autour de
moissey, village de pointre
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"le
général Claude Etienne MICHEL, comte
d'empire" (Pointre 1772-Waterloo
1815)
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« la garde
meurt mais ne rend pas »
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texte de Max
Roche et Michel Vernus, dans le Dictionnaire
Biographique du Département du Jura, Arts et
Littérature sarl-1996.
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page aimablement
empruntée à ce dictionnaire, c'est
même la page 360.
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portrait par B. de Belport
en 1826, conservé chez Etienne De Munck, à
Pointre (Jura)
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histoire du
Général Michel, comte
d'Empire
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Claude Etienne MICHEL est
né le 3 octobre 1772 à Pointre,
Jura.
Il était le fils d'un
maître chirurgien de Pointre et son oncle fut maire
de Pointre sous la révolution.
Il s'engagea le 1er octobre
1791 dans le 6e bataillon de Volontaires du Jura. Il fut
élu sergent le 15 octobre suivant, sous-lieutenant
le 12 janvier 1792. Il fut fait prisonnier par les
Prussiens et le demeura de 1793 à 1795. Il fut
ensuite nommé chef de bataillon le 1er octobre
1795. Il servit à nouveau sur le Rhin, puis en
Allemagne.
A partir de la Hollande, il
participa à une opération contre
l'Angleterre (été 1798). Il commandait deux
navires, dont la frégate "la Furie", qui devait
débarquer du matériel et des hommes en
Irlande. Mais les navires anglais interceptèrent
l'expédition, et Michel, fait à nouveau
prisonnier, sera libéré peu de temps
après, grâce à un
échange.
Il partit ensuite en Batavie de
1799 à 1801. Puis il fit l'expédition de
Saint Domingue sous Leclerc. Il servit ensuite dans les
régiments de ligne. Il participa à la
bataille d'Austerlitz. Nommé pour son grand
courage en décembre 1805, il servit ensuite en
Autriche, Prusse et Pologne jusqu'en 1807. Il participa
comme major de grenadiers de la Grande Armée, aux
combats de Iéna, Eylau et Friedland.
Aussitôt après, il fut nommé colonel
de grenadiers de la Garde. Après avoir servi peu
de temps en Espagne, il participa à la division
Dorsenne en Allemagne à partir d'avril 1809. Il
fut présent à Essling et
Wagram.
Promu général de
brigade le 24 juin 1811, il servit sous Curial en Russie.
Il commanda le 2e divisionde la Vieille Garde en novembre
1813 et fit la campagne de Saxe. Il fut nommé
général de division le 20 novembre 1813. Il
fit ensuite la campagne de France et fut blessé
à Montmirail le 11 février 1814. Il fut
blessé à nouveau à Pantin, pour la
quatrième fois, pendant la bataille de Paris, en
mars 1814. Il fut nommé colonel à la suite
du corps royal des chasseurs à pied le 1er juillet
1814, puis dans la garde impériale en avril
1815.
Lors de la
bataille de Waterloo, il commandait en second la jeune
Garde. Michel passe à l'assaut du plateau
occupé par Wellington et il est alors
blessé mortellement. Il serait l'auteur de la
phrase fameuse lancée en réponse aux
sommations de l'ennemi: "la garde meurt et ne se rend
pas" (Témoignage de Thiers dans Histoire du
Consulat et de l'Empire), phrase souvent
attribuée au Général
Cambronne...
Il fut fait baron d'Empire en
mai 1808, puis comte le 23 mars 1814. Il était
commandant de la Légion d'Honneur du 6 avril
1813.
Il avait épousé,
en mars 1806, la fille de Jean-Philibert Maret
(1758-1827), préfet du Loiret, conseiller
d'Etat.
Son nom avait été
donné à la caserne du 60e Régiment
d'Infanterie à Lons-le-Saunier. Cette importante
caserne, datant de 1843, située rue Rouget de
Lisle, a disparu tout récemment. Elle a
été remplacée par l'hôtel du
département du Jura en 1994.
Mort le 18 juin 1815 à
Waterloo (Belgique).
Son frère, Joseph
Etienne MICHEL (1770-1843) fut sous-préfet de Dole
du 14 janvier 1811 au 12 août 1815, puis fut
destitué. Il exerça une influence
modératrice au moment des réquisitions de
guerre. Il publia quelques articles anonymes dans l'Album
Dolois".
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Bibliographie: Claude
Isabelle Brelot, Grands Notables du Premier Empire, tome
4, Paris, 1979, p 45.
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épaulettes de
Claude-Etienne Michel, conservées chez Etienne De
Munck, à Pointre (Jura)
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plaque apposée par
la municipalité, sur l'immeuble de la mairie de
Pointre, en juin 1969.
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plaque de la rue
principale, apposée sur l'immeuble
Mairie-école de Pointre.
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l'immeuble
mairie-école de Pointre, en 2004. L'école est
fermée depuis 1964, seule la mairie a
survécu.
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