mes
souvenirs d'école
sont très flous, je
revois encore Mme Lesnes qui s'occupait pendant que nous
travaillions, et M. Lesnes, qui m'intimidait
énormément, que certains appelaient le
"Père Lesnes" et d'autres "Papa Georges". Je me
rappelle très bien de Mme Hélène
Dalloz, qui était l'épouse du patron de
papa, Marcel Béjean, mais qui était pour
maman une véritable amie.
l'éducation
religieuse
était
dispensée par M. le curé Paul Granvaux et
sa fidèle assistante Mlle Ida. Cette personne
était très aimable, très gentille,
elle s'occupait beaucoup et très bien de nous,
elle nous sortait dans les champs environnants, nous
emmenait à la Craie pour faire des jeux lorsqu'il
faisait beau; sinon, c'est elle qui nous faisait le
catéchisme. Après le départ de Paul
Granvaux, Mlle Ida a fait une rencontre, elle s'est
mariée et a eu deux enfants.
l'eau
La corvée d'eau,
c'était tous les jours et plusieurs fois par jour.
Nous n'allions jamais à la Fontaine de la
République mais, de temps en temps, à la
Grande Fontaine (Attiret). Nous allions presque toujours
à la Fontaine de la rue basse. Enfin, s'il y avait
la queue à la rue basse, on allait sur la place.
Dans la rue basse, il y avait, de mon temps, un seul bac
et il était en pierre.
la
lessive
Le linge était
frotté sur une planche à laver, bouilli
dans une lessiveuse sur un petit fourneau, et on
l'emmenait encore tout chaud pour le rincer à la
fontaine. Le lavoir des Gorges, qui n'était pas
vieux à cette époque, rinçait
très bien, mais il était vraiement trop
loin. On y est allés quelques fois, mais pas
régulièrement.
les
jeunes
se réunissaient
régulièrement, à la laiterie, (AB
406), le soir. La laitière s'appelait
Angèle Mignot, elle avait épousé un
Carbonneaux, un frère de Paulette. Angèle
Mignot avait une fille, Colette, avec qui je jouais. Ils
habitaient rue de la Gare: au coin, il y avait la maison
Simeray (AB 50), plus loin, la ferme de Ferréol et
enfin, la maison d'Angèle (AB 48). La gare de
Moissey ne tournait plus quand je suis née, on y
allait jouer avec Colette. Mes parents m'ont dit que le
dernier colis arrivé en gare de Moissey, en 1933,
était notre cuisinière qu'on voit sur une
photo. Mais j'ai su que la gare, du temps où le
tacot était en activité, accueillait,
surtout le dimanche, bien des jeunes qui regardaient qui
montait qui descendait. C'était un lieu plein de
vie.
Madame
Bon,
elle était
tombée malade et le Docteur Simeray lui avait
donné des suçositoires, disait-elle en
patois. Toujours est-il qu'elle les avait pris par la
bouche et que ça l'avait beaucoup
contrariée.
Autres
souvenirs
Mme Saturnin, notre voisine,
postière, qui m'a prise en photo pour ma communion
me faisait rapporter son lait tous les soirs, et elle me
récompensait en me donnant 30 francs par
mois.
Derrière la villa des
Marguerites vivait un monsieur qu'on appelait "Mercerey"
et qui ne faisait que des balais, avec les genêts
du même nom récoltés dans la
forêt de la Serre. Il s'agissait de balais à
poils foncés, d'allure cylindrique, tous les brins
faisaient le tour "circulaire" autour du manche et
étaient noués à ce niveau. Il
fournissait tout Moissey.
Clémentine Grebot,
soeur de Charles était la marraine de maman
(Denise M.). Elle venait souvent jouer aux petits
chevaux, le soir. Elles étaient venues nous voir
à Gray, bien plus tard, elle et sa soeur Jeanne,
la parisienne.
Mon grand-père Alfred
M. a travaillé à la saboterie
Béjean, ainsi qu'une de ses filles, Marguerite et
peut-être bien aune autre,
Marcelle.
L'hiver, quand la neige
était là, nous descendions en luge toute la
rue du Dieu de Pitié pour atterrir dans la cour de
chez Béjean (AB 95).
moissey, le 4 octobre 2004.
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