Un
choix révolutionnaire :
Le 8 mai
1790, sur proposition de Talleyrand,
l'Assemblée nationale
décida de la création
d'un système de mesures
décimal aux
caractéristiques stables,
uniformes et simples. La
première unité de base
choisie fut le pendule battant la
seconde. Finalement, le 30 mars 1791,
l'Assemblée, d'après la
proposition de l'Académie des
sciences (Borda, Lagrange, Laplace,
Monge et Condorcet), fixa la mesure du
mètre au 10 000 000e de la
distance comprise entre le Pôle
nord et l'Équateur. Le 7 avril
1795 (18 germinal An III) un
décret de la Convention fit des
nouvelles «mesures
républicaines» les mesures
légales et obligatoires en
France.
Ce
système de mesure comprenait
:
le
mètre (longueur), l'are
(superficie), le litre (volume), le
gramme (masse), le bar
(pression).
utilisant
des préfixes grecs pour les
multiples :
déca-
(x 10), hecto- (x 100), kilo- (x 1
000), myria- (x 10 000),
et des
préfixes latins pour les
fractions :
déci-
(1/10), centi- (1/100), milli- (1/1
000).
C'était
le système décimal de
mesures, ou système
métrique décimal,
d'utilisation logique et sûre,
conférant aux mesures impliquant
des transitions entre dimensions,
l'atout d'une simplicité sans
comparaison avec la complexité
de l'ancien système. Le
sytème métrique s'est
maintenu quasiment tel quel au cours
des siècles, pour constituer, de
nos jours, la base du Système
international d'unités
(SI).
Les
définitions légales du
mètre.
La
définition légale du
mètre a varié avec le
temps, suivant en cela
l'évolution de la science et
l'amélioration
régulière des instruments
de mesure. La qualité de la
définition du mètre fut
ainsi rendue de plus en plus
précise, mais quelle que soit sa
définition, sa longueur est
restée inchangée
:
1er
août 1793 : 1re
définition. 1/10 000 000e de
la longueur du quart nord du
méridien de Paris (5 132 430
toises de Paris, du Pôle nord
à
l'Équateur).
7 avril
1795 : 1re définition
légale. Une seconde mesure
est effectuée le long de l'axe
Dunkerque-Barcelone (5 130 740 toises
de Paris). 9 juin : un
mètre étalon provisoire
en cuivre est fabriqué par
Lenoir.
6 juin
1799 : Les étalons
définitifs du mètre et du
kilogramme sont fabriqués en
platine. 10 décembre : 2e
définition légale. 3
pieds et 11,296 lignes de la toise de
Paris (plus court de 0,144 ligne par
rapport à la mesure de 1795; en
outre, la référence au
méridien est abandonnée).
Le système métrique est
légalement rendu obligatoire en
France.
1889
Conférence
générale de Paris :
3e définition légale.
La distance entre les axes des deux
traits médians tracés sur
le prototype international en platine
iridié (90% Pt, 10% Ir)
profilé en X, à la
température de 0 °C.
L'étalon légal pour la
France était la copie nº8
du prototype
international.
14
octobre 1960: 4e définition
légale. 1 650 763,73
longueurs d'onde dans le vide de la
radiation orangée de l'atome de
krypton 86 (transition entre les
niveaux 2p10 et 5d5, 100 fois plus
précise que la définition
de 1889).
20
octobre 1983: 5e définition
légale. La distance
parcourue par la lumière dans le
vide pendant un 299 792 458e de
seconde.
Les
7 unités de base du
SI.
En 1960, la
XIe Conférence
générale des Poids et
Mesures a défini les 7
unités de base du
Système
international d'unités
(SI),
fondé sur le système
métrique (décimal)
:
le
mètre (m) mesure la
longueur.
le
kilogramme (kg) mesure la
masse.
la
seconde (s) mesure le
temps.
l'ampère
(A) mesure l'intensité du
courant
électrique.
le
kelvin (K) mesure la
température thermodynamique.
(Les pays métriques utilisent
le plus souvent le degré
celsius [°C], de
quantité égale [un
degré celsius = un
degré kelvin] mais dont
l'échelle fixe le
degré zéro à la
température du gel de l'eau
[0 K = -273,15 °C]
[0 °C = 273,15 K]
[100 °C = 373,15
K])
le mole
(mol) (abréviation de
molécule/gramme) mesure la
quantité de
matière.
le
candela (cd) mesure
l'intensité
lumineuse.
Les seuls
pays qui, à ce jour, n'ont
toujours pas adopté le
sytème métrique sont le
Bangladesh et le Libéria. Celles
des nations du monde qui ne l'utilisent
pas encore exclusivement l'ont
toutefois officiellement adopté
et assurent actuellement la transition
legale et technique.
Liens
utiles et intéressants sur la
toile
mondiale.
IFP
Conversion
tables
: la conversion en ligne des mesures
métriques, britanniques et
américaines.
U.S.
Metric
Association
: de très intéressantes
informations sur la métrication
aux États-Unis. Informations
parmi lesquelles on trouve notamment
l'usage convenable des
abréviations métriques et
de très bons exemples
d'équivalences à partir
d'objets familiers, facilitant ainsi la
transition vers l'utilisation
individuelle et quotidienne du
système
métrique.
UK
Metrication
: la page britannique de l'USMA par
Chris Keenan qui, outre d'autres infos
particulièrement
intéressantes, fournit
d'excellentes réponses aux
habituels arguments spécieux
utilisés contre la
métrication dans les pays
anglophones.
The
International System of
Units
: une page du site du National Physical
Laboratory au Royaume-Uni sur laquelle
on trouve, entre autres, les
définitions exactes et
légales des unités du
SI.
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