la nouvelle monographie de moissey, René Delmas

"peintures rupestres"

deux siècles de souvenirs dans la rue haute

3 images Ch Poirrier-1987

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dans la maison de Marcel Verrier puis de sa fille Jocelyne, là où Elie Grebot coupait les cheveux le dimanche

peintures et écrits pariétaux de l'armée française

 

L'auteur ou le commanditaire de ces témoignages sur toute une carrière militaire débutée au début des guerres révolutionnaires (et peut-être avant) se terminant au plus tôt à la fin de l'Empire (1815) n'est pas connu et n'est pas un des militaires cités dans la monographie de Guinchard: général J-F Sibaud, capitaine Joseph Devaux, les médecins Claude-Joseph et Claude-François Guillaume.

Le fil conducteur est le nom de l'unité où il semble avoir servi pendant au moins vingt ans: 10 ème régiment d'infanterie, 29 ème compagnie dont on peut suivre le journal de marche avec les autres dessins. A remarquer: les erreurs de dates du dessinateur ou confusion de l'ancien militaire, la bataille de Fleurus a eu lieu le 26/6/1794 et non en 1792; quant à Saint-Sébastien, le siège date de 1813 et non de 1814.

Qui était-il? Des recherches ultérieures permettront peut-être de retrouver son identité.

Des conclusions trop hâtives, et un examen plus approfondi des photos remet en cause nos suppositions. En réalité, ce n'est pas Sébastien qui est dessiné sur la cheminée, mais Sébastopol 1854/1855!. siège où effectivement plusieurs Moisseyais ont pris part. Ces dessins sont donc postérieurs à 1856 et certainement dus à un ancien militaire ayant servi au 10° Régiment d'Infanterie de Ligne. Renseignons ces dessins:

 

FLEURUS 1792:

Victoire des troupes révolutionnaires de l'armée de l'est commandées par Jourdan assisté de Kléber, Marceau, Lecourbe… sur les anglo-hollandais de Cobourg pour lever le siège de Charleroi; un ballon d'observation est utilisé pour la première fois. Ce succès desserre l'étreinte des coalisés et par ricochet indirect provoque la chute de Robespierre. En souvenir de cette victoire l'armée prend le titre de Sambre-et-Meuse.

 

LUTZEN 1813:

Cette bataille de la campagne d'Allemagne a eu lieu le 2 mai 1813 entre les troupes de Napoléon (100.000 hommes) et les russo-prussiens du général Wittgenstein et du prince von Blücher (73.000 hommes).

Les Français sont de jeunes soldats inexpérimentés remplaçant les vétérans disparus en Russie en 1812. Sans cavalerie de reconnaissance, l'armée est surprise sur sa droite et à l'arrière, mais leur vaillance permet de résister et à repousser les alliés vers Leipzig et de prendre Dresde au prix de pertes conséquentes 12000 Français, 15000 ennemis.)

 

 

TOULOUSE 1814:

Après la défaite de Vitoria le 21 juin 1813 les Français sous la pression des alliés anglais et espagnols sous les ordres de Wellington se replient outre Pyrénées ne laissant que deux garnisons: Pampelune et Saint-Sébastien.

La garnison de Saint-Sébastien du général Foy forte de 3185 hommes va soutenir le siège du 27 juin au 9 septembre 1813 ; la ville prise le 31 août, ils se retirent dans la citadelle.

La guerre continue dans les Pyrénées Atlantiques, tandis que la garnison de Bayonne résiste du 23 février au 5 mai 1814.

Les dernières troupes françaises repliées en France , Wellington à la tête des 53000 Anglais, Espagnols, Portugais et Allemands pénètre en France alors que Soult envoyé par l'Empereur réorganise son armée, environ 35000 hommes dont 6000 jeunes recrues sous les ordres du général Travot de Poligny et choisit Toulouse comme centre de son dispositif de défense.

Il établit ses défenses sur la rive gauche de la Garonne et jusqu'à l'est du canal du Midi. Les Anglais passent sur la rive droite pour couper la retraite vers le Languedoc et le 10 avril Wellington après quelques jours de préparatifs lance ses troupes sur les lignes françaises pour faire sauter le verrou.

La vigoureuse défense française occasionne de lourdes pertes aux assaillants. La division espagnole se débande même.

Soult ordonne une autre contre-attaque contre les troupes anglaises en difficulté à l'est mais, mal menée, elle échouera. Le 11 avril, Soult qui a appris l'abdication de l'Empereur :fait retraiter ses troupes. Les Anglais occupent Toulouse le 12 au matin. Soult obéissant aux ordres du Sénat l'armistice est signé le 18 avril.

 

SEBASTOPOL, 1855-1856,

est l'épisode majeur de la guerre de Crimée en Russie qui de 1853 à 1856 opposera les forces alliées françaises, anglaises et turques à celles de l'Empire russe menaçant l'intégrité de l'Empire ottoman. Le Tsar Nicolas II devant le refus du Sultan de se plier à ses exigences (protectorat de tous les orthodoxes en Turquie), envahit les provinces du nord et coule la flotte turque à Sinope le 3-11-1853.

Devant cette menace Napoléon III s'unit à la Reine Victoria pour déclarer la guerre à la Russie le 25 mars 1854. Le corps expéditionnaire débarqué à Gallipoli est décimé par le choléra et après la victoire de l'Alma porte tous ses efforts sur le siège du port de Sébastopol.

L'encerclement incomplet et l'importance des forces russes de Menchikov ainsi ravitaillées et renforcées ne permettent pas de conclure le siège. Les forces de Canrobert puis de Pélissier et de Lord Raglan résistent aux offensives russes de forcer le blocus aux batailles de Balaklava (octobre 1854) et d'Inkerman (novembre 1854). Malgré un hiver marqué par les pertes dues au choléra (dont Lord Raglan) et le manque de ravitaillement et quelques succès alliés, il faut attendre la prise de la tour de Malakov (8 septembre 1855) pour entraîner la chute de Sébastopol. Enfin le Traité de Paris le 30 mars 1856 met fin au conflit qui avait coûté cher aux belligérants: 50 000 Russes sur 120 000 hommes, 11 000 Britanniques et 12 000 Français sur 100 000. Le 10e R.I. a participé à ce siège de Sébastopol.

René Delmas

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