village de moissey

souvenirs de Colette Jacquinot (1931-1998)

épouse de Georges Renaux (1931)

Colette Jacquinot est née le 2 novembre 1931 à Moissey,

dans la maison "Boulangerie" où ses parents ont fait carrière, immeuble "ex-Desbordes-boulangerie", détruit sous le nom de Collomer en 198... Colomer est le nom de la petite-fille des Desbordes.

- de son père Edouard Paul Jacquinot (né le 26 Août 1904 au moulin Jacquinot de Peintre, aujourd'hui immeuble Sauthier, et décédé en 1978 à Moissey) et

- de sa mère Marthe Desgranges (née le 11 mai 1911 à Menotey, aux Baraques, et décédée en 1979 à Moissey), fille de cordonnier,

mariés le 23 Août 1930 à Menotey.

(Paul est le frère de Juliette Jacquinot qui sera la mère de Marcel Daudy).

Colette est l'aînée d'une famille de 2 enfants :

- Colette, mère de 2 filles, Annick et Sylvie, et

- Michel, né le 27 octobre 1939, père d' une fille, Isabelle, née en 1968.

Colette Jacquinot est allée à l'école du village auprès de Mme Alice Lesnes -née Monnier-, dans l'immeuble AB 436, au Ier étage:

Nous avions des petits fauteuils en osier, avec des parements jaunes et rouges et deux petites tables collectives qui d'ailleurs sont toujours en service, en 1996, dans la petite classe de Madame Poirrier.

Puis ensuite, chez M. Georges Lesnes, dans l'immeuble "Mairie" (AB 191).

En 1943, elle fait sa communion avec le curé Paul Grandvaux, qu'elle trouvait très gentil. Le curé Grandvaux était très gentil, mais il a fini perturbé car plus tard, sa fidèle et rigoureuse servante, Mlle Ida l'a quitté pour convoler.

Elle passe son certificat d'études à 14 ans avec succès, dans cette même salle de classe et est reçue 2e du canton.

Elle avait à ce moment des espoirs de poursuivre ses études, mais la tante institutrice à Rainans qui aurait pu la chaperonner est décédée sur ces entrefaites. Donc, après son certificat d'études, elle retourne dans la boulangerie familiale pendant une année, puis passe deux hivers à l'Ecole Ménagère d'Hiver, avec Anne Grebot, des sessions de 3 mois organisées par "La Providence" dans les villages.

Puis elle devient boulangère chez ses parents, ménage de la maison, vente au magasin, car sa mère, qui a son permis depuis 1937 et une voiture (une B 14 en 1933) assure les tournées tous les jours,

En 1957, la Cogénor qui extrait de l'Eurite à Moissey a un gros marché avec un aérodrome voisin, de l'Otan, à Broyes-les-Pesmes.

La Cogénor avait dû contracter avec de nombreuses entreprises pour le transport (il y a eu jusqu'à 45 camions), c'est ainsi que l'entreprise Mermillod, (de Maillebois en l'Eure-et-Loir), qui avait 2 chauffeurs, en a envoyé un à Moissey. Il mangeait à l'Hôtel des Voyageurs (AB 70/71), tenu par les époux Ferry et dormait dans une des nombreuses chambres meublées du Château Lasnier (AB 270). Il était né à Moulle, Pas de Calais, le 20 novembre 1931. Il s'appelait Georges Renaux.

Georges Renaux a dû se plaire à Moissey, car au lieu de retourner chez lui fin 1957, comme prévu, il a épousé Colette Jacquinot, devant le maire Maurice Besson et le curé André Paget, le 7 décembre .

Les jeunes époux se sont installés dans une maison de famille (AB 179), en face de la boulangerie familiale, Georges trouvera du travail dans les carrières voisines avant de rentrer aux Ponts et Chaussées en 1962.

Ils auront 2 filles,

- Annick, en 1958 (qui aura un garçon Grégory en 1979 et une fille Laura en 1985) et

- Sylvie, en 1961 (qui aura, elle aussi, un garçon Thomas en 1986 et une fille Marion en 1989).

En 1964, au moment où les parents se retirent de la boulange, Georges et Colette font bâtir un pavillon, le dernier à gauche quand on quitte Moissey pour Dole, en même temps que la commune fait bâtir une poste et un an après que l'eau soit sur les éviers (c'est à dire 1963).

