Dans les années
septante, une fois par mois, les pompiers de
Moissey révisaient le matériel
de lutte contre l'incendie. Il s'agissait de
faire tourner la moto-pompe, de
vérifier les tuyaux, de tester les
bornes d'alimentation sous pression.
Il y avait là
les anciens, les actifs, les aspirants et les
petits qui rêvaient de camion rouge.
Puis à l'issue de cette grand messe
mensuelle, l'ensemble des sociétaires
se retrouvaient au bar chez Paulette,
où certains trempaient leurs
lèvres dans leur premier
pastis.
Les Pompiers
étaient le bras armé de la
mairie, car ils étaient
sollicités pour divers
événements, caves
inondées, cheminées
enflammées, caniveaux engorgés,
buses bouchées. C'étaient eux
et eux seuls qui pouvaient rendre tous les
services: ils étaient nombreux,
dévoués, et surtout, combien
débrouillards, et par dessus le
marché, ils étaient
gratuits...
De temps à
autre, le maire Léon Désandes
assistait aux opérations, lui qui
était issu d'abord du petit
séminaire et ensuite de l'Armée
de l'Air (l'armée de l'air au sol =
les rampants), comme d'autres, il avait tout
à apprendre.