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l'ensemble Euterpe à montmirey-la-ville

le 30 mai 1998.

Une partie de l'orchestre francomtois "Euterpe".

Extrait du Progrès de Lyon, le samedi 30 mai 1998,

 

MONTMIREY-LA-VILLE.

Quand Euterpe joue aux champs comme à la ville.

C'est dans une église quasiment faite pour, selon le maire de Montmirey-la-Ville, que l'ensemble musical Euterpe s'est produit samedi soir, (le 30 mai 1998) devant un public composé essentiellement d'amoureux du genre et de quelques vrais connaisseurs.

Il faut dire que ce n'est pas exactement par hasard que la belle petite église de Montmirey-la-Ville a reçu cet orchestre de chambre, c'est aussi parce l'un de ses violoncellistes, Christian Laffage, qui s'est ce soir-là produit aussi en solo, habite ici. C'est encore parce l'association Cric qui se démène pour réveiller culturellement le canton y a ici les plus pratiquants de ses croyants.

Ce serait à peine exagéré de dire que ce village fait un peu office de creuset culturel à l'ensemble du canton, c'est en tout cas ce que la petite équipe animante souhaiterait.

En deux parties, l'ensemble Euterpe n'a pas déçu les aficionados. Bien sûr l'arrangement autour de Tchaïkovsky a pu surprendre les mélomanes de toujours, mais l'ensemble de la production se tenait très haut, pour finir comme chez Ruggieri (pas Eve, mais l'artificier) avec la prestation de Hasan Bakalli, musicien professionnel albanais et virtuose de son violon, qui a fait vibrer l'édifice et l'auditoire avec des pièces bohémiennes déchirantes. Si l'on en juge la ferveur des exécutants, doit-on comprendre que la musique de chambre deviendrait militante ?

Après la récré, le président du Cric a souligné que la qualité du concert était telle qu'on aurait pu se croire à la ville, et c'est bien ce que voudraient les intellectuels du canton, qu'on s'arrête de les prendre pour des ruraux profonds.

La cerise sur le concert, on l'aura compris, fut la prestation de Hasan Bakalli, qui ne joue pas que du violon quand il joue, mais rappelle étrangement un petit homme au chapeau dans le cinéma des années 20; en tout cas, il apporte bien les mêmes émotions.

Toujours est-il qu'aux applaudissements, Euterpe a pu se rendre compte qu'il avait bien, ce soir, joué au bon endroit. (Ou qu'elle avait bien joué, puisqu'Euterpe est le nom de la muse de la musique).

ch. p.

Hasan Bakalli dans sa loge, quelques minutes avant d'entrer en choeur.

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