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La superbe
façade de l'Hôtel-Dieu, devenu
Médiathèque, en
2000.
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La
Médiathèque de Dole a été
mise en place en 2000 dans les anciens locaux de
l'Hôtel-Dieu.
Les paragraphes qui vont
suivre, vont vous expliquer ce qu'était
l'Hôtel-Dieu, et pourquoi cet édifice s'est
transformé en
Médiathèque.
I.
Historique.
L'Hôtel-Dieu de Dole
a été construit à partir
de 1613 pour servir d'hôpital aux pauvres de la
ville. Mais sa construction a été
longuement interrompue par les sièges et guerres
que la ville subit à trois reprises entre
1636 et 1673. La ville a souvent
hésité à le faire construire
soit à l'intérieur des remparts, pour
que les malades soient protégés en cas
d'attaque, soit à l'extérieur, pour
éviter la dispersion des épidémies
dans la ville. Le choix a été fait,
l'Hôtel-Dieu sera construit à
l'intérieur des remparts. Il faut savoir que ce
bâtiment, a été construit
à l'ancienne entrée de la ville, ce
qui explique son importante structure, de cette
manière, en rentrant dans la ville, les personnes
pouvaient voir la richesse de Dole. Il a
également été construit ici, car
c'était le seul endroit avec suffisamment
d'espace, pour construire ce bâtiment. En effet,
cette partie de la ville n'est pas habité par les
dolois, car il y a présence de
marécages. Le seul bâtiment construit
à proximité à cette
époque est la Charité, ancienne prison
hôpital, qui autrefois permettait de remettre les
âmes égarées dans le droit
chemin.
II. Aspect
extérieur.
1) La
façade.
La façade de
l'Hôtel-Dieu, est extrêmement simple,
à l'exception des balustres qui eux voit
leurs consoles sculptées, ces consoles servaient
à soutenir celui-ci. Les sculptures
représentent des têtes d'animaux mais
également des têtes des personnes ayant
participé à l'édification de
l'hôtel grâce à leurs
dons.
Son style classique se
démarque facilement avec cette symétrie au
niveau des fenêtres, et ses chiens assis
situés au dessus.
2) La tourelle.
La tourelle qui a
été érigée dans
l'arrière coin droit de la
Médiathèque a été
marquée par la date de fin de construction de
l'hôtel Dieu c'est-à-dire 1686. Sa coupe de
feu située au-dessus est élément
architectural et artistique typique de la période
classique. Les motifs, qui sont sculptés au bas de
la tourelle, représentent la continuité du
balcon, pour que la rupture ne soit pas trop brusque. En
dessous de la tourelle nous pouvons observer des
consoles, identiques à celles de la façade
de l'hôtel Dieu. Mais ceux (les motifs) qui sont
présent sur cette tourelle ont une
particularité : en effet, si vous regardez ces
figures, et que vous tournez autour de la tourelle, vous
avez l'impression que les regards de chaque personne
sculptée vous suit dans votre
mouvement.
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la
célèbre tourelle
d'angle.
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la console qui
nous (vous) regarde...
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III. Aspect
intérieur.
1) Entrée et
Emplacements.
L'entrée principale de
l'Hôtel-Dieu, se situait dans la rue de
l'Hôtel-Dieu, et non pas, à
l'entrée actuelle. En effet, lorsque l'on rentre
dans le bâtiment, nous pouvons apercevoir, un
escalier en colimaçon, qui était
à l'époque le seul, escalier de
l'hôpital. Cet escalier a une
particularité, il faut savoir que pour
éviter de fatiguer les malades lorsque ceux-ci
remontaient aux chambres, les marches en haut de
l'escalier sont de moins en moins hautes. Le second
escalier qui se situe à gauche, a
été construit au XVIIIème
siècle, et est appelé escalier suspendu,
car aucun corps ne soutient le centre de l'escalier,
contrairement à l'escalier en
colimaçon. L'entrée que nous prenons
actuellement, servait autrefois à l'arrivage
de tout ce qui était nourriture et
médicaments. L'espace se situant dans la cour
centrale, servait de jardin pour les plantes
médicinales.
La partie supérieure,
était séparée en deux quartiers,
celui des femmes à gauche et celui des
hommes, au-dessus de l'entrée actuelle. Les lits
étaient placés de façon
à ce que chacun puisse voir la chapelle,
lors des messes, la chapelle se situant à
l'endroit où se croisent les deux
ailes.
La partie inférieure, se
composait des cuisines, mais également du bureau
de la mère supérieure, pour que celle-ci
puisse surveiller l'arrivé des marchandises, et la
pharmacie, où étaient conservés tous
les produits, servant à soigner les
malades.
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la galerie
intérieure
rénovée
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le puits et
l'escalier en colimaçon
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2) Les
malades.
Les malades étaient
placés au nombre de cinq, au début, dans le
même lit, puis le nombre est descendu
à trois. Les malades étant des
pauvres, les remèdes médicaux
étaient souvent simples, de quoi manger et du vin
servaient à leurs redonner des forces, le
plus souvent. En ce qui concerne l'hygiène
présente dans l'hôpital, elle était
extrêmement surveillée, les malades se
servaient tous de couverts en étain
matériau le plus sain. Ils étaient
gardés par les soeurs hospitalières de
Sainte Marthe venant de Beaune, qui selon les saisons
changeaient de vêtements : blanc en
été, et bleu en hiver. Malheureusement, le
calme dans l'hôpital, n'était pas toujours
pas respecté donc le repos des malades
était souvent difficile: en effet, certain malades
étant de religion orthodoxe ou protestante, les
moments de messes avaient peu d'intérêt pour
eux, donc ils avaient des tendances assez moqueuse
à ces heures.
En 1840 se sont
installés dans l'hôpital, les blessés
des troupes de Napoléon. A cet effet, une nouvelle
aile a été ouverte spécialement pour
eux.
Les malades pouvaient
également déambuler dans l'hôpital et
plus particulièrement dans l'ancien jardin endroit
où se situe actuellement le puits. Le passage ne
se faisait que grâce à un escalier en
colimaçon.
Au XVIIIème
siècle, suite à un nombre croissant
de malades, les surs hospitalières ont
demandé la construction d'un bâtiment
annexe. La partie inférieure de celui-ci servait
pour l'internement des malades mentaux, pour
éviter que leurs cris continuels ne
dérangent les malades de l'hôpital. Le
dessus de cette aile, servira comme dortoir pour les
soldats.
Au pied de ce bâtiment,
où se situent actuellement les jardins de la
Médiathèque, se situait autrefois le
cimetière de l'Hôtel-Dieu.
IV. Le devenir
de l'Hôtel-Dieu.
En 1973 L'Hôtel-Dieu
cessera toute activité, il sera abandonné
jusqu'en 1997, où la mairie de Dole
décidera de transformer cet ancien hôpital
en une magnifique Médiathèque. Chaque
pièce sera transformée, sauf la pharmacie
et le bureau de la mère supérieure, qui,
eux, seront restaurés, mais rarement visitables.
La cuisine sera transformée en salle Marcel
Aymé, le dortoir des femmes et des hommes en salle
de prêts, et enfin le dortoir des Soldats en salle
Casimir de Persan.
Ce magnifique bâtiment,
classé monument historique, après avoir
été au service des habitants pour leur bon
état de santé, est devenu, tout
naturellement, un immeuble au service de la
santé... intellectuelle des Dolois et des gens du
Bassin Dolois.
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le
déambulatoire avant
rénovation...
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... et
après.
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