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au centre du village de moissey, esspace de la Mémoire

l'appentis gallo-romain, le voilà

la tuilerie gallo-romaine est morte, vive la tuilerie

page de Christel Poirrier

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voir l'inauguration de la petite charpente, le 11 nov 2012

l'échantillon de toiture gallo-romaine, place de la mairie

L'article de Roland Jean-Le Progrès d'Offlanges-2012, le 25 octobre.

[à Moissey, l'horizontale subit les effets du sens de la rotation de la terre...]

image du correspondant de presse, Roland Jean, invité à cette occasion

la tuilerie est morte, vive la tuilerie

 

C'est précisément au moment où la tuilerie gallo-romaine vient d'être inhumée, pour longtemps, que cet appentis de mémoire vient d'arriver sur le mur du presbytère.

L'atelier tuilier de Moissey, découvert en 2000 après Jésus Christ, par l'archéologue Luc Jaccottey, au moment du creusement de la tranchée qui accueille le gazoduc d'éthylène reliant Viriat dans l'Ain et Carling en Moselle, a été fouillé par deux fois sous l'égide de l'AFAN et plus précisément par Fabrice Charlier, éminent tuilologue et maintenant "Docteur es tegula et imbrex".

La première fouille, financée par Atofina (règle du casseur-payeur), a commencé le 23 juillet pour se terminer le 5 octobre 2001, sur la parcelle ZA 49. A ce moment, le cours du tuyau a dû être détourné pour permettre de fouiller la parcelle.

La seconde fouille, avec des moyens plus légers et des stagiaires volontaires, s'est déroulée du 10 juillet au 12 août 2006. Il s'agissait pour Fabrice Charlier de compléter ses premières recherches.

La conclusion de ces travaux nous a appris la présence de 5 fours tuiliers et de 2 fours de potier, autour du IIIe siècle de notre ère, sur cette parcelle. Rien n'interdit de croire que d'autres vestiges dorment sur la parcelle voisine, exploitée actuellement par le GAEC de l'Aubépine. Tous ces fours n'ont pas fonctionné simultanément. L'un remplaçait l'autre, ou l'un succédait à l'autre, par exemple.

Cette année (2012) la municipalité, sous le mandat du maire Michel Delhay, a décidé de profiter du creusement de l'aire de lagunage, qui faisait de la terre en trop, comme les taupes, pour recouvrir le champ de fouilles afin de le protéger et de le réserver à des fouilles ultérieures.

n'oublions pas :

Les tuiles qu'on voit sur cette image aimablement empruntée à Roland Jean du Progrès de Lyon ont été fabriquées par le Docteur Fabrice Charlier.

La terre, brute, 500 kg, a été donnée par la Tuilerie Migeon de Lantenne Vertière.

Elles ont été cuites dans la Tuilerie de Bernard Henriot à Corbigny (Nièvre). Prenez quelques minutes pour visiter sa tuilerie post-médiévale qui fonctionne encore.

La charpente en vieux chêne a été construite et posée par Pascal Lopez et Fils, de Falletans.

L'appareillage, sur un plancher de chêne, a été installé gracieusement par Marcel Richard, maçon au village.

Terre brute et tuiles ont été véhiculées par Isabelle Perrin, Adjointe au maire et Permis B.

Cet édicule n'est pas encore terminé, il doit recevoir un panneau pédagogique (mode d'emploi...).

Après la découverte de 2001, qui a enorgueilli le village, la question s'est posée de faire en sorte que tout cela ne tombe pas dans l'oubli. La conservation du site, mise sous toiture géante faisait l'unanimité mais d'un coût pas du tout en rapport avec l'objet à conserver et les finances communales et départementales. La même raison a prévalu lorsque Luc Jaccottey envisageait d'aménager un musée de la tuile à l'entrée du village. C'est finalement l'appareillage de tégula et imbrex exposé à l'archéodrome de Beaune qui a retenu l'attention des aficionados, qui se comptaient, à Moissey, sur les doigts d'une seule main.

De plus, la présence du grand four tuilier de Villers-Farlay, mis sous cloche, a contribué à ce que Moissey accepte l'ensevelissement de son site.

 

Christel Poirrier

Tegula et imbrex en appareil, Archéodrome de Beaune, sortie des écoliers de Moissey et d'Auxonne, le 4 juin 2002. C'est cette présentation qui a donné l'idée de l'édicule moisseyais.

Le maître Fabrice Charlier (aujourd'hui docteur) utilise un patron en bois (qui est le strict développement de l'imbrex) Fouilles II, 2006

Bernard Henriot, tuilier à Corbigny, devant son grand four

le mur du presbytère avant

notre envoyé spécial et la famille Lopez à l'heure de la pose de la charpente

charpente ancienne de ré-emploi, poutres et chevrons (rabotés sur 2 faces seulement), fournis par le menuisier

le plancher de vieux chêne qui accueillera tegula et imbrex

les artisans de la victoire, Pascal Lopez et son fils.

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