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autour de
moissey
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l'Estivale
criqueuse de 2002
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par
Christel P.
spectateur.
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soirée
théâtreuse, casse-croûteuse et
chorale,
dans la grande
carrière de
Montmirey-la-Ville.
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Samedi 6 juillet 2002,
l'association Cric du canton avait
organisé son festival d'été
au beau milieu de cette grande carrière
oubliée de Montmirey-la-Ville, celle qui
entaille discrètement le Mont
Guérin dans sa partie sud. Soirée
atypique, originale et bien réparatrice.
Et gratuite.
La première
réjouissance était la
représentation de "la nuit des rois", par
la Compagnie des Filles de Joie, grande troupe
de deux comédiens, Olivia Machon et
Nicolas Jaillet. Grande troupe non pas par la
taille comme on peut voir, mais par son aptitude
à jouer une douzaine de personnages
à deux, sur un tapis semi-circulaire et
avec un paravent de 1 m sur 2. Devant un public
assis par terre ou presque, religieusement
attentif ou presque, ces deux comédiens
chevronnés ont joué deux heures ou
presque. On a pu tout au long de cette
représentation reconnaître les
valeurs théâtrales
post-soixante-huitardes que les amateurs du
genre connaissent bien et dont ils
raffolent.
La seconde
réjouissance était, aux dires des
jeunes amateurs présents,
casse-croûteuse et collégiale.
L'équipe du Cric avait monté
à dos d'âne tout ce qu'il fallait
pour remburer aussi les estomacs que Shakespeare
avait considérablement creusés.
Dans cette île naturelle du Mont
Guérin, en toute intimité et toute
cordialité, les spectateurs-gastronomes
ont été copieusement servis au
point que les retardataires n'avaient plus
qu'à lécher les fonds de gamelles
et les petites cuillères.
Le dernier volet et
pas le moindre, a été la
prestation du groupe "Phonema", octet de huit
personnes qui ont chanté une vingtaine de
pièces moyen-âgeuses, pour
certaines, comme a capella, pour d'autres,
accompagnées par des instruments de
musique étonnamment re-surgis du
passé, comme des jattes ou des jarres.
Outre la qualité acoustique qu'offrait la
marche supérieure de la carrière,
ces chants ont été proposés
dans une mise en scène de nocturne, sur
une petite plate-forme assiégée de
nombreux photophores, seuls les oiseaux
dérangèrent leurs
paroles.
L'association Cric,
conduite cette année par François
Chapuis et tous les siens, a le mérite,
dépassant largement les frontières
cantonales, de vouloir toujours innover hors des
sentiers courus et de garder son souffle depuis
environ huit ans. Ce serait, pour qui voudrait
faire de l'animation loin de la plate et
désespérante beaufitude, de la
graine à prendre. Belle, bonne et pas
chère (la graine).
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Christel
Poirrier, cricophile plus croyant que
pratiquant.
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l'arrivée
sur la carrière oubliée du Mont
Guérin.
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à gauche,
la scène, à droite les
gens.
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depuis le
complexe hôtelier.
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à gauche,
la cantine, au milieu les gens, à droite, la
Compagnie.
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la scène
et le fond de scène.
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Nicolas Jaillet
et Olivia Machon.
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en plein jeu,
tous les deux.
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de qui se
moque-t-on ?
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les rapports
humains sont simples, mais pas
toujours.
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qu'est-ce que je
vous disais ?
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on voit bien,
mais pas trop tout de même les huit choristes
du groupe "phonema".
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