Famille Téliet au complet), vers 1934, en bas des escaliers qui conduisent de la cour au parc.

les filles de Charles Grebot en 1932, devant l'entrée

le mariage d'Yvonne et André Giboudeaux, en 1952. On est ici dans la cour, à l'entrée des escaliers qui descendent au parc.

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