village de moissey, route de dole

la boulangerie de moissey

Xavier Cibil, depuis 2002

images de Christel P.

et d'autres commerces ou services

 

texte à venir, photos aussi

 

L

en plein coeur du village de moissey

la boulangerie de Moissey

par les écoliers

Lyse Bidoire, CM2, 1994

la boulangerie sur la place du village

la boulangerie sur la place du village

Entretien avec le boulanger.

1. Les avantages et inconvénients de ce métier.

«Pour moi, les avantages sont: de travailler toujours au chaud et d'être sur place (sans frais de transport et de voir ma femme et mon enfant tous les jours).

Par contre les inconvénients sont:

Jamais de week-end, ni de jour de fête dans la famille.

Obligation de prendre nos vacances en hiver là où le travail est moins conséquent.

Risque de faire du mauvais pain pour la cause du mauvais choix de la farine par le meunier.

Risque de perdre sa clientèle pour les mêmes raisons.

Crainte de ne pas avoir toujours le même nombre de pains à vendre tous les jours et sans compter la perte des non-vendus».

 

2. Sa plus grande satisfaction.

La plus grande satisfaction de son début de boulanger et d' avoir accompli un magnifique gâteau en 1991 pour 250 personnes à un repas du football.

Celui-ci représentait le terrain de football en biscuit avec la pelouse verte en pâte d'amande, les traçages blancs en sucre-glace. Il fallait deux grandes tables pour le soutenir.

Son pire souvenir est d'avoir travaillé seul pendant 3 semaines chez un patron en échange de promesse de sa part et au bout du compte, quand le travail fut fini, il avait tout oublié. Ceci lui a valu sa démission.

 

3. Le boulanger prépare sa pâte.

Le matin levé à 1 h 10, il déjeune et part au fournil. Là, il verse la farine de blé dans le pétrin, fait couler l'eau dessus, ajoute la levure et met le pétrin en route pendant 30 minutes; et il rajoute seulement le sel car celui-ci brûle la levure pendant que la pâte se pétrit mécaniquement.

Il prépare ses croissants et pains au chocolat appelés "la Viennoiserie". Sa pâte est préparée dans l'après-midi et repose au frais jusqu'au moment de s'en servir. Pour cela, il passe sa pâte au laminoir pour l'étendre puis la découpe en triangles qu'il roule pour leur donner la forme de lune, puis il procède de la même façon pour les pains au chocolat sans oublier d'y mettre une barre de chocolat et il les laisse reposer 20 minutes.

Pour que les pâtes montent bien, le fournil et le laboratoire ont une température constante de 24°. Pendant ce temps, il retourne s'occuper du pain. Il sort la pâte du pétrin, la coupe et la pèse en gros morceaux.

De là, il la met dans une diviseuse pour lui faciliter le travail et être quitte de peser le poids de pâte baguette par baguette. Avec cette machine, il en fait 20 d'un coup.

Après, il la laisse reposer 10 minutes. Il la façonne pour lui donner une forme allongée dans une façonneuse, il dépose les boudins de pâte qu'il met sur des couches au chaud dans des armoires appelées "des parisiens" pendant 2 h 30 à 3 h.

Il coupe le dessus de la pâte afin de le faire cracher; ceci a pour effet de laisser échapper le gaz carbonique contenu dans la pâte dû à la fermentation.

 

Il enfourne la pâte dans le four moderne qui peut cuire jusqu'à 96 pains pendant 25 à 30 minutes ou 120 baguettes de 16 à 25 minutes. Quand celui-ci est cuit, il le retire du four avec une grande pelle à pain qui mesure au moins 3 mètres pour aller tout au fond du four.

Au moment où il passe la première pâte dans la façonneuse, il refait une autre pâte dans le pétrin et ceci 3 fois dans la nuit. Il cuit ses croissants au four 15 minutes.

Quand tout est cuit, il fait le ménage en passant l'aspirateur et range ses outils. Sa journée se termine vers 9 h le matin c'est à ce moment-là qu'il va se coucher jusqu'à 16 h; et là, il refait la pâte pour faire ses croissants.

Une fois par mois, il s'approvisionne en farine de blé, de seigle et de son pour faire des pains blancs, de seigle, de son et complet, il en utilise 33 quintaux.

1 quintal = 100 kg ; 33 q = 3,300 t.

 

4. Les jours avec sa femme.

Sa femme s'occupe du courrier, des devis, de la comptabilité, de l'administration, du secrétariat et malgré tout, un comptable est obligatoire.

Il profite de son jour de repos pour être en famille et regarder la télévision qu'il ne voit jamais.

Son expérience est de réussir son commerce.

Des maladies existent dans les fournils dues au manque d'hygiène, ceci s'appelle "le pain qui file". Il faut y remédier en nettoyant pendant 3 jours au vinaigre tout le fournil.

le gâteau pour 250 personnes. (photo Le boulanger)

Il enfourne la pâte dans le four. (photo Le boulanger)

et d'autres commerces ou services

portail de moissey.com
e-nous écrire