En 1987, Georges prend sa retraite comme Conducteur de Travaux et avec son épouse, ils quittent la Franche-Comté pour la Normandie en décembre 1996. Colette est décédée en octobre 1998 et Georges en Juin 2016.

 

Les patentés au temps de la jeunesse de Colette Jacquinot.

Entre 1940 et 1950, il y avait à Moissey

- 2 cordonniers, l'un Maurice Villemenot, qui était notre voisin et dont la maison a été détruite en même temps que l'immeuble Desbordes-Colomer, l'autre M. Repka, un émigré des Pays de l'Est, qui habitait rue de la Craie.

- 3 épiceries, celle de Delphine Thomas (AB 122), celle de Mme Briet (AB 400) et celle des Grebot (AB 299).

- La famille Grebot exploitait un commerce de coiffure pour hommes, un débit de boissons-épicerie et une pension de famille. Quelques années avant la guerre, la fille aînée Bernadette a créé un salon de coiffure pour dames, ma mère et ma tante étaient clientes chez elle.

- La menuiserie Guillaume (en 1935) et l'épicerie Thomas avaient fait installer des pompes à essence. Ainsi que les Béjean en 1934.

- 2 boucheries, Tomczyk (AB 181) dans la grand rue, un peu en face de chez nous, et Louiset, qui transmettra, dans le même immeuble à M. Marguet, puis à M. Riotte et enfin à Raymond et Lise Clair (AB 406).

- le Café du Centre (AB 82), tenu par Julie Patin, épouse Guillaume et soeur de Mme Briet,

- le café Fidalgo (AB 383 et 384), ouvert après la guerre avec des difficultés juridiques, puisqu'il était à moins de 100 m de l'entrée de l'Eglise. Il a fallu l'intervention du Chanoine Kir, homme politique en vue à Dijon, pour que soit obtenue la dérogation demandée.

- Le bureau de tabac était dans la maison AB 67, contre la maison Odille, il délivrait les papiers de régie. J'y suis allée de nombreuses fois pour les laisser-passer de farine.

- M. Guyot, qu'on appelait Guiot, était forgeron et maréchal-ferrant dans AB 157, près de l'épingle à cheveux en face de chez Angelo Rossetto.

- Léon Guillaume et son fils André étaient menuisiers près du Poids Public (AB 19) dans un local qui existe toujours comme tel (AB 20) et Roger Verrier était menuisier dans la maison AB 143, qui a accueilli un cabinet médical vers 1981.

- Les Simonin, Victor le père, et André et Fernand ses fils étaient maçons.

- Le père de Jeanne Zocchetti était maçon dans la rue haute AB 166.

- Le sabotier Noël Cointot faisait (depuis 1936 jusqu'à sa mort) des sabots dans la petite maison qui touche l'ancienne boulangerie Bordiaux que je n'ai pas connue (AB 186).

- Il y avait 2 chefs cantonniers, René Chauvin et M. Colin, le mari de la sage-femme qui était là pour la naissance de mon frère Michel. M. et Mme Colin demeuraient dans la maison AB 111, où demeure Joëlle Ligny.

- Notre boulangerie, qui avait été tenue par M. Desbordes, propriétaire, puis par M. Chambrette. Mes parents y sont restés du 1er avril 1930 au 1er avril 1964. En 1945, mes parents ont racheté le fonds de boulangerie Bordiaux (qui vraisemblablement avait dû tomber en faillite autour de 1938)

- Le magasin Dreyfus de Dole (tissus) avait une petite succursale à Moissey, dans la maison (AB 477) de Mme Adélaïde Guérin, actuellement le garage de Paul Huillard. Mme Guérin était bonne chez le Dr Simeray. Une vendeuse se déplaçait de Dole tous les jeudis pour assurer la vente; il y avait un grand choix et les clientes étaient nombreuses.

- Périodiquement, un grand camion -la maison Breuil- passait à Moissey. Il venait d'Ougney pour proposer de la droguerie, de la quincaillerie, des articles de bazar etc...

- Avec les services rendus par la "Mère Bon"(Philomène ?), on peut dire qu'à Moissey, on trouvait de tout.

- Anecdote.

Tous les jours, je portais du pain à la receveuse des Postes, Mme Saturnin (AB 81), de même qu'à Mme Julie Guillaume sa voisine (Café AB 82). En récompense, celle-ci me faisait boire un petit verre de "quinquina", un bon fortifiant disait-elle !


