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autour
de moissey, et tout
près
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Alésia
au Mont
Guérin
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l'oppidum du Mont
Guérin.
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La
vérité sur Alésia au Mont
Guérin,
par Isabelle
Perrin
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En cette
année où est
célébré le 2050ème
anniversaire de la bataille d'Alésia, il
conviendrait que toute la lumière soit
faite sur la localisation exacte de ce site
historique et de faire taire une
polémique qui date de 200 ans, et qui
vole à une altitude nettement plus basse
que les projectiles propulsés par les
balistes romaines.
Alors, il nous a plu
d'imaginer que ce jeune, beau et romantique
Vercingétorix, stratège de
génie, se soit intéressé
à notre canton de
Montmirey-le-Château, situé en
Séquanie, et ait choisi notre
proéminence locale, je veux parler du
Mont Guérin, pour installer son
armée, bloquant ainsi la retraite des
troupes de Jules César en direction de
Genève puis de Rome.
Notre curiosité
a été éveillée par
la rémanence locale d'usagers du latin;
le site de l'oppidum du Mont Guérin est
digne d'intérêt puisqu'il
témoigne d'une occupation historique avec
un mur d'enceinte longtemps
soupçonné gaulois, qu'il est
doté de pentes abruptes, de cours d'eau
dans les alentours, de plaines voisines pouvant
accueillir des combats de cavalerie. Et si l'on
en croit Diodore de Sicile, la ville
d'Alésia était la métropole
religieuse de toute la Celtique, or il
règne un parfum de mysticisme au sommet
du Mont Guérin...
Voici donc les
exigences urbaine, religieuse et
géographique satisfaites.
Cependant, aucune
trace d'occupation militaire, pas plus que d'un
lieu pouvant accueillir un camp romain... c'est
là qu'une statue de bronze de
l'unificateur de la Gaule plantée au
sommet de notre colline aurait bien
arrangé nos affaires...
Car, en y regardant de
plus près, l'occupation du site, si l'on
en croit d'éminents professeurs,
jurassiens de surcroît, va du
Néolithique jusqu'au premier âge du
Fer (- 450), alors que notre bataille litigieuse
eut lieu en -52; cette population est
évaluée à 200 personnes,
alors on n'ose pas imaginer l'état de
promiscuité dans lequel auraient
vécu pendant un mois les 80 000 hommes de
Vercingétorix accompagnés de leurs
chevaux et de troupeaux "en grand nombre". Le
confluent des deux rivières qui bordent
l'oppidum doit aussi être recherché
avec soin, avant d'être retrouvé
à quelques kilomètres de
là, au pied du Massif de la
Serre...
Pour donner l'estocade
à notre tentative de démonstration
fallacieuse, nous ajouterons que le monument
cultuel, dédié à la Vierge,
visible sur cette hauteur loin d'être
imprenable, appartient à une religion qui
était loin d'être officielle
à l'heure des événements
évoqués!
Notre grande
honnêteté nous conduit donc
à conclure que la bataille
d'Alésia ne semble pas avoir eu lieu sur
le site du Mont Guérin, et notre modestie
nous conduit à céder les
autorisations de fouilles à des
archéologues reconnus, ayant porté
leurs soupçons sur un site plus que
probable, la presqu'île de Crozon
(Finistère, 29).
Isabelle
Perrin, sympathisante du vrai
Alésia.
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On voit bien le confluent dont aurait
parlé César.
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