 

L'exode de juin 1940.

En juin 1940, nous avons fui l'arrivée de l'occupant. Nous sommes parties à 3 voitures conduites par 3 femmes. Dans notre B 14 conduite par ma mère, il y avait mon frère -7 mois-, la soeur de mon père et sa gamine -3 mois-, Nicole Lauze. Dans une 201 cabriolet, il y avait Mme Perrin, ses parents, dont son père amputé de 14, dans la troisième, des oncles et des cousins de Menotey.

Nous étions parties en direction de Bourganeuf, dans la Creuse, lieu où mon oncle Perrin était replié avec son régiment. En partant, nous avons subi un bombardement à Dole, c'est la gare qui était visée.

Le premier soir, nous avons dormi à Saint Paul de Varax dans l'Ain, à l'Hôtel de la Gare. Le lendemain, lors d'un arrêt à Vilreversure, dans l'Ain également, nous avons appris la capitulation de la France. Le soir, nous avons dormi à Saint-Martin d'en Haut, et le lendemain à Pomélieu dans le Rhône.

Après avoir contourné Lyon, nous nous sommes trouvés dans la région de Saint Etienne à Firminy où nous avons été mitraillés par les Italiens.

Dégoûtées par les routes coupées, la cohue et le manque d'essence, nous avons échoué dans un hameau "Le Rochaix", près de Pont-Salomon, en Haute-Loire.

Nous étions chez des passementiers qui avaient des petits métiers au grenier et faisaient un peu de culture.

Nous sommes rentrés 3 semaines plus tard. Nous avons fait étape à Bletterans pour coucher chez des soeurs et à Chaussin, en attendant d'avoir un laisser-passer pour franchir la ligne de démarcation. Cela a demandé plusieurs jours.

Au retour à Moissey, il n'y avait pas eu de pillage. Le père Gros, notre aide qui boulangeait en l'absence de mon père, avait fait du pain qui avait été vendu en mairie. On nous avait même réservé la recette. Le père Gros était en pension chez Grebot.

Nous avons appris que presque tout le village s'était évaporé. D'autres étaient partis avec un camion de chez Béjean, ses ouvriers. Ceux qui n'étaient pas partis étaient allés se cacher à l'Ermitage où ils avaient vécu plusieurs jours. La Marcelle Châtelain y était, avec son mari.

J'ai été très stressée pendant ces événements. J'aurais dû avoir l'insouciance de mon âge, mais non. A la maison, on m'avait toujours pris pour bien plus grande que je n'étais et j'avais réagi pendant cet exode en adulte et non pas en gamine que j'étais.

 

L'occupation.

On ne peut pas dire que nous ayons été maltraités à Moissey. Je n'étais pas bien grande, mais on sentait que chacun y mettait du sien pour qu'il n'y ait pas d'accrochage.

L'hiver 1939 a été rude, surtout pour ma mère. Elle en a bavé. En juillet 1941, il n'y avait plus d'essence, plus de voitures. Mon père revenu faisait les tournées avec un cheval et un chariot bâché, pour vendre le pain à Offlanges, Peintre et Frasne. Plus tard, mon père est allé à Frasne cacher le cheval, qui s'appelait Cocotte, chez Vincent, famille de Thérèse Rover. Pendant l'occupation, on a pas souffert de la faim, car à la campagne, il y avait à manger. De la faim, non, mais de la peur, si.

Pendant l'occupation, plusieurs familles de la région parisienne se sont réfugiées à Moissey. Des enfants -parmi lesquels des enfants "juifs"- ont été accueillis par différentes familles. Cela augmentait l'effectif de l'école. Tout le monde s'entendait bien.

 

- La chasse aux doryphores.

Vers la fin de l'occupation, les autorités allemandes avaient décidé que les enfants des écoles devaient ramasser les doryphores dans les champs. Monsieur Lesnes, notre instituteur qui ne voulait pas coopérer avec l'occupant, nous y a conduit une fois ou deux.

Nous partions avec des boîtes en fer percées de trous, c'était plutôt dégoûtant, mais nous prenions cela comme une partie de plaisir.

 

- Le théâtre au profit des prisonniers.

Chaque hiver pendant l'occupation, les jeunes gens de Moissey (la plupart nés dans les années 1920 à 1925) préparaient un spectacle théâtral qui avait lieu dans la salle paroissiale, rue basse, et aussi dans quelques villages des alentours quand les lieux s'y prêtaient, Une pièce en particulier m'a marquée : "Le Glacier des Charrousses".

Avec le bénéfice de ce spectacle, ils envoyaient des colis de Noël aux prisonniers de guerre de notre village. Cela apportait un peu de détente en ces périodes troublées et les jeunes eux-mêmes passaient de bons moments, au cours de la préparation. Tout le monde y trouvait ainsi son compte. D'ailleurs, il y avait à cette époque une solidarité profonde.

 

La libération.

Un jour, en septembre 1944, j'étais dans les bois de Menotey, sur la route du retour, avec mon vélo. il y avait des coups de feu de partout, je n'en menais pas large. J'allais chaque jeudi à Montmirey-la-Ville, chez Dalvet. J'emportais du pain et je ramenais de la cancoillotte et du beurre.

Un autre jour de septembre, j'étais dans la rue, près de la Fontaine de la République, je sortais de chez l'épicerie de Delphine Thomas avec des commissions, j'ai entendu des coups de feu et mes parents m'ont vite fait rentrer. C'est après coup qu'on a su ce qu'il s'était passé : la mort des deux FFI.

 

L'enterrement des deux FFI.

J'ai fait partie des officiants dans cette cérémonie à l'église de Moissey. Au bout du catafalque, entre les victimes et l'autel, tournées du côté du public, nous étions trois filles costumées, l'une en Marianne, l'autre en Lorraine (Simone Poirot) et moi, en Alsacienne. Il y avait un monde fou dans l'église, et nous étions pétrifiés de peur. Tout le monde redoutait encore un coup d'éclat allemand pendant la cérémonie.

J'ai été très éprouvée par cette cérémonie.

A la fin, les deux FFI ont rejoint dans le corbillard à cheval le caveau de Marcel Téliet, au cimetière du village, au fond à gauche, pas loin du buste du Sénateur Lefranc. Ils ont été mis là temporairement.

 

6 septembre 1944

Guy Febvret, tué par les Allemands le 6 septembre 1944, devant chez Thérèse Sigonney-Noël.

©collection Bernadette Grebot-Lormand

6 septembre 1944

Paul Ménétrier, tué par les Allemands, le 6 septembre 1944, décédé au moulin.

©collection Bernadette Grebot-Lormand


La Gare.

J'ai bien connu le dernier chef de gare, il s'appelait Louis Viénot. Il a vendu sa maison (AB 135) aux épiciers Thomas, là où il y a une grille. Le Tacot, il me semble l'avoir vu ou entendu passer une fois. [Le dernier Tacot est passé le 30 décembre 1933, Colette est née le 2 novembre 1931]

 

La carrière Béjean.

Je me rappelle seulement des Transports Béjean. Madame Marguerite Béjean, femme de caractère. Bien qu'assez âgée, elle supervisait le travail de ses fils Pierre et Marcel.

 

La carrière Téliet.

Je l'ai toujours connue. A un certain moment, il y avait beaucoup d'ouvriers, ce qui amenait de la vie au village.

Quelques années avant la guerre (1937-38), des ouvriers sont partis travailler ailleurs, à la Poudrerie de Vonges, chez Solvay. Cela a dû faire baisser la population de Moissey. D'autres gens sont venus remplacer ceux qui étaient partis. Il y a toujours eu beaucoup de va et vient parmi les ouvriers de la carrière : travail trop dur ? patron trop exigeant ?

 

Le lavoir des Gorges.

Ce lavoir était naturellement célèbre, mais nous commerçants, nous ne le fréquentions pas, nous avions des gens pour la lessive, nous n'aurions jamais pu faire la lessive avec le travail de la maison et du magasin. Ceux qui pouvaient, ils allaient rincer aux Gorges. On décrassait, on bouillait dans des lessiveuse avec du savon en poudre, on mettait sur la brouette et on allait rincer, on mettait dans une corbeille et on rentrait. Il n'y avait pas une eau qui rinçait comme l'eau des Gorges.

 

La fête de Moissey.

Elle avait lieu chaque année sur la place, qui n'était pas large à cette époque. Aussi, il y avait depuis le centre, des manèges et surtout des stands étalés jusqu'au Chemin Neuf. Il y avait un orgue de barbarie et les manèges étaient à énergie électrique. De 1939 à 1945, il n'y a pas eu de fête. Ensuite, la fête s'est déplacée vers la Gare, et elle est revenue sur la grande place de Moissey après son agrandissement, vers 1963.

 

Les gens.

- Il y avait la "Mère Bon", qui rendait service à bien du monde quand elle allait à Dole. Elle avait pris l'habitude d'aller au marché, au temps du Tacot, pour placer des produits de la campagne et elle ramenait les médicaments pour les gens du village. Après la suppression de la ligne de chemin de fer, elle a continué avec le car.

- La famille Bordey. C'était une famille de bûcherons qui travaillaient tous très dur. Ils vivaient dans une une petite maison du Bois Matherot, sans électricité, ne descendant au village qu'une fois par semaine pour les courses; c'était à jour fixe; nous faisions en sorte de leur garder du pain. Cette famille me faisait pitié, peut-être étaient-ils heureux à leur façon.

- Monsieur Téliet, Il en imposait par sa carrure, sa façon de s'habiller (pantalons bouffants, bottes de cuir, genre cavalier) son regard d'acier. C'était paraît-il un homme de valeur. Il était connu surtout pour sa rigueur : ses énormes colères, son despotisme; il n'était pas apprécié partout.

Malgré tout, il savait se montrer humain quand il le fallait.

J'ai eu quelquefois à faire avec lui. En effet, après la guerre, il avait installé une cantine pour ses ouvriers, à Offlanges. Nous fournissions le pain. Chaque jour, quelqu'un venait le chercher; il est arrivé qu'il vienne lui-même, il s'est toujours montré très courtois.

- Monsieur Besson, Maurice Besson était un bon maire, très attentif aux besoins de ses administrés. Il a su apporter à la commune le modernisme qui manquait, eau, réseau d'égouts, construction de la poste, achat de l'immeuble des écoles, du parc, entres autres. Je pense qu'il a toujours fait de son mieux tout au long de ses mandats. J'avais de l'estime pour lui.

 

- Après la guerre.

Quelques années après la guerre, il y a eu un engouement pour les vacances à la campagne. A Moissey, on y venait de partout, Paris, Dijon, le Nord.

Une quinzaine de meublés étaient à la disposition des vacanciers. Ils faisaient le plein pendant les grandes vacances, cela animait le village.

Tout a cessé brusquement : changement de mode, éloignement des sites du Haut-Jura, manque de calme avec l'accroissement de la circulation automobile.

Ces meublés ont été occupés en 1957, au moment de la construction du camp de Broyes-les-Pesmes, des chauffeurs mariés ayant fait venir leur famille.

 

- Le Général De Gaulle a traversé Moissey le 15 juin 1962.

Ce jour-là, j'étais absente de Moissey. J'ai seulement assisté au nettoyage du village, de même qu'aux préparatifs de l'accueil, et des mesures prises pour la sécurité.

 

Dans le XXe siècle, Colette Renaux pense que,

- le meilleur, c'était l'eau sur l'évier et le lave-linge, et

- le pire, la Guerre.

paroles recueillies par christel poirrier, à moissey, le vendredi 2 août 1996.

En mars 1936, les petits devant l'école Joubert AB 191 (la maîtresse est Mme Alice Lesnes et leur école est la première école, AB 436)

mars 1936

1. Jean Nicolin, Marcel Boivin, Jeanne Tomczyk, y, Bouvier, Bouvier, Michel Thomas, y, Yvonne Tomczyk,

2. x, Colette Grebot, x, y, Elie Simon, Henri Nicolin, Michelle Generet, Simone Generet,

3. Jean Didier, x, Lucette Aubert, Colette Jacquinot, Janine Ruisseaux, René Schorcsh, France Rossetto, Michel Béjean, Marcel Daudy.

cour du presbytère, en 1943

1943

Yvette Ruisseaux, Michel Thomas, Flavie Raposo, Marcel Daudy, Yvonne Tomczyk, Robert Schorsch, Henriette Villemard, Jean Didier, Colette Jacquinot, Albert Simon, Paul Grandvaux.

A Marpain , Marthe Jacquinot, le tub Citroën, Alex Lachat et le petit Philippe (avant 1960).

Michel et Colette Jacquinot, Marie-Thérèse et ses deux filles, Irène et Maryse qui marche, en 1949.

Partie de barque sur l'Ognon, à Marpain.